10 choses à savoir mardi

Publié le 17/10/2017 à 08:33

10 choses à savoir mardi

Publié le 17/10/2017 à 08:33

Par Yannick Clérouin et Alain McKenna

Point 4: Seriez-vous prêt à allonger 69$ pour une tasse de ce champagne des cafés? (Photo: 601 Experience)

Le ciel n'est pas plus bleu chez Airbus, l'entreprise québécoise à l'abri d'Amazon, ce café «in» à 69$ la tasse et 7 autres choses à savoir en ce mardi 17 octobre.

1- Corruption, fraude et pots-de-vins : le ciel n’est pas plus bleu chez Airbus. Bombardier vient-elle de troquer des problèmes juridiques aux États-Unis pour un scandale de corruption en France? L’avionneur français est lui aussi en pleine crise, aux prises avec des allégations de corruption, de pots-de-vins et de fraude liées à des ventes d’avions civils et militaires, en France et en Angleterre. À tel point que la semaine dernière, l’allemand Tom Enders, directeur exécutif d’Airbus, a écrit aux 134000 employés de son entreprise qu’il fallait s’attendre à défrayer des «pénalités importantes» dans un avenir rapproché, explique RTL. Pourquoi cette soudaine séance d’autoflagellation? En un mot: Boeing. Le groupe américain se préparerait à attaquer son rival français, secondé par une loi américaine anticorruption particulièrement sévère qui fait peur aux géants français. Alstom, BNP et Alcatel, entre autres, y ont déjà goûté. S’il fallait que l’affaire Airbus déborde des limites de l’Europe, l’avenir même de M. Enders à la tête d’Airbus pourrait être menacé. Celui-ci a d’ailleurs affirmé dimanche qu’il «ne s’accrocherait pas» à la tête d’Airbus, le cas échéant.

2- La baisse d’impôt pour les PME les encouragera à rester petites, croient des spécialistes. En réduisant le taux d’imposition des petites et moyennes entreprises canadiennes, le ministre des Finances Bill Morneau espérait probablement faire taire la grogne entourant sa réforme fiscale. Mais il aura plutôt soulevé le doute du côté des experts en fiscalité, qui voient dans cette manœuvre un geste politique, plutôt qu’économique. Pis: certains estiment que ça nuira à la croissance de l’économie canadienne, et même à celle des petites entreprises pourtant ciblées par cette mesure. C’est qu’une telle aide fiscale pour les petites entreprises pourrait les inciter à rester petites, craignent certains. «Je ne crois pas qu’il y avait une bonne raison pour cette baisse. Je ne crois même pas qu’il y a une bonne raison d’avoir un impôt préférentiel pour les petites entreprises», résume Alexandre Laurin, directeur de la recherche pour CD Howe, au Globe & Mail. Pourquoi? Parce que même si les chiffres indiquent que les PME comptent pour 70% de l’emploi au pays, et qu’elles représentent 98% de toutes les entreprises, seules une poignée d’entre elles ont été responsables de la croissance de l’emploi entre 2001 et 2013. En d’autres mots, on ne stimule pas leur croissance en aidant l’ensemble des PME. Pour ce faire, il aurait probablement été plus sage de suivre les recommandations du FMI et de cibler l’innovation et la R-D, conclut le Globe.

3- Bonne nouvelle pour Dollarama : elle est probablement à l’abri de la menace Amazon. Vendredi dernier, Amazon a annoncé qu’elle comptait lancer sa propre gamme de vêtements de sport, ce qui n’a pas tardé à faire réagir les investisseurs: des marques spécialisées comme Lululemon et Under Armour ont immédiatement piqué du nez en Bourse, perdant respectivement 2,2% et 1,8%. Ça renforce l’impression qu’aucun secteur n’est à l’abri du géant de la vente en ligne. Aucun? Non! Car il existe un secteur qui résiste toujours à l’envahisseur, selon un sondage auprès d’investisseurs publié par Morgan Stanley le mois dernier. C’est celui des magasins à un dollar. La raison est simple, explique Quartz. La clientèle de ces magasins a deux priorités en tête lorsqu’elle va magasiner: la proximité et les bas prix. Un Dollarama au coin de la rue qui vend des produits au plus bas prix est mieux protégé contre un site web qui vend au même prix ou moins cher, mais qui impose des frais de livraison (ou un abonnement à son service Prime qui coûte au bas mot 99$) et une attente de quelques jours pour recevoir son produit. Signe que l'optimisme demeure, le titre de Dollarama a d'ailleurs touché un sommet historique, lundi.

