EADS procède à une mutation généralisée

Publié le 27/03/2013 à 11:57, mis à jour le 27/03/2013 à 11:57

EADS procède à une mutation généralisée

Publié le 27/03/2013 à 11:57, mis à jour le 27/03/2013 à 11:57

Par AFP

EADS est le fabricant d'Airbus. Photo: Bloomberg

EADS, le fabricant d'Airbus, de missiles et d'hélicoptères a opéré aujourd'hui sa mue de groupe contrôlé par trois Etats européens en société normale, libre de poursuivre ses ambitions mondiales.

Une assemblée générale extraordinaire des actionnaires de cette société de droit néerlandais a approuvé à Amsterdam une réforme de la gouvernance du groupe, décidée en décembre dernier en accord avec les trois Etats - France, Allemagne, Espagne - qui l'avaient porté sur les fonts baptismaux en 2000.

La nouvelle gouvernance dissout un pacte d'actionnaires compliqué qui permettait aux gouvernements de décider des nominations des directeurs et de peser sur les décisions stratégiques du groupe.

L'Allemagne avait ainsi pu bloquer en octobre dernier un projet de fusion avec le fabricant d'armes britannique BAE Systems, qui aurait créé un géant de l'aéronautique et de la défense, devant l'américain Boeing.

La réforme porte la part du capital flottant de moins de 50% à plus de 70%. Les participations étatiques sont limitées à 28% (12% chacune pour la France et l'Allemagne et 4% pour l'Espagne) et ne leur confère aucun droit exceptionnel.

Les deux industriels qui avaient fondé EADS, le français Lagardère et l'allemand Daimler vont se défaire de leur participation pour se recentrer sur leur coeur de métier, les médias pour le premier et l'automobile pour le second.

Tom Enders, le patron d'EADS, a souligné l'indépendance du prochain conseil d'administration, qui pourra à l'avenir décider "d'alliances, d'acquisitions et de fusion". "Aucun gouvernement n'aura plus de droit de veto", a-t-il répété.

Les intérêts stratégiques de la France et de l'Allemagne, comme les missiles de la force de dissuasion nucléaire française, ont été "sanctuarisés" dans des filiales dédiées dont les directeurs ont été choisis avec l'assentiment de chaque Etat.

Les Etats continueront à essayer d'exercer leur influence, comme ils le font dans les autres pays, a reconnu M. Enders, et le groupe hésitera encore à prendre une décision stratégique contre l'opposition déterminée d'une capitale.

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