Retour attendu de la croissance pour les hôteliers de Montréal

Publié le 14/12/2018 à 13:14

Retour attendu de la croissance pour les hôteliers de Montréal

Publié le 14/12/2018 à 13:14

En novembre dernier, le revenu moyen par chambre des hôtels de Montréal était en baisse de 6,3% par rapport à novembre 2017. Photo: Tourisme Montréal

Après une année 2018 au ralenti, les hôteliers de la région de Montréal ont bon espoir de renouer avec la croissance des revenus en 2019.

En novembre, le taux d’occupation des hôtels montréalais s’est chiffré à 70,3%, comparativement à 74,6% au cours de la même période il y a un an. Il s’agit d’une baisse de 4,3 points de pourcentage, ou de 5,8% par rapport à novembre 2017.

Ces dernières statistiques, issues du coup de sonde mensuel qu’effectue l’Association des hôtels du Grand Montréal (AHGM) auprès de ses membres, est à l’image de l’année qui se terminera dans quelques semaines. Une année qui, malgré une hausse marquée (6,8%) du nombre de nuitées vendues jusqu’à présent, risque de se terminer par une baisse relative de profits pour les hôtels.

De fait, au cours des onze premiers mois de l’année (janvier à novembre), les hôteliers de la grande région de Montréal ont affiché un taux d’occupation de 74,4% en moyenne, comparativement 78,0% l’an dernier. On parle donc, à ce jour, d’une baisse de 3,6 points de pourcentage, ou de 4,6% pour la même période.

Ève Paré, présidente-directrice générale de l’AHGM, attribue surtout cette baisse à l’augmentation rapide du nombre d’hôtels, et donc de chambres en inventaire, sur le territoire. De fait, en plus de la réouverture de l’hôtel The Queen Elizabeth, à compter de l’automne 2017, se sont ajoutés sur le territoire de nombreux nouveaux établissements hôteliers, dont un Holiday Inn, un Marriott, un Alt, le Mount Stephen Club… 

En tout et partout, explique Mme Paré, l’offre montréalaise s’est ainsi facilement accrue de quelque 2000 chambres. En novembre seulement, on estime que l’inventaire de chambres disponibles s’était accrue de 9,5% par rapport à il y a un an. Et qu’au cours des onze premiers mois de l’année 2018, le touriste montréalais avait pu profiter d’une offre de chambres disponibles supérieure de 11,9% par rapport à ce qu’elle avait été pendant l’année 2017.

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«Dans un tel contexte, explique Mme Paré, il est normal que le marché prenne un certain temps à s’ajuster. Même si il y a eu augmentation du nombre de touristes pendant l’année, cette dernière pouvait difficilement compenser une augmentation aussi rapide de l’offre d’hébergement.»

Cela, ajoute-t-elle, va sans compter l’offre croissante -et difficilement quantifiable- de Airbnb sur le territoire montréalais. Cette plateforme de location de chambres et appartements continue, malgré les ajustements réglementaires des derniers mois à Montréal, de concurrencer fortement l’offre d’hébergement touristique traditionnelle.

Cette augmentation de la concurrence a rendu difficile pour les hôteliers d’imposer de grandes augmentations de tarifs. Les dernières données de l’AHGM montrent que le tarif moyen d’une nuitée dans la grande région montréalaise se situait à 183,50$, avant taxes, pour l’année. C’est moins de 1% (0,8%) d’augmentation par rapport au tarifs moyen de 182,02$ des onze premiers mois de 2017.

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De faibles augmentations de tarifs, combinées à un taux d’occupation en baisse, s’est donc traduit par une baisse marquée des revenus par chambre, indicatif parmi d’autres de la performance financière des hôtels. En novembre dernier, le revenu par chambre s’établissait à Montréal à 115,57$ la nuitée, en baisse de 6,3% par rapport au même mois un an plus tôt.

Pour l’ensemble des onze premiers mois de l’année 2018, le revenu par chambre s’établissait pour sa part à 136,52$, un recul de 3,8% par rapport à la même période (contenue entre janvier et novembre) de 2017.

En dépit de ces reculs, la situation ne semble pas encore dramatique, aux yeux de la pdg de l’AHGM. Mme Paré rappelle que 2017 (375ede Montréal) avait été une année d’exception. Et elle soutient que 2019 s’annonce moins mouvementée que 2017 et 2018 en terme de construction de nouveaux hôtels. 

Le seul grand projet en construction actuellement, est celui de l’hôtel de l’enseigne Four Seasons, rue De la Montagne, au centre-ville de Montréal. Ce projet de luxe, dont l’ouverture a été repoussée au printemps 2019, est l’œuvre du Carbonleo, également promoteur du développement commercial Royalmount, en préparation à l’intersection des autoroutes Décarie (A-15) et Métropolitaine (A-40).

En faisant abstraction des nombreuses autres tours de condominiums actuellement en construction, dont une part des unités se transforment bien souvent en résidences pour touristes, Ève Paré se montre confiante que 2019 constituera une pause qui permettra enfin au marché hôtelier montréalais d’absorber l’ajout des milliers de nouvelles chambres des dernières années.

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