Point 1: Il y a les maisons modulaires, puis il y a la Maison Lego.

La Maison Lego est ouverte! McDo a tout à gagner dans la légalisation du pot, l'autre Buffett bâtit son empire grâce au troisième âge et 7 autres choses à savoir en ce vendredi 29 septembre.

1- Il y a les maisons modulaires, puis il y a la Maison Lego. On connaissait le dévouement de certains amateurs des blocs de construction, et on savait que le projet de construire une habitation de taille réelle en hommage aux Lego s’en venait. Alors voilà, c’est maintenant réalité : quatre ans après sa conception initiale, la première Maison Lego vient d’ouvrir ses portes, dans la ville de Billund, au Danemark. Composée de 21 gros «blocs» empilés les uns sur les autres, cette maison est en réalité un musée où on peut voir des chefs-d’œuvre composés entièrement de Lego, ce qui comprend un «Arbre de créativité» de 15 mètres de haut, qui a été réalisé à partir de 6,3 millions de petites pièces. Il a fallu compter 1200 heures pour installer cette seule structure de 20 tonnes! Évidemment, on y trouve aussi des salles de jeux où il est possible d’assembler ses propres créations, ajoute Curbed. Les chances qu’on les expose par la suite demeurent minces… et on en vient à se demander si une maison de Mega Bloks sera un jour constuite au Québec?

2- C’est McDonald’s qui frappe le gros lot avec la légalisation du pot. Il semble que la livraison et les panneaux interactifs n’expliquent pas complètement le succès de McDonald’s ces derniers temps. Le petit creux ressenti après avoir consommé de la marijuana se traduirait par des bénéfices plus généreux pour les chaînes de restauration rapide là où cette pratique est déjà légale et l'enseigne aux arches dorées est en tête de liste. Une étude réalisée conjointement par Green Market Report et la Consumer Research Around Cannabis dans les États américains où le pot est légal indique que 43% des gens ayant touché à du cannabis se sont retrouvés au McDonald’s au moins une fois au cours du mois précédent. 18% sont allés au Taco Bell, et à peu près le même nombre ont visité un Wendy’s (17,8%). Ce sont des proportions «significativement» plus élevées que chez les gens ne consommant pas de cannabis, observe Bloomberg. Le cannabis augmente donc non seulement l’appétit, il semble qu’il fasse l’affaire des chaînes de restauration rapide. Les propriétaires de La Belle Province doivent se frotter les mains…

3- Il s’appelle Buffett, a bâti un empire grâce à sa popularité et son flair en affaires et veut désormais faire fortune en vendant des maisons aux baby boomers. Non, il ne s’agit pas de Warren, mais plutôt de Jimmy. Chanteur, compositeur de musique, producteur, écrivain, acteur de 70 ans. Au cours des deux dernières décennies, l’homme aux multiples talents s’est constitué un véritable empire en misant sur sa popularité pour écouler des licenses permettant d’exploiter sa marque personnelle sur des chambres d’hôtel, des chaises de patio, des vêtements de plage, de la salsa ou encore des crevettes congelées, par l’entremise de son entreprise Margaritaville Holdings. L’homme qui compte Warren Buffett parmi ses fans, veut désormais utiliser sa marque pour vendre des maisons à des boomers qui souhaitent habiter dans des communautés, raconte Bloomberg. L’entreprise de Jimmy s’est associée au fabricant de maisons canadien Minto Communities plus tôt cette année pour construire 7000 maisons dans la région de Daytona Beach, en Floride. La communauté soumise à une restriction liée à l’âge de ses habitants s’appelle Latitude Margaritaville. M. Buffett a un marché potentiel fort prometteur: son fan club compte 25000 membres de par le monde. Quelque 100000 personnes auraient déjà donné leurs coordonnées pour suivre l’évolution du projet. Cela dit, Jimmy devra user de tout son charme pour convaincre les détracteurs de son projet, qui craignent que la communauté ressemble à un parc d’attractions. Parions qu’il réussira. Il s’appelle Buffett après tout.

4- L’intelligence artificielle qui avait un penchant pour le Sprite aux cerises... La lutte contre la consommation excessive de sucre force les géants de l’alimentation que sont Coca-Cola et PepsiCo à rivaliser d’audace pour assurer leur croissance. Une piste étudiée est la création de machines distributrices dotées d’une interface vocale ressemblant à l’assistant numérique Siri, d’Apple. Celle-ci ferait un brin de jasette avec les gens qui l’approchent afin d’acheter un soda, dans le but d’en apprendre plus sur leurs goûts et leurs habitudes de consommation. Ce serait le prolongement direct de machines déjà en place aux États-Unis permettant aux gens de créer des boissons gazeuses en fontaine personnalisées, en combinant diverses saveurs. Déjà, Coca-Cola dit servir 14 millions de consommations sur mesure chaque jour avec ces machines. Et en compilant les données qu’elles accumulent, l’entreprise a pu découvrir quelles nouvelles saveurs semblaient plus prometteuses. «En conséquence de quoi, au dernier trimestre, nous avons commencé à embouteiller du Sprite aux cerises et du Sprite Zero aux cerises, le premier lancement fait à partir des données sur la popularité de ces saveurs», explique James Quincey, PDG de Coca-Cola, à Quartz.

