Photo : Walmart
Les producteurs agricoles québécois accueillent favorablement l’arrivée imminente des Supercentres de Walmart dans la province. Plusieurs y voient un nouveau débouché pour leurs produits étant donné la promesse du détaillant d’acheter 30 % d’aliments frais auprès de fournisseurs du Québec.
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« Je vais tenter ma chance c’est certain. J’ai peut-être une chance d’y vendre mes tomates biologiques. Ils vont ouvrir leurs trois magasins à 25 minutes de mon centre de production (à Sainte-Sophie) alors je me dis pourquoi pas ! », a confié aux Affaires André Michaud, directeur du développement des Serres Nouvelles Cultures et des Serres Sagami 2000.
Les tomates conventionnelles de l’entreprise sont disponibles dans certains Metro, Provigo et IGA sous la marque Sagami. Mais à partir du printemps, elle produira aussi des tomates bio dans ses nouvelles serres de 1,7 hectare construites au coût de 6 M$. Les Supercentres de Walmart arrivent donc à point nommé. Surtout qu’aucun client - pour ces tomates « un peu plus chères » que les autres - n’a encore été trouvé.
« Je regarde le positionnement de Walmart au Québec depuis quelques années et je vois leur volonté de se rapprocher des consommateurs avec des produits locaux», raconte André Michaud, précisant qu’il est « touché » par les publicités du détaillant.
« C’est intéressant que les approvisionnements se fassent au Québec. C’est une bonne nouvelle pour nous. On ne peut être qu’en faveur de ce nouveau débouché », croit le président de la Fédération des producteurs maraîchers du Québec, Normand Legault. Est-il satisfait de la promesse d’approvisionnements locaux fixée à 30 % ? « Il est difficile de dire si c’est peu ou beaucoup pour nous. Il faudrait savoir quelle est la proportion de fruits et légumes là-dedans», répond-t-il.
Du côté de l’Union des producteurs agricoles (UPA), on estime que « de façon générale, l’impact (des Supercentres) sera minime » pour ses membres. « Même si les consommateurs ont un endroit de plus pour acheter des aliments, frais, ils n’en mangeront pas davantage », dit le porte-parole Patrice Juneau.
Pas d’inquiétudes
C’est bien beau vendre mais à quel prix ? La réputation de Walmart en matière de bas prix et de pression sur ses fournisseurs n’inquiète pas la Fédération des producteurs maraîchers du Québec. De son côté, André Michaud se dit que s’il peut « répondre à leurs critères, ce sera tant mieux ».
