Le président Barack Obama a encouragé le Congrès à voter des incitations faites aux consommateurs pour changer leur voiture dans le cadre de la restructuration lancée par le gouvernement autour de General Motors et de Chrysler. La Chambre des représentants a voté cette "prime à la casse" par 298 voix contre 119.

Ce vote de la Chambre des représentants survient peu après l'annonce par la Cour suprême du rejet du recours déposé contre la vente des principaux actifs de Chrysler au constructeur automobile italien Fiat, cette décision ouvrant la voie au rachat du géant américain.

"Les requérants n'ont pas rempli les conditions (pour s'opposer)", a expliqué la cour. Chrysler, Fiat et l'administration Obama avaient averti que l'intervention de la plus haute instance judiciaire américaine pouvait bloquer le processus de cession, qui doit se conclure d'ici au 15 juin. A défaut, la restructuration pouvai être abandonnée et le géant américain, mis en liquidation.

L'administration Obama a déjà accordé 4,5 milliards de dollars à Chrysler, dont les usines sont actuellement arrêtées et qui perd ainsi 100 millions de dollars (72 millions d'euros) par jour.

Chrysler, qui emploie 54.000 personnes, s'est placé le 30 avril sous la protection de la loi sur les faillites, après l'échec des négociations entre ses créanciers et le Trésor américain sur une réduction de sa dette de 6,9 milliards de dollars.

Le plan de cession prévoit à terme de confier à Fiat, qui apporterait son savoir-faire en matière de petits véhicules peu polluants et gourmands en carburant, une part atteignant jusqu'à 35% du capital. Fiat espère notamment commercialiser aux Etats-Unis sa populaire Cinquecento (Fiat 500).