Les 12 commandements de l'investisseur

Offert par Les Affaires


Édition du 12 Août 2017

Les 12 commandements de l'investisseur

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Édition du 12 Août 2017

[Photo: 123rf]

Je lisais récemment le spécialiste américain en finance comportementale Daniel Crosby, qui soutenait que l'apport réel d'un conseiller financier ne tenait pas véritablement à ses recommandations de placement, mais plutôt à la façon dont il coachait ses clients.

On peut être d'accord ou non avec lui, mais les 12 commandements (1) qu'il met de l'avant valent la peine qu'on s'y attarde. Ils peuvent aider à devenir un meilleur investisseur. Les voici.

1. Où qu'en soit le marché, vous êtes celui qui contrôle.

Alors que le S&P 500 a généré un rendement moyen de 8,25 % par année sur 20 ans à la fin de 2016, les investisseurs américains ont obtenu en moyenne à peine plus de 4 %. Vous n'avez aucun contrôle sur les hauts et les bas du marché, mais c'est vous qui décidez comment vous vous comportez, ce qui a un impact majeur sur votre rendement.

2. Rappelez-vous la vraie définition du risque.

Une perte sur papier ou une sous-performance par rapport à votre indice de référence constituent des pertes temporaires. Le vrai risque, c'est que vous perdiez du capital définitivement. Dans la mesure où vous avez un horizon à long terme et un portefeuille diversifié, vos risques sont limités.

3. Commencez aujourd'hui ; recommencez demain.

La magie de l'intérêt composé, ça vous dit quelque chose ? Pour en toucher les bénéfices, commencez aujourd'hui à investir et soyez constant. Votre objectif est d'avoir deux millions de dollars à 65 ans ? Vous devrez épargner chaque année un peu moins de 6 000 $ si vous débutez à 22 ans, mais environ 26 500 $ si vous attendez à 40 ans, et ce, à condition d'obtenir un rendement annuel de 8 %, soit l'équivalent de celui du S&P 500. C'est un commandement important de M. Crosby !

4. La crise engendre l'occasion.

Même si M. Buffett vous dit d'être gourmand en actions lorsque les autres n'ont aucun appétit pour le risque, peu d'investisseurs perçoivent une baisse de marché comme une occasion d'achat. Daniel Crosby vous recommande de continuer à investir en période trouble, voire d'augmenter vos dépôts.

5. Diversification ne veut pas dire que ça ne baisse jamais.

Même bien diversifié, un portefeuille n'est pas à l'abri des baisses de marché. Il vous protège cependant des risques de pertes permanentes auxquels vous vous exposez en concentrant votre argent sur un titre.

6. Faites-en moins

Notre cerveau est programmé pour penser que plus on travaille, plus on a de résultats. En matière de gestion de placements, c'est le contraire ! Selon M. Crosby, plus vous surveillez les manchettes financières et négociez, plus vous êtes susceptible de sous-performer et d'être grugé par les frais. Prenez une grande respiration et paressez.

7. Une piastre vite faite est souvent une piastre vite perdue.

On n'en sort pas : risque et rendement sont liés. Le titre spéculatif sur lequel vous comptez pour faire une piastre vite peut vous la faire perdre aussi vite.

8. Laissez les prévisions aux météorologues.

Une étude portant sur près de 80 000 prévisions financières faites entre 1973 et 1993 a révélé que 1 fois sur 170 seulement l'estimation arrivait à plus ou moins 5 % du résultat obtenu. Les gens intelligents n'ont pas de boule de cristal, dit Daniel Crosby.

9. Si un placement est excitant, c'est probablement une mauvaise idée de le faire.

Selon Paul Samuelson, prix Nobel d'économie en 1970, «investir devrait être aussi excitant que de regarder la peinture sécher ou le gazon pousser».

Pour être excité, mieux vaut aller à Las Vegas.

10. Cette fois-ci n'est pas différente des autres...

«Cette fois-ci, c'est différent» est, d'après Robert Shiller, prix Nobel d'économie en 2013, la phrase la plus dangereuse en investissement. Même si l'engouement pour un titre peut durer un certain temps, ce qui est payant à long terme (par exemple, verser un prix raisonnable pour les actions d'une société profitable) est plutôt ennuyeux.

11. Les excès ne durent jamais.

Bien que les investisseurs puissent pousser un titre à la hausse ou à la baisse durant un certain temps, celui-ci va éventuellement retrouver sa vraie valeur.

12. Votre vie est votre meilleur indice de référence.

Mesurez les progrès de votre portefeuille en fonction de vos objectifs de vie plutôt qu'en fonction d'un indice de référence, suggère M. Crosby. Ainsi, vous serez davantage motivé à rester investi quand les marchés traverseront une période difficile et vous voudrez épargner plus, car votre objectif signifiera beaucoup pour vous.

EXPERTE INVITÉE

Hélène Gagné, F.Adm.A., est gestionnaire de portefeuille chez Gestion privée PEAK (une division de Valeurs mobilières PEAK), ainsi que planificatrice financière et conseillère en sécurité financière chez Gagné, Morin & Associés M.T.L.

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