En période de crise, les entreprises réduisent souvent leurs dépenses reliées au service de soutien technique. Plutôt que de nuire à Solutions ISG, cette conjoncture a permis à l'entreprise de Montréal, spécialisée dans les services-conseils et le développement d'applications informatiques, de prendre son envol.
En plus d'adopter une stratégie audacieuse, en offrant ses services de soutien aux entreprises, elle a élargi sa gamme de services en offrant depuis peu du développement d'applications Web, Windows et Linux.
Conséquence : les résultats ont été au rendez-vous. Les ventes de 2008 ont doublé par rapport à l'année précédente. Tout indique que ce scénario se reproduira cette année. Le nombre d'employés est passé de 3 à 12 en moins de deux ans.
Cette croissance est telle qu'ISG emménagera dans de nouveaux locaux en juin prochain.
" Notre objectif est de doubler nos ventes chaque année pendant cinq ans. La crise nous a fourni des occasions d'affaires. Certaines entreprises ont été obligées de licencier des employés permanents qui effectuaient le soutien technique informatique. Ces entreprises se sont tournées vers nous ", explique Benoît Goupil, vice-président au développement des affaires.
Profiter des subventions offertes
Solutions ISG (un acronyme qui signifie impartition de services et gestion) mise beaucoup sur le domaine des codes source libre (open source) pour se distinguer des autres acteurs de son industrie. Toujours à l'affût des nouveautés technologiques, ISG a participé au Salon Solutions Linux/Open Source 2009, qui a eu lieu en avril dernier à Paris. ISG pourrait d'ailleurs conclure des partenariats avec l'Angleterre et la Hollande dans le secteur des codes source libre. L'utilisation de ces applications a d'ailleurs permis à la petite entreprise de bénéficier d'une source de financement fort intéressante.
" Le code source libre nous permet d'utiliser les applications offertes sur le marché et de les personnaliser pour nos besoins et ceux de nos clients. En faisant cela, nous sommes admissibles à des subventions de R-D. Le prérequis pour les obtenir est que l'argent doit être investi pour faire évoluer l'entreprise. Ce sont d'importantes subventions ", explique M. Goupil, âgé de 38 ans, actionnaire de l'entreprise avec Hugo Cardinal et Jonathan Grenier, le fondateur. L'entreprise a embauché un consultant en R-D. Son mandat : étudier les projets afin de déterminer lesquels sont admissibles au programme de subventions. " Il aide également à monter les dossiers et à les soumettre au gouvernement ", dit M. Goupil, qui oeuvre dans le domaine informatique depuis une vingtaine d'années.
Un quatrième actionnaire ?
Les nouvelles circulent rapidement dans le domaine informatique. L'essor de Solutions ISG fait jaser et a incité quelques investisseurs intéressés à devenir actionnaires à se manifester. " On veut réellement développer notre marché. On est de plus en plus présent dans les événements informatiques et on vient d'amorcer une campagne de marketing. Tout ça coûte cher. La venue d'un nouvel actionnaire serait bénéfique. "
Cela dit, l'investisseur devra apporter plus que de l'argent. " Ouvrir le capital de l'entreprise à un nouvel actionnaire est une stratégie qui doit être bien planifiée. Nos critères d'évaluation sont établis en fonction de notre besoin de développer le marché. La personne doit nous apporter une valeur ajoutée par son expérience, ses connaissances, sa volonté de participer à la croissance de l'entreprise et son réseau de contacts. La personne devra aussi partager notre vision et nos valeurs. " L'option de l'investisseur privé est donc stratégique.
" Le banquier ne nous apporte pas de clientèle mais une marge de crédit qui nous aide à fonctionner. C'est d'ailleurs ce qui nous a permis de remplacer les avances de fonds que nous fournissions au début à l'entreprise ", souligne M. Goupil. Le capital de risque n'est pas une solution envisagée par Solutions ISG pour l'instant.
