Point 10: des sites se font de l'argent sur les attentats
1-Black Friday. Voilà un nom qui nous fait penser davantage aux événements tragiques survenus à Paris vendredi dernier plutôt qu’à la journée folle de magasinage qui a vu le jour aux États-Unis. Des entreprises françaises réfléchissent sur la façon de rebaptiser cette journée de promotions du 27 novembre, car la terminologie n’est «pas très appropriée» compte tenu de l’actualité, a expliqué Marc Lolivier, délégué général de la Fédération e-commerce et vente à distance (FEVAD). Le groupe français Klépierre, qui gère de nombreux centres commerciaux, a pris les devants en annonçant qu'il rebaptisait son opération «black friday» par «Jours XXL», et ce «par respect pour les victimes et les familles touchées par les actes inqualifiables survenus vendredi dernier à Paris», rapporte l’AFP. Une idée que nous trouvons plutôt sage de la part des commerçants français, d’autant qu’elle pourrait avoir une déclinaison mieux francisée.
2-Le département américain de la Justice se gonfle à bloc contre les fabricants de suppléments vitaminiques, qui vendent des produits dont les soi-disant bénéfices ne sont pas appuyés par la science ou qui contiennent des ingrédients non affichés sur l'étiquette. Dans un communiqué publié hier, le département de la Justice explique qu’il a lancé des charges au civil et au criminel contre plus de 100 fabricants et sociétés qui commercialisent des suppléments vitaminiques. La société USPLabs LLC fait notamment l’objet de charges criminelles. Elle vend des produits d’amaigrissement et d’entraînement sous les noms de Jack3d et OxyElite Pro, dont les ventes se sont élevées à 400M$US entre 2008 et 2013. L'offensive du gouvernement américain est le fruit d’une année de travail qui vise faire le ménage dans une industrie très lucrative.
3-En dépit de l’explosion d’une kamikaze en France à la suite d’un assaut policier et du détournement de deux avions d’Air France après un faux appel à la bombe, les Bourses américaines se dirigent vers une ouverture en légère hausse. Vers 9h, les indices S&P 500, Dow Jones et Nasdaq progressent de respectivement 0,35%, 0,39% et 0,44%, d’après les négociations sur les contrats à terme. Le baril de pétrole Brent, la référence au Québec, gagne 1,90% à 44,40$US. Lisez notre revue de marché complète
4-Voilà un autre signe que le monde du magazine destiné aux hommes s’éteint à petit feu. Après Playboy, qui a récemment fait part de sa volonté de cesser de montrer des femmes nues, voilà que deux publications phares pour hommes britanniques cesseront d’être publiées à la fin de l’année: FHM et Zoo. Ceux-ci se joignent au cimetière des publications qui mettaient en valeur des filles légèrement vêtues, soit la version britannique de Maxim, Arena et Nuts, explique The Guardian. En plus de souffrir en raison de la migration du lectorat vers le Web, où la nudité est omniprésente et souvent gratuite, ces publications ont perdu des parts de marché au profit de magazines qui ont réduit leur prix de vente et distribué des copies gratuites. FHM était le titre pour hommes le plus populaire à la fin des années 1990, mais sa circulation s’est mise à reculer il y a plus de 10 ans. Men’s Health est aujourd’hui le meilleur vendeur dans ce secteur.
5-Google+ renait de ses cendres. Après son démantèlement il y a de ça quelques mois, le fameux réseau social de Google(Nasdaq, GOOG) fait de nouveau parler de lui dans une version allégée et tout entière dédiée aux communautés et groupes de discussions. Communities et Collections, les services les plus populaires, forment désormais le noyau dur de Google+. Les utilisateurs peuvent maintenant entrer dans des sortes de grands forums de discussion dédiés à leurs sujets favoris. Le résultat ressemble un peu à un Reddit enrichi de vidéos et de photos. Mais la question reste la même: cette mise à jour suffira-t-elle à raviver l'intérêt du grand public pour se service? Rien n'est moins sûr.
6-Le dollar américain a connu une ascension spectaculaire au cours de la dernière année face à la plupart des devises du monde. Notre monnaie a notamment reculé de 14% face à sa contrepartie américaine. Les perturbations du marché mondial des devises pourraient se poursuivre si la Réserve fédérale américaine relève son taux directeur en décembre. Dans l’intervalle, observez cette infographie de CNN Money, qui permet de voir en un clin d’oeil le choc du marché des changes. Source: CNN
8-Travailler pour une start-up ça peut être payant. Et pas qu'un peu. Business Insider a dressé la liste des start-ups qui rémunèrent le mieux leurs employés. Le site d'affaires s'est focalisé sur celles qu'on appelle les Licornes, autrement dit les jeunes pousses valorisées à plus d'un milliard $US. Dans le classement, on retrouve évidemment quelques noms bien connus…
1. Cloudera: $142,240 (valorisation: $4.1 billion)
2. Jawbone: $130,000 ($3.0 billion)
3. Medallia: $121,920 ($1.25 billion)
4. Pinterest: $118,420 ($11.2 billion)
5. Dropbox: $116,840 ($10.35 billion)
6. Airbnb: $116,840 ($25.5 billion)
7. Kabam: $116,840 ($1.02 billion)
8. AppDynamics: $114,218 ($1.0 billion)
9. Credit Karma: $111,760 ($3.5 billion)
10. Okta: $110,000 ($1.2 billion)
9-Le spécialiste des cartes graphiques NVidia efface tout et recommence. La société californienne lance une nouvelle tablette de jeux vidéos, la Shield Tablet K1, qui espère-t-on fera oublier une première version qui, selon le site Clubic, restera gravée dans les esprits pour ses problèmes de batterie. Dans de très rares cas, elle pouvait même prendre feu. La nouvelle Shield se détaillera à 199$US aux États-Unis. La tablette, qui repose sur le système Android est dotée d’un écran de 8 pouces, se transforme en une incroyable machine de jeux vidéos, fait valoir l’entreprise. NVidia saura-t-elle se racheter? De notre côté, c’est surtout la publicité qui accompagne le lancement de la Shield qui a attiré notre attention. Allez-y, plongez dans le vide quelques instants...
10. La nausée. C'est tout ce que peut inspirer cette information repérée par VICE et relayée par France Info: depuis ce week-end, de nombreuses boutiques en ligne proposent à la vente des t-shirts, des tasses, des coques de téléphone floqués des symboles des attentats qui viennent d'ensanglanter Paris. Certains slogans partagés ces derniers jours sur les réseaux sociaux ont ainsi été purement et simplement récupérés pour faire de l'argent. Histoire d'enrober leur geste des meilleures intentions, ces sites jurent évidemment la main sur le cœur qu'une partie de cet argent sera reversée à des associations caritatives, mais sans que rien ne permette jamais de le vérifier. «Une exception notable, précise tout de même France Info. La boutique de vêtements Pray for Paris, lancée bien avant [les attentats], qui a fermé ses ventes samedi dernier et reverse depuis 20% de ses bénéfices à la Croix Rouge Française.»
