Deux têtes valent mieux qu'une


Édition du 13 Juin 2015

Deux têtes valent mieux qu'une


Édition du 13 Juin 2015

« Je suis l’homme de gestion, tandis que Christian Mercier excelle dans le volet recherche et nouvelles technologies », explique Alain Charest. [Photo: Alain Croteau]

L'histoire de la relève du Groupe CVTech, de Drummondville, par Alain Charest et Christian Mercier, en est une de solidarité. Motivés à ce que l'entreprise pour laquelle ils travaillaient depuis 12 ans reste québécoise, ces deux directeurs, appuyés par leurs collègues, ont entamé une démarche d'acquisition qui les opposait au grand favori, un acheteur indien.

À lire aussi:
Prendre la relève en équipe, un modèle exigeant mais gagnant
Ne pas chercher ailleurs ce qu'on a sous les yeux
Une relève à la vitesse grand V
Assurer la continuité malgré un coup dur
L'art de fusionner deux cultures d'entreprise
Devenir actionnaire avant de prendre la relève

En 2010, l'entreprise, spécialisée dans la fabrication de pièces pour véhicules récréatifs et de systèmes de transmission à variation continue, a cédé aux pressions du marché boursier. Elle s'est alors consacrée à sa nouvelle division de l'énergie et s'est départie de sa section véhicule, pour laquelle les deux gestionnaires étaient respectivement directeur général et directeur de la R-D.

«Le processus pour racheter cette division a été long : deux années pendant lesquelles nous soumettions périodiquement des offres bonifiées, tout en faisant visiter les lieux à d'autres acheteurs potentiels», raconte Alain Charest.

Prendre la relève d'une entreprise pour laquelle on a travaillé plus d'une décennie a plusieurs avantages, notamment d'être au fait de son potentiel et des points à améliorer ainsi que de connaître ses employés, «l'élément clé de notre réussite», estime Alain Charest.

Le spectre de la délocalisation avait soulevé un vent d'inquiétude dans la division véhicule. «En juin 2011, le président de l'époque avait laissé entendre qu'un accord était sur le point d'être signé avec l'Inde, ce qui n'a jamais eu lieu», raconte M. Charest.

La corporation CVTech Inc. voit finalement le jour en octobre 2012. Elle se compose de trois entreprises juridiquement différentes : CVTech-IBC et CVTech R&D, situées à Drummondville, et CVTech-AAB, à Thetford Mines.

Une progression rapide

Pour Alain Charest, il vaut mieux qu'une relève soit à deux têtes qu'à une seule. «Je suis l'homme de gestion, tandis que Christian Mercier excelle dans le volet recherche et nouvelles technologies, sous-financé par l'administration précédente.» Ce dernier a eu tôt fait d'entreprendre la démarche d'innovation qu'il avait du mal à faire accepter de ses anciens employeurs.

Alain Charest insistait depuis plusieurs années sur une expansion en Chine. «Depuis la relève, les revenus tirés du marché chinois pour nos systèmes de transmission sont passés de 8 % à 30 %. Les ventes aux États-Unis ont par ailleurs doublé et atteint un million de dollars.»

Le chiffre d'affaires de CVTech Inc. a augmenté de 30 % en deux ans, une progression semblable à celle du nombre d'employés, qui s'établit désormais à 180.

À lire aussi:
Prendre la relève en équipe, un modèle exigeant mais gagnant
Ne pas chercher ailleurs ce qu'on a sous les yeux
Une relève à la vitesse grand V
Assurer la continuité malgré un coup dur
L'art de fusionner deux cultures d'entreprise
Devenir actionnaire avant de prendre la relève

À la une

Les profits d’Alphabet bondissent

Il y a 42 minutes | AFP

La maison mère de Google a été portée par la publicité, le cloud et l’IA.

Microsoft fait mieux que prévu au premier trimestre

Il y a 32 minutes | AFP

Dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de la Bourse, l’action Microsoft gagnait près de 5%.

Bourse: Wall Street plombée par Meta et la faible croissance américaine

Mis à jour il y a 52 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en baisse, jeudi.