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4- Seriez-vous prêt à allonger 69$ pour une tasse de ce champagne des cafés? C’est la nouvelle tendance au sud de la frontière, particulièrement à New York. Oubliez le latté à 5$ chez Starbucks, des restaurants comme l’établissement étoilé Michelin Eleven Madison Park ont commencé à offrir une tasse de café à des prix...très corsés. Pour 24$US, la directrice du café de l’établissement, Maya Albert, prend 10 minutes pour préparer le breuvage chaud à l’aide d’un attirail similaire à de l’équipement de laboratoire, raconte le Wall Street Journal. Le café, une variété rare appelée Wush Wush, provient de Colombie. Le restaurant exige 48$US pour 10 onces du précieux liquide. Ce n’est pas le plus chérant. Klatch Coffee, un établissement situé à Rancho Cucamonga en Californie, va bientôt proposer une tasse spéciale de son Esmeralda Geisha 601 pour 55$US. 69$ canadiens! Le 601 fait référence au prix à la livre auquel se détaille cette variété de café dans le cadre d’enchères. À chaque gorgée, des notes de jasmin et de fruits à noyau, nous promet le propriétaire de Klatch Coffee. Comme le dit une personne citée dans l’article, pas question d’allonger 20$US ou plus pour un café chaque jour. Mais lors d’un dîner gastronomique, pourquoi pas? Voilà matière à percoler pour les restaurateurs québécois qui veulent surfer sur une nouvelle tendance.

5- Les microbrasseurs américains comptent acheter AB-InBev avant que l’inverse ne se produise. L’effritement du marché mondial de la bière au profit des marques de bières artisanales ou de microbrasserie a fait réagir les géants, ces dernières années. Régulièrement, ceux-ci mettent la main sur des petites entreprises indépendantes, ce qui commence à agacer plus d’un brasseur artisanal. C’est pourquoi hier, l’Association des brasseurs américaine a lancé une campagne de sociofinancement assez particulière : si elle parvient à atteindre sa cible de 213 milliards $US (ouf!), elle compte racheter AB-InBev, le plus important conglomérat dans cette industrie, qui a mis la main sur pas moins de dix microbrasseurs américains au cours des six derniers mois. Un peu comme si Pit Caribou et Les Trois Brasseurs vous demandaient de les aider à acheter MolsonCoors… Évidemment, les chances que cette campagne soit couronnée de succès sont plutôt minces, mais les brasseurs indépendants souhaitent avant tout faire passer un message clair: la consolidation dans le marché de la bière nuit à la diversité non seulement des produits offerts en magasin, mais aussi des ingrédients, et donc, de la qualité et de la variété des bières produites.


6- Les Bourses américaines se dirigent vers une ouverture en légère baisse. Plusieurs sociétés phares dévoilent leurs résultats trimestriels et que Boeing pourrait peser sur le Dow Jones après l'entente conclue entre Bombardier et Airbus. Le calendrier est bien garni en ce mardi aux États-Unis: le prix des importations et exportations, la production industrielle et le taux de capacité de production pour septembre seront publiés, entre autres. Au Canada, la prochaine statistique économique importante sera publiée demain. Dans notre revue boursière complète, il est également question du «miracle» Bombardier, de la société Stella-Jones et de la plus récente acquisition du groupe Cara Operations, prorpiétaire des rôtisseries Saint-Hubert.

