10 choses à savoir mercredi

Publié le 26/07/2017 à 08:03

10 choses à savoir mercredi

Publié le 26/07/2017 à 08:03

Par Yannick Clérouin et Alain McKenna

Point 1: un médecin accessible via votre iPhone? C'est maintenant possible. (Photo: EQ Virtual)

Bon mercredi 26 juillet! Voici 10 informations qui méritent votre attention ce matin.

1- Consulter un médecin à distance via votre iPhone? C’est maintenant possible. Plutôt que de faire le pied de grue à la clinique ou à l’urgence pendant des heures, dans une salle d’attente bondée où les sièges sont aussi confortables qu’une roche, pourquoi ne pas opter pour un appel vidéo à partir de votre propre sofa? C’est ce que propose EQ Virtual, une application de télémédecine créée par des médecins eux-mêmes déçus de l’inefficacité du réseau de santé actuel. EQ Virtual a vu le jour en Colombie-Britannique, et vient tout juste d’annoncer son arrivée au Québec. Tous les maux ne peuvent être traités à distance, mais dans l’écrasante majorité des cas (un médecin interviewé par le Globe and Mail affirme avoir un taux de résolution de plus de 90 pourcent), une solution est suggérée au patient. Si le remède est trouvé, le patient paie, sinon, c’est gratuit. Ce marché, qui existe aux États-Unis depuis une bonne dizaine d’années, est tout nouveau au Canada, mais prometteur : 40% de la population se dit prête à payer pour consulter à distance. «On compte 180 millions de consultations médicales par an au Canada. En supposant que la moitié peut être réglée en ligne, ce sont 90 millions de consultations. Quarante pourcent de ce total, c’est encore 36 millions de visites», explique Brett Belchetz, un docteur torontois qui a créé une application similaire à EQ Virtual appelée Maple. «C’est tout un marché potentiel!» C’est aussi un nombre énorme de gens qui ne visiteront plus les urgences, ce qui ne nuira pas non plus…

EQ Virtual Demo Video from EQ Virtual on Vimeo.

2- Montréal et Toronto, les villes de l’heure pour Google, Microsoft et Uber. Ce n’est pas nous qui le disons, c’est plutôt l’édition d’août du magazine américain Fortune, qui dresse un état des lieux de l’industrie des technologies nord-américaines. Dans l’article, on note l’attrait des deux villes de l’est du Canada pour les géants de la Silicon Valley, en raison «d’une renommée internationale en matière de recherche dans l’intelligence artificielle» dans le cas de Montréal, et de la proximité du marché américain dans le cas de Toronto. Cette dernière a récemment accueilli un labo de R-D d’Uber, sa première sortie à l’extérieur des États-Unis. Alphabet a également préféré Toronto à Detroit et Denver afin de concevoir, dans un quartier du centre-ville de la Ville-Reine, la «ville hi-tech de demain».

3- Ces heures passées dans les bouchons de circulation font baisser votre QI. Les études effectuées en Angleterre puis en France ces dernières années sont catégoriques : le quotient intellectuel de la population est en baisse régulière depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. En France, c’est plus apparent encore depuis une quinzaine d’années, mais le phénomène n’est pas exclusivement européen : c’est l’ensemble des pays industrialisés qui en souffre. On n’en connait pas les raisons exactes, mais selon une étude retracée par Le Point, «les automobilistes conduisant plus de deux heures quotidiennement ont un quotient intellectuel inférieur à la moyenne, tout comme les personnes qui passent plus de trois heures par jour devant la télévision». Dans le premier cas, conduire impose un stress et une fatigue qui est néfaste pour le cerveau, alors que dans le second, la télé provoque un état de passivité défavorisant la réflexion. Imaginez maintenant ces gens qui regardent la télévision à même la banquette de leur voiture…

4- Préparez-vous à troquer votre carte d’accès pour une micropuce logée sous votre peau. Depuis lundi, ce qui semble n’être qu’une menace vague pour le futur du travail en entreprise est devenu réalité pour une cinquantaine d’employés de Three Square Market, une société du Wisconsin qui a décidé d’implanter cette technologie, une première en Amérique du Nord. Ainsi, une puce électronique RFID pas plus grosse qu’un grain de riz a été insérée sous la peau entre le pouce et l’index de la main de chacun de ces employés, qui n’ont ainsi qu’à étirer le bras pour déverrouiller les portes, pour payer à la cafétéria, et ainsi de suite. «D’ici 5 à 10 ans, c’est quelque chose qui ne fera plus réagir, et qui deviendra tout à fait normal», assure Sam Bengston, ingénieur logiciel pour l’entreprise, au New York Times. Naturellement, ce n’est pas sans soulever des questions de santé et de sécurité. La puce utilisée dans ce cas-ci a été développée par une société suédoise, Biohax International, qui compte également un autre client en Suède. Biohax assure que cette puce est cryptée, mais n’en dit pas plus sur son niveau de confidentialité. Côté santé, il existe des risques d’infection, même si la technologie a été approuvée par les autorités médicales américaines.

