Bon vendredi! Voici 10 informations qui méritent votre attention en ce vendredi 18 décembre.
1-Pour débuter les 10 choses, nous vous présentons un bilan exclusif de 2015 des sociétés québécoises inscrites en Bourse les plus médiatisées. Voici le baromètre des 5 sociétés québécoises les plus médiatisées de l’indice S&P/TSX tel que mesuré par l’outil Analytik d’eureka.cc pour l'année 2015. À partir de septembre, Valeant(Tor., VRX) prend toute une place dans les médias canadiens. L’automne commence avec l’achat de Synergetics – une bonne nouvelle –, mais s’ensuit une série de déboires: les attaques de la firme spécialisée dans la vente à découvert Citron Research sur les «pratiques commerciales frauduleuses» de la pharmaceutique lavalloise et de Philidor, la comparution de la société devant le Congrès aux États-Unis en raison des hausses vertigineuses du prix de ses médicaments... Bref un automne mouvementé, qui à lui seul, lui a taillé la part du lion dans l’espace médiatique. Bombardier(Tor., BBD.B) est suivi de très près par toute la presse canadienne, et se retrouve généralement au sommet de cette analyse. À noter ces événements marquants qui ont propulsé Bombardier au sommet des palmarès médiatiques cette année :
- Le gouvernement du Québec devient actionnaire de la société.
- Suppression de postes dans la division aéronautique en mai.
Air Canada(Tor., AC) a aussi fait couler beaucoup d’encre en 2015 – quelques exemples qui ont augmenté la visibilité médiatiques de l’entreprise: un vol dévié en septembre pour sauver la vie d’un chien a probablement fait mieux pour la réputation du transporteur que bien des campagnes de RP : Et a peut-être permis de faire oublier la très médiatisée sortie de piste d’un appareil à l’aéroport d’Halifax. En ce mois de décembre, Air Canada nomme un nouveau président de sa division voyages d’agrément.
CGI(Tor., GIB.A) ouverture de bureau en région au printemps 2015. Le groupe intente une poursuite pour bris de contrat contre eHealth Ontario, en mai 2015.
Et Cogeco(Tor., CGO) inaugure son amphithéâtre en juillet, à Trois-Rivières, au moment où la société annonce également de bons résultats à son troisième trimestre. Et en novembre, le pdg de Cogeco, Louis Audet, prend position au sujet de l’accueil des réfugiés syriens en exhortant le Canada à ouvrir ses portes.
2-Il est une star mondiale du soccer, un sex-symbol, modèle d’une marque de sous-vêtements et maintenant hôtelier: Cristiano Ronaldo. Le joueur vedette du Real Madrid réalise un rêve en investissant plus de 40M$US dans quatre hotels-boutiques du Groupe Pestana Hotel, une des plus importantes sociétés de tourisme et de divertissement portugaises. Sous la marque phare du talentueux joueur portugais, CR7, les hôtels auront pignon sur rue dans quatre villes qui sont étroitement liées à sa vie: sa ville natale Funchal, Lisbonne où il a amorcé sa carrière, Madrid où il joue présentement et New York où il pense un jour poursuivre sa carrière. L’as du ballon rond diversifie ses placements en devenant actionnaire de la chaîne d’hôtels Pestana. Pour une personne dont la fortune est estimée à 223M$US selon la publication spécialisée Goal et rapporté par CNBC, un investissement de 40M$US est une somme importante, mais pas exagérée, d'autant plus qu’il a encore de belles années devant lui pour accroître son pécule. Voyez l'entrevue accordée à CNBC.
3- Que diriez-vous de recevoir entre 10 000$US et 15 000$US pour vous loger plus près de votre travail? C'est ce que Facebook (Nasdaq, FB) propose à certains de ses employés. Pour bénéficier de cette aide, ils doivent se reloger dans un périmètre de 16 km (10 miles) autour du siège social de l'entreprise, situé à 30km au sud de San Francisco. Avec ce geste, explique le Guardian, Facebook rejoint des entreprises comme SalesforceIQ, Palantir ou encore Addepar, qui offrent tous des programmes similaires. Pourquoi? Au-delà de rapprocher ses employés du lieu de travail, ce genre d'incitatif est aussi une première réponse des grandes sociétés technologiques pour résoudre le problème de gentrification qui commence à empoisonner la ville de San Francisco. L'afflux de ces jeunes et riches employés des nouvelles technologies a littéralement fait exploser les prix dans la ville, obligeant les habitants moins fortunés à se déplacer.
4- Un nouveau repli pointe à l'horizon pour les Bourses américaines. Vers 8h05, les indices S&P 500, Dow Jones et Nasdaq reculent de respectivement 0,44%, 0,48% et 0,17%, selon les négociations sur les contrats à terme. Le baril de pétrole Brent, la référence au Québec, baisse de 0,35%. Lisez notre revue de marché complète.
5- Il a beau avoir démissionné en septembre à la suite du scandale sur les moteurs truqués, l’ex-patron de Volkswagen, Martin Winterkorn, touche toujours son salaire et ses primes. L’Expansion écrit que M. Winterkorn est en réalité toujours salarié du géant automobile allemand, qui souhaite «éviter une bataille juridique». Ainsi, même s’il est parti la tête basse, M. Winterkorn continue d'être payé selon les termes de son contrat, selon le journal économique Handelsblatt et l'émission d'investigation Frontal 21 de la chaîne télévisée publique ZDF. Le contrat prévoit un salaire de 1,62 million d'euros, auxquels s'ajoutent de copieuses primes. En 2014, il avait gagné plus de 15 millions d'euros, en faisant le patron le mieux payé des trente entreprises cotées sur l'indice Dax de la Bourse de Francfort. Et en 2015, l’homme de 68 ans devrait percevoir plus de 10 millions d'euros. Soulignons qu’il se considère innocent dans le scandale qui a frappé son employeur. Oui, bon...Ah et puis, petit détail, les salariés allemands de Volkswagen eux, devront renoncer à leurs primes en 2016, a d'ores et déjà prévenu l'entreprise.