5- Bonne nouvelle : les émissions mondiales de CO2 sont restées stables en 2016. Voilà une statistique qui est comme une lueur d’espoir dans la lutte aux changements climatiques, même si le plus gros du travail reste à faire. Ainsi, tous les pays considérés comme les plus grands émetteurs de gaz carbonique de la planète, à l’exception de l’Inde, ont vu leurs émissions polluantes baisser ou rester neutres, l’an dernier, selon un rapport de l’Agence d’évaluation environnementale des Pays-Bas publié hier. Essentiellement, c’est le déclin du charbon dans les centrales électriques, et la montée des sources d’énergie renouvelables, qui est en cause. Les émissions de méthane ont pour leur part augmenté d’un pourcent. C’est un pas dans la bonne direction, mais ce n’est évidemment pas suffisant pour atteindre les objectifs de la Déclaration de Paris, avertit Nicholas Stern, professeur à la London School of Economics, dans un article du Guardian. «Pour atteindre les cibles, il faut toucher un sommet de nos émissions le plus tôt possible, puis en assurer le déclin par la suite. Rien ne dit que les émissions de CO2 vont maintenant se mettre à descendre.»

6- Après avoir connu le meilleur mois de septembre en quatre ans, il est normal de reprendre son souffle. Wall Street se dirige vers une ouverture en légère baisse vendredi, à l'exception du Nasdaq. Cette dernière séance du mois pourrait être marquée par une certaine volatilité. Au Canada, le PIB réel par industrie de juillet est au menu, ainsi que l'indice des prix des produits industriels et des matières premières d'août. Dans notre revue boursière complète, il est également question du retour au noir de BlackBerry, du détaillant Aritzia et de Theratechnologies.

7- Quel est le rôle des musées à l’ère d’Instagram? C’est la question qu’on peut se poser après avoir visité quelques expositions à saveur vaguement muséale, dont la mise en scène semble avoir clairement été organisée afin de bien paraître sur ce réseau social à caractère fortement photographique. «Je vais au Musée d’art contemporain de San Francisco et tout le monde fait juste essayer de prendre une bonne photo Instagram. Est-ce que l’art en est rendu là?» se demande notamment Jordan Ferney, créateur du Color Factory. La salle d’exposition newyorkaise propose 15 «expériences» interactives avec la couleur conçues exprès pour la génération Instagram. Elle n’est pas la seule : de plus en plus d’expositions de ce genre sont organisées dans plusieurs grandes villes, et les gens s’arrachent les billets d’admission. Et ça soulève une question sérieuse : c’est quoi, de l’art? «Les artistes dans des musées visent à provoquer, à faire réfléchir. Le Musée de la crème glacée est soutenue par 30 commanditaires privés, incluant Dove, Fox et Tinder», résume le magazine américain Wired. C’est peut-être une forme très subtile de provocation, mais ça semble surtout être dans l’air du temps…

8- Cette IA reconnaît les fraudeurs téléphoniques à leur voix. Ces drôles de coups de fil que vous recevez à partir d’un numéro de mobile ayant le même indicatif régional et le même préfixe? Pindrop, une société située à Atlanta, aux États-Unis, souhaite les éliminer à l’aide de puissants algorithmes permettant notamment d’identifier la voix qui est au bout du fil et le bruit ambiant derrière elle. Elle compare ensuite cette voix à une banque d’enregistrements de fraudeurs reconnus, puis tente de deviner l’endroit d’où l’appel a lieu à partir du bruit de fond, entre autres. Si le lieu de l’appel ne cadre pas avec l’adresse du véritable numéro de téléphone utilisé, une alerte est envoyée à l’opérateur du réseau. La détection des fraudeurs serait 20% plus précise grâce à ces nouveaux outils, explique Venture Beat, et devrait aider à réduire le nombre d’appels frauduleux très rapidement.

9- La France bannit la vaisselle en plastique. Gobelets, assiettes et couverts en plastique devront être compostables ou composés de matériaux de source biologique, selon un projet que l’Hexagone vient de transformer en véritable loi. Celle-ci entrera en vigueur à partir de 2020, et vise à faire de la France un pionnier de la lutte contre la pollution et les changements climatiques. Sauf que cette loi ne fait pas l’affaire de tous. Certains organismes européens estiment qu'elle va à l’encontre de la libre circulation des biens dans l’Union européenne. D’autres craignent qu’elle soit mal comprise par le public. «Cette interdiction sera interprétée par les consommateurs comme un droit de laisser les emballages traîner dans la nature, puisqu’ils s’y décomposent facilement», explique Eamonn Bates, directeur général de Pack2Go Europe, un regroupement de sociétés d’emballage, à The Independent.

10- Voici comment recycler le plastique… à votre façon. Les bouteilles consignées sont recyclées de différentes façons, mais si jamais vous avez une idée de ce que vous feriez avec tout ce plastique, le Plastic Bottle Cutter pourrait vous intéresser. Le petit accessoire utilise une lame de rasoir afin de créer de minces bandes de plastique à partir de bouteilles en tout genre. Le produit résultant peut servir à réparer des objets, à en créer d’autres, ou plus simplement à bricoler.

Sources: Bloomberg, Les Affaires, Quartz, The Guardian, The Independent, Venture Beat, Wired, Youtube.

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NDLR: L'article des «10 Choses à savoir» reste un exercice de revue de presse. Les avis et opinions qui y sont rapportés ne reflètent pas nécessairement ceux et celles de la rédaction de Les Affaires.