puce

5- Ce caleçon qui bloque les ondes mobiles et WiFi va-t-il sauver des vies? En tout cas, messieurs, il promet de sauver vos parties intimes des méchantes ondes sans fil qu’on trouve désormais à peu près partout sur la planète. Une promesse qui, si on se fie à la popularité de la campagne de financement de ces caleçons, semble séduire plus d’un acheteur soucieux de la santé de ses roubignoles. Lancé initialement sur Indiegogo, le caleçon Spartan a récolté 20000$US, deux fois et demi l’objectif de 8000$. Puis, sur la plateforme européenne Sowefund, elle est actuellement à plus de 250000 euros, a découvert Les Échos. Les fondateurs, trois français, souhaitent atteindre 750000 euros de financement via cette plateforme. Déjà, ils disent avoir généré un chiffre d’affaires de plus de 100000 euros, et songent à élargir la distribution de leur seul et unique produit aux grands détaillants de vêtements et de sous-vêtements haut de gamme. Chaque caleçon se vend environ 40 euros, ce qui n’est pas une aubaine. Évidemment, l’entreprise pourrait aussi éventuellement produire une version pour femmes de ce sous-vêtement totalement déconnecté…

Spartan

6- Nous sommes en plein coeur de l’été, mais c’est probablement une des journées les plus occupées de l’année en Bourse. Une multitude d’entreprises phares tant canadiennes qu’américaines dévoilent leurs résultats trimestriels, dont Loblaw, Facebook, Coca-Cola, Ford, Boeing et Barrick Gold. À cela s’ajoute la conclusion de la réunion de la Réserve fédérale américaine, qui va annoncer sa décision à propos des taux d’intérêt. Dans notre revue de marché complète, voyez la tendance des marchés, ainsi que des commentaires sur le Canadien National et Stingray.

7- Confrontation au sommet entre Mark Zuckerberg et Elon Musk. Qui a raison? La semaine dernière, le second affirmait à un comité de gouverneurs d’États américains que l’intelligence artificielle représentait la plus importante menace jamais rencontrée par la civilisation humaine. Réagissant à cette déclaration en direct sur Facebook (évidemment!) hier, le premier a dit ne pas comprendre ces «opposants» qui inventent des «scénarios catastrophes» pour décrier les avancées en IA. Il n’en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres sur les réseaux sociaux, a constaté MarketWatch, les supporters des deux camps tentant de déterminer si l’IA devait être davantage encadrée, afin d’en prévenir les dérapages, ou si, au contraire, il fallait laisser la R-D se charger de trouver les débouchés qui en font une technologie si prometteuse dans pleins de secteurs. Le débat n’est toujours pas clos, d’ailleurs, et on doute qu’il le soit réellement un jour. À moins que les robots ne finissent par prendre le contrôle de la race humaine!

8- L’ascenseur pour voitures du tunnel d’Elon Musk voit le jour. The Boring Company, fondée par le PDG de Tesla afin d’étudier la question de creuser de longs tunnels pour déplacer des gens et leurs véhicules autrement qu’en passant par les routes congestionnées des grands centres urbains, fait un pas de plus vers la réalisation de ce projet. Tôt ce matin, Elon Musk a publié sur Instagram une vidéo d’un premier chariot-élévateur qui accueillera les véhicules au niveau du sol, puis les descendra vers le tunnel. Une fois descendue, la voiture est déposée sur un chariot qui l’amènera à l’autre bout du tunnel.

Testing The Boring Company car elevator

Une publication partagée par Elon Musk (@elonmusk) le 25 Jui 2017 à 23h26 PDT

9- Les voitures autonomes coûteront au bas mot entre 300 000 $ et 400 000 $ US. C’est ce que croit Austin Russell, le PDG de Luminar, une société californienne qui a développé un système d’assistance à la conduite automobile reposant sur le LIDAR, une technologie radar utilisant la lumière ambiante pour identifier les objets environnants. Selon lui, les analystes se trompent sur les deux plus importants facteurs concernant les véhicules autonomes : le moment de leur mise en marché, et leur coût. «Personne n’est encore près d’avoir un système viable», dit-il, sur Axios, ajoutant que le taux d’échec des premières voitures autonomes d’environ 1 sur mille est beaucoup trop élevé. Il faudrait que ce soit 1 sur 5 à 10 millions, avance-t-il. Et contrairement au souhait de l’industrie automobile, le coût des composants nécessaires pour y arriver ne sera pas situé entre 100 et 1000 dollars, mais entre 75000 et 85000 dollars, faisant grimper substantiellement le prix de détail des véhicules qui en seront équipés.

lidar

10- Ce bateau de croisière vous enverra 100 mètres dans les airs. Avec sa grue pivotante de 100 mètres de long, le bateau de croisière Anthem of the Seas de l’agence Royal Caribbean offre toute une vue à ses passagers. Baptisée North Star, une cabine vitrée peut ainsi être envoyée haut dans les airs, pour une vue panoramique inédite du bateau et des mers environnantes. Pour ceux qui rêvent de s'envoyer en l'air durant leurs vacances...


Sources: Axios, Fortune, Instagram, Le Point, Les Affaires, Les Echos, MarketWatch, New York Times, The Globe and Mail, Youtube.

 

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NDLR: L'article des «10 Choses à savoir» reste un exercice de revue de presse. Les avis et opinions qui y sont rapportés ne reflètent pas nécessairement ceux et celles de la rédaction de Les Affaires.

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