Le centre et le sud des États-Unis, paradis des PME


Édition du 06 Septembre 2014

Le centre et le sud des États-Unis, paradis des PME


Édition du 06 Septembre 2014

Par François Normand

Les États du centre et du sud des États-Unis sont ceux où la réglementation est la plus favorable aux petites et aux moyennes entreprises.

C'est ce que montrent les données colligées par Thumbtack, un site Internet mettant en contact des consommateurs et des entreprises, et la fondation Kauffman, un groupe de réflexion qui sonde chaque année des milliers de PME aux États-Unis sur des enjeux tels que les critères d'embauche et la réglementation.

À partir de l'information recueillie auprès des entrepreneurs, Thumbtack a élaboré un système de pointage des différents climats d'affaires aux États-Unis pour les PME, et ce, allant de la lettre A + (le meilleur climat) à la lettre F (le pire climat).

Ainsi, c'est en Idaho, en Utah, en Virginie et au Texas (cet État abrite une grande proportion des sièges sociaux du classement Fortune 500) que la réglementation est le plus favorable aux entreprises. En revanche, c'est en Californie, en Illinois, au Vermont, au Rhode Island et dans le Maine que le fardeau réglementaire est le plus important.

Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, le niveau de taxation n'est pas vraiment un enjeu important pour les PME américaines, selon les chefs d'entreprise sondés. Un paradoxe lorsqu'on sait que beaucoup de villes et d'États américains misent justement sur une fiscalité concurrentielle pour attirer des sociétés.

Pourtant, ce qui compte vraiment aux yeux des entrepreneurs, c'est la réglementation. Par exemple, les taxes sur les entreprises sont élevées au Minnesota. Cet État s'est néanmoins vu attribuer la respectable note B pour son climat d'affaires. Pourquoi ? Parce que c'est relativement facile d'y créer une PME.

Coûts plus élevés au Canada

La paperasserie devient donc un facteur clé de localisation aux États-Unis, quand vient le moment de lancer une entreprise ou de prendre de l'expansion. Et puisque le coût de la réglementation est généralement plus élevé au Canada que chez nos voisins américains, cette situation peut même inciter de nos PME à prendre de l'expansion aux États-Unis plutôt qu'ici.

«Cela ne concerne pas toutes les entreprises au Canada, mais il est clair que certaines d'entre elles vont évaluer le fardeau fiscal avant de s'implanter à un endroit», affirme Martine Hébert, vice-présidente pour le Québec de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI).

Le coût de la conformité à la réglementation par employé est nettement supérieur dans les entreprises canadiennes qu'il ne l'est dans les entreprises américaines, à l'exception de celles d'au moins 100 employés, selon une étude de la FCEI et de KPMG. Par exemple, en 2012, une PME de moins de cinq employés au Canada devait payer 5 942 $ CA par année pour se conformer à la réglementation, comparativement à 4 084 $ CA aux États-Unis.

«Il est plus facile d'exploiter une PME aux États-Unis qu'au Canada», constate Martine Hébert. Un autre facteur désavantage les PME canadiennes : au Canada, le coût de la réglementation par employé pour les petites entreprises est cinq fois plus élevé que dans les grandes entreprises. Aux États-Unis, il est trois fois plus élevé.

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