6- Rien ne peut l’arrêter, dit la chanson du Petit castor. Et bien, on pourrait appliquer ce refrain à Jeff Bezos, pdg d’Amazon(Nasdaq, AMZN). Lorsqu’il est question de livrer les produits de façon plus rapide et plus efficace, M. Bezos est à prêt à tout. À faire appel aux drones, aux coursiers et même à bâtir sa propre flotte d’avions commerciaux. Le Seattle Times nous apprend que le géant du commerce en ligne discute avec Boeing(NY, BA) pour louer 20 appareils dédiés au transport de marchandises. Amazon vise même de créer un département de logistique qui pourrait éventuellement remplacer le travail confié aux UPS et FedEx de ce monde, afin de limiter les délais de livraison, un problème sérieux durant la période des fêtes. Amazon n’a pas confirmé, mais c’est fort plausible. Ce n’est certainement pas l’ambition qui peut arrêter Jeff Bezos...
7- À l'agenda vendredi, le président de la division des avions commerciaux de Bombardier, Fred Cromer, ainsi que le vice-président du programme d'avions CSeries, Rob Dewar, tiennent une conférence de presse concernant le programme de la CSeries. Le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, ainsi que le ministre québécois de l'Économie, Jacques Daoust, seront présents(9h, usine de Bombardier à Mirabel). Le ministre des Transports et ministre responsable de la région de Montréal, Robert Poëti, ainsi que la ministre de l'Immigration et députée de Notre-Dame-de-Grâce, Kathleen Weil, tiennent une conférence de presse concernant le pôle multimodal Vendôme(10h30, salle de presse du ministère des Transports, 4e étage, 500, boul. René-Lévesque Ouest, Montréal). Le premier ministre Justin Trudeau et son épouse Sophie Grégoire se rendent aux locaux de Moisson Montréal pour faire des paniers de Noël avec des bénévoles(11h, 6880, chemin de la Côte de Liesse, Montréal).
8- Moins d’une semaine après la conclusion du sommet de Paris sur le climat, TransCanada Corp(Tor., TRP) vient de déposer à l'Office national de l’énergie (ONE) la version «modifiée» de son projet d’oléoduc, qui fera du Québec un allié stratégique de la croissance de l’industrie des sables bitumineux, écrit Le Devoir. Le géant albertain des pipelines veut exploiter son futur oléoduc pendant plus de 40 ans. Si Ottawa lui donne son aval, TransCanada construira 650 kilomètres d’oléoduc au Québec afin d’exporter du pétrole albertain dès 2020. En prévision de la construction d’Énergie Est, l’entreprise a d’ailleurs déjà commencé à contacter les propriétaires des terrains où passera son tuyau. La documentation, très technique et disponible uniquement en anglais sur le site de l’ONE, précise ainsi que le tracé a été révisé au Québec entre Lévis et la frontière avec le Nouveau-Brunswick, à la suite de l’abandon du projet de port à Cacouna.
9- Une salissante page d’histoire vient d’être tournée au Royaume-Uni, où la dernière mine de charbon du pays ferme ses portes. Kellingley, la dernière mine de charbon du Royaume-Uni, située dans le nord du Yorkshire, a cessé sa production vendredi, scellant la fin d'une industrie qui aura profondément marqué l'histoire économique et sociale du pays, raconte l’AFP. Pour le gouvernement britannique, l'exploitation du charbon n'est plus rentable. Il a en outre récemment annoncé qu'il souhaitait arrêter d'ici 2025 les centrales à charbon les plus polluantes. À leur apogée, les mines de charbon faisaient travailler jusqu'à 1,2 million de personnes en 1920 au Royaume-Uni. Les effectifs ont ensuite chuté dans la deuxième partie du XXe siècle, pour tomber à 4000 employés en 2014, tandis que la consommation de houille a atteint des bas niveaux records, dépassée par les énergies renouvelables. Parlant de charbon, l'âge d'or du secteur en Chine semble terminé, estime l’Agence internationale de l’énergie dans un rapport. Les efforts déployés par les autorités du pays pour promouvoir des industries moins gourmandes en énergie, dans un contexte de lutte contre la pollution, vont affaiblir la demande pour cette source d’énergie polluante.
10- Ce qui avait commencé comme une blague est devenu un business très sérieux: une société d'Edmonton vend de l'air de Lake Louise en bouteille. «C'était un truc qu'on achetait pour faire une blague, explique Moses Lam, le fondateur de la société Vitality Air. Mais vous savez quoi? En fait il y a une énorme demande pour ça. Notamment dans les pays les plus pollués…» Une première cargaison de 500 bouteilles vient de partir pour la Chine et une seconde de 4000 s'apprête à partir. Le National Post nous raconte que tout a commencé sur eBay, lorsque Lam a mis aux enchères un sac d'air canadien, comme ça, juste pour rire. Son prix? 99 cents. Lorsque les enchères pour son second sac sont montées à 168$, il s'est dit «Tiens, il y a peut-être un marché là.» Aujourd'hui, Vitality Air commercialise l'air de Lake Louise et de Banff sous forme de récipients sous pression assortis d'un petit masque respiratoire. Une petite bouteille contenant 7,7 litres d'air se vend autour de 32$ et vous garantit 150 inhalations.
Sources: Les Affaires, communiqués, PC, CNBC, AFP, L'Expansion, Le Devoir, Boursier.com, Guardian, The Seattle Times,
