Entrepreneuriat hipster : comment s'en inspirer

Publié le 06/06/2015 à 09:00

Entrepreneuriat hipster : comment s'en inspirer

Publié le 06/06/2015 à 09:00

Bonheur local

Pour cette jeune génération, le bonheur au travail est extrêmement important. «La flexibilité et l’autonomie qui viennent avec l’entrepreneuriat de petite échelle est idéale pour les enfants du millénaire. Ils détestent l’idée d’accepter des conditions de travail rigides ou conserver un emploi qu’ils n’aiment pas», écrit la rédactrice Elizabeth Nolan Brown, dans son article Rise of the Hipster Capitalist.

Sebastian Cowan applique la même logique à son entreprise, Arbutus Records. Cette maison de disques regroupe ses amis artistes, notamment Braids, qu’il a rencontrés sur la scène musicale indie du Mile-End et qu’il a voulu faire connaitre, en pleine récession économique. «Je crois qu’on fait un meilleur travail lorsqu’on y croit. Puisque je travaille avec mes amis, je suis très motivé et je vais travailler beaucoup plus fort. Je ne crois pas que j’en serais capable si je m’en foutais», dit-il depuis la Grande-Bretagne, où il accompagne l’un de ses groupes. Pour plusieurs entrepreneurs comme lui, il est impensable de retourner à un emploi 9 à 5 en industrie.

«La petite entreprise est la forme sociale idéale pour notre époque», écrit William Deresiewicz, auteur et ancien professeur d’anglais à l’université Yale, qui s’est penché sur les hipsters et leur penchant entrepreneurial. «Notre héros culturel n’est pas un artiste ou un réformateur, pas un saint ou un scientifique, mais un entrepreneur. (Pensez à Steve Jobs, notre nouveau dieu.) Autonomie, aventure, imagination : l’entrepreneuriat comprend tout ça et encore plus pour nous. La forme caractéristique d’art pour notre époque pourrait bien être le plan d’affaires.»

Des valeurs cruciales

Ce plan d’affaires, il est toutefois rédigé en fonction de plusieurs critères non négociables par leur créateur. Que ce soit la durabilité, le respect des partenaires ou l’aspect local, même unique des produits, ces nouveaux entrepreneurs sont très consciencieux et ont leurs valeurs tatouées sur le cœur. «Jamais je n’irais faire fabriquer mes produits en Chine juste pour avoir plus d’argent», affirme d’emblée Isabelle Deslauriers, derrière l’entreprise de vêtements pour enfants Alice et Simone. Loin du cliché du hipster mal fringué, la jeune maman du Plateau Mont-Royal se préoccupe énormément de l’impact humain de ses produits. Designer en industrie pendant une quinzaine d’années, son malaise s’est drastiquement accentué après avoir visité des usines de textiles en Chine et en Inde pour son travail. Pour elle, il était hors de question de rentabiliser sa compagnie sur le dos de ces travailleurs, exploités à son avis.

Pour Marilis Cardinal, aider ses amis musiciens à se faire connaitre à leur juste valeur était au centre de son plan d’affaires, lorsqu’elle a quitté Arbutus Records pour fonder Cardinal PR. «C’est vraiment une question de passion. Je choisis mes artistes délicatement et je les adore. C’est difficile de promouvoir un artiste en qui on ne croit pas», observe-t-elle, un sentiment partagé par son ancien collègue Sebastian Cowan.

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