7- Les acheteurs préfèrent le iPhone 7 au iPhone 8. Apple semble aux prises avec un curieux problème : faute de présenter des innovations suffisamment convaincantes aux yeux des acheteurs, son nouvel iPhone 8 se vendrait présentement en moins grande quantité que son prédécesseur. C’est le constat que fait la firme d’analyse KeyBank, après que certains fournisseurs mobiles américains, dont AT&T, aient publié des résultats moins élevés que prévu du côté du renouvellement des appareils de leur clientèle. «Une portion importante de consommateurs préfère acheter un iPhone 7 plutôt qu’un iPhone 8, ne voyant pas les avantages du nouveau modèle», explique l’analyste John Vinh à Reuters. En ajoutant à cela un nombre d’acheteurs patientant jusqu'à la mise en marché par Apple de son iPhone X, attendu au début de novembre, avant de se faire une idée définitive, on comprend pourquoi le iPhone 8 semble moins populaire que ce qu’anticipait le marché.

8- Les élèves comprennent beaucoup mieux des textes sur papier que sur un écran. Les écoles de partout sur la planète sont aux prises avec un défi de taille depuis quelques années : passer au numérique. En offrant du matériel scolaire sous cette forme, il est possible d’y donner accès à un plus grand nombre, d’améliorer l’utilisation qu’en font les élèves, ou tout simplement, d’être plus créatifs avec le matériel enseigné. Or, il y a des limites aux avantages du numérique, selon les travaux de deux chercheurs spécialisés publiés sur le site The Conversation, et repris par Business Insider. «Les élèves disent qu’ils préfèrent lire à l’écran, et qu’ils apprennent mieux, mais la réalité est différente», écrivent-ils. «Nous avons notamment découvert qu’ils parvenaient à mieux comprendre l’information imprimée lorsque le texte faisait plus d’une page.» Ce phénomène pourrait être lié à l’effet du défilement de texte à l’écran, qui réduirait la capacité de mémorisation du texte après la lecture. Ainsi, les élèves lisent plus rapidement à l’écran, pensent avoir mieux compris et retiennent les grandes lignes, mais pour une compréhension en profondeur, rien ne vaut la lecture sur papier. On vous laisse donc le soin d’imprimer cet article.

9- Ce plastique biodégradable est fait de sucre et de dioxyde de carbone. À la vitesse où l’humanité consomme, puis rejette du plastique dans la nature, on prévoit qu’il y aura davantage de matières plastiques dans l’océan que de poisson d’ici 35 ans. Si cette statistique ne suffit pas à changer les habitudes d’une majorité de consommateurs, peut-être que l’invention de ces chercheurs de l’Université de Bath, au Royaume-Uni, aidera à réduire leur empreinte écologique: en ajoutant du CO2 à une substance appelée thymidine, qui s’apparente à une forme de sucre, on peut créer un polycarbonate comparable à ceux utilisés dans la fabrication de bouteilles d’eau, de disques DVD ou même d’écrans protecteurs pour téléphones mobiles. Non seulement ce nouveau matériau peut-il remplacer des plastiques autrement conçus à partir de pétrole, explique le World Economic Forum, mais en prime, il est biodégradable naturellement (et non pas seulement à très haute température), si on le met en présence de certaines enzymes qu’on trouve dans le sol.

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10- Ces vêtements d’exercice respirent à votre place. Des chercheurs du prestigieux MIT ont développé un tissu doté de bandelettes pouvant s’ouvrir ou se refermer par elles-mêmes, offrant une ventilation ajustable au corps en fonction de son niveau d’humidité, et donc, de chaleur. En d’autres mots, s’il existe des tissus qui «respirent» en laissant passer une certaine quantité d’air entre leurs fibres, ce tissu-là respire littéralement, créant l’illusion que le vêtement est vivant. Ça en fait une combinaison d’exercice particulièrement efficace, dit-on. Le MIT a aussi conçu une chaussure qui laisse sortir l’humidité plus rapidement qu’une chaussure de course traditionnelle.


Sources: Business Insider, communiqués, Globe & Mail, Les Affaires, Quartz, Reuters, RTL, Wall Street Journal, WEForum, Youtube.

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NDLR: L'article des «10 Choses à savoir» reste un exercice de revue de presse. Les avis et opinions qui y sont rapportés ne reflètent pas nécessairement ceux et celles de la rédaction de Les Affaires.

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