Bousculer les habitudes

Publié le 10/10/2014 à 16:14

Par Gaz Métro

Quand on veut se démarquer par le développement durable, chaque détail compte. C'est pourquoi Groupe Robert innove tous azimuts, de la planification des itinéraires à la forme des jupes de ses camions. Sa plus récente idée pour rester chef de file : adapter sa flotte au gaz naturel, une technologie qu'elle compte bien imposer dans toute l'industrie.

« Nos clients ne nous disent pas où couper, mais ils nous demandent des solutions pour réduire leurs coûts et rester concurrentiels », résume Gilbert Duquette, vice-président, ventes et développement des affaires au Groupe Robert.

Pour ce vétéran de l'industrie, l'innovation n'est pas qu'affaire de grandes découvertes : elle doit traverser toute l'expérience-client.

« Pour créer de la valeur, nous devons faire plus que du transport de marchandises. Notre métier, c'est d'aider nos clients à réduire leurs coûts dans l'ensemble de la chaîne logistique. Ça inclut autant la gestion des matières premières que la livraison à temps sans rupture de stock, l'entreposage de produits spécialisés, l’assemblage ou les insertions promotionnelles », explique M. Duquette.

Dans les faits, la recherche de l'efficacité globale force l'entreprise à s'améliorer sur tous les fronts. Grâce à l'analyse et à la comparaison de données d'une année à l'autre, son équipe apporte continuellement des changements pour réduire les distances, acheminer les produits en lots complets, et diminuer l'empreinte carbone. C'est sur ce dernier point que le Groupe Robert s'est particulièrement démarqué ces dernières années.

Idées durables

« Le développement durable est au cœur des préoccupations de nos clients, notamment les grandes marques d'Europe et de la Côte Ouest américaine », souligne Caroline Lacroix, la directrice des communications et du marketing.

« Nous sommes à l'affût de toutes les bonnes idées pour remplir les camions le plus possible, réduire le kilométrage, minimiser la friction sur l'asphalte et dans l'air », ajoute Gilbert Duquette.

Entre autres initiatives, l'entreprise a créé des jupes aérodynamiques sur les remorques ; opté pour des pneus simples larges ; installé des panneaux solaires sur les tracteurs pour climatiser la cabine ; instauré un arrêt moteur après cinq minutes de ralenti ; favorisé les trains routiers à deux remorques ; limité la vitesse à 95 km/h ; réduit l'espace entre les tracteurs et les remorques. Et la liste continue.

Mais le plus gros défi de l'entreprise était de réduire sa dépendance au diesel, qui « l'empêchait d'avancer vers l'avenir », dit Gilbert Duquette.

Exit le diesel

En 2010, année de l'amorce du changement, le carburant représentait un tiers des dépenses du Groupe Robert. C'est pourquoi l'entreprise s'est tournée vers le gaz naturel, qui peut générer de 30 à 40% d'économies de carburant au kilomètre, selon l'organisme En route avec le gaz naturel.

Seul petit inconvénient à cette stratégie : les camions de marchandises au gaz naturel n'existaient pas encore. La technologie était là, mais les constructeurs la boudaient. Il a donc fallu les « bousculer », dans les mots de Caroline Lacroix.

« Notre plus grande difficulté, c'était de changer la culture de l'industrie. En collaboration avec Gaz Métro, nous sommes allés cogner aux portes de Peterbilt, Volvo, Westport et autres, pour les convaincre de nous suivre. Ensemble, nous avons travaillé à optimiser le rendement des moteurs pour amener la technologie à maturité. »

C'est ainsi que le Groupe Robert est devenu l'une des premières entreprises nord-américaines à déployer un parc de camions au gaz naturel, composée de 125 véhicules.

Ceux-ci marquent des points tant du côté économique qu'environnemental, avec des économies de carburant considérables, et jusqu'à 25 % moins d'émissions de gaz à effet de serre. Les camions offrent une puissance, un couple et une fiabilité égaux à ceux du diesel. Cerise sur le sundae : ils sont aussi plus silencieux.

Investir dans l'avenir

L'innovation pose évidemment des défis : quand on est le premier à bouger, on gagne en différence, mais on doit savoir s’adapter..

« C'est la solidité de notre organisation qui nous a permis d’être les premiers à le faire au Québec », affirme Gilbert Duquette. « Avec l'appui de Gaz Métro, nous avons établi nos propres stations de ravitaillement dans nos terminaux, adapté les camions à la température hivernale, testé les moteurs pour les optimiser... C'est avant tout un investissement pour l'avenir. »

Malgré ses efforts, l'entreprise ne cherche pas à garder jalousement son avantage concurrentiel. Au contraire, maintenant qu'elle a pavé le chemin, elle espère bien voir le reste de l'industrie lui emboîter le pas.

« Nous l'avons fait en premier parce que nous sommes une entreprise innovante. Mais franchement, plus il y aura de camions au gaz naturel, plus ce sera avantageux pour tout le monde », explique M. Duquette. « À mesure que le réseau de stations va se déployer en Amérique du Nord, cela facilitera l'acheminement et le ravitaillement, et on verra les coûts baisser, ce qui est notre objectif ultime. »

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