Point 1: Faites fortune grâce à tous ces vols annulés... (Photo: Getty)

Bon lundi! Voici 10 informations qui méritent votre attention en ce 10 avril.

1- Arrondissez vos fins de mois: faites-vous éjecter d’un vol commercial! Faites de l’argent en profitant des problèmes des transporteurs aériens. Laura Begley Bloom, collaboratrice de Forbes et grande voyageuse, raconte sa mésaventure avec Delta Air Lines ce week-end qui lui a valu des compensations totalisant la rondelette somme de 11000 $US. Les dégâts occasionnés par fortes tempêtes dans la région d’Atlanta ont forcé le transporteur aérien à annuler 150 vols samedi et 275 dimanche. Cette dernière voulait partir de New York pour se rendre en Floride avec son conjoint et sa fille. Comme le mauvais temps était passé, elle avait bon espoir de pouvoir se rendre à destination pour ses vacances. Après des heures de retard, Delta a commencé à offrir de l’argent à ceux qui acceptaient de laisser tomber leur billet pour un vol surbooké. Mme Begley Bloom n’a pas cédé à cette première offre. Puis les enchères se sont mises à grimper. Les compensations ont atteint 900 $ par passager, offertes sous forme de cartes cadeau de American Express, Target et autres détaillants. La chroniqueure spécialisée en voyages a finalement reçu l’équivalent de 4500 $ pour la famille. Le lendemain, Mme Bloom s’est rendue à l’aéroport et le même scénario s’est répété. Vols annulés, on demande à des volontaires de céder leur billet en échange de... 600 $, 900 $... 1300 $US. Au final, elle a obtenu environ 11000 $US de Delta ce week-end. Un agent de l’aéroport lui a confié que des gens maîtrisent l’art de se faire éjecter de vols et font des milliers de dollars ainsi. Mme Bloom y va de 10 conseils à ceux qui souhaitent recevoir des compensations en raison des problèmes de transporteurs aériens. Pas le plus beau métier du monde, mais si vous n’avez pas trop de scrupules, ça pourrait vous rapporter gros...

2- Hé les jeunes! Votre prochain boulot se trouve sur Snapchat. En tout cas, les entreprises qui se veulent cool, branchées et bien de leur temps commencent à lorgner du côté du réseau social de Snap en vue d’embaucher leur prochaine génération d’employés. Le meilleur exemple est McDonald’s, qui a déjà son lot de filtres et de stories partagés sur Snapchat, mais qui a commencé à y publier des offres d’emploi pas plus tard que vendredi dernier. En Australie seulement pour le moment, «Snaplications» permet d’habiller d’un uniforme d’employé de McDo un égoportrait de soi-même, et si on le désire, d’acheminer cette vidéo de 10 secondes à l’entreprise. McDonald’s répond avec un hyperlien vers son site d’offres d’emploi, au cas où. «Quand on embauche, on accorde beaucoup d’importance à l’attitude et l’enthousiasme des jeunes», explique Mark Wheeler, directeur du numérique pour McDonald’s Australie, à Mashable. «En 10 secondes, on a le temps de s’en faire une bonne idée.»

3- Et si on bâtissait votre prochaine maison en 48 heures? C’est ce que promet la société australienne Fastbrick Robotics, qui a mis au point un appareil, appelé Hadrian X (en hommage au mur d’Hadrien séparant l’Angleterre de l’Écosse) capable d’aligner toutes les briques nécessaires à la création d’un bâtiment de taille raisonnable en 48 heures. Un guidage laser et un bras robotisé de haute précision peuvent poser jusqu’à 1000 briques à l’heure, et ses concepteurs estiment qu’un tel appareil pourrait construire à lui seul entre 100 et 300 maisons par année. Il ne reste aux ouvriers qu’à poser les éléments de finition, dont les portes et fenêtres. Fastbrick Robotics compte commercialiser son Hadrian X à la fin 2017, avec livraison en 2019, au prix unitaire de 2 millions de dollars. Son potentiel est grand : en Australie, au Canada, au Royaume-Uni et aux États-Unis, les marchés ciblés par l’entreprise, la maçonnerie représente un marché potentiel de 12 milliards $, observe Numerama.

4- La solution aux bouchons de circulation est simple : abolissons les grands stationnements gratuits. Tout le monde a vu les superbes images des campus d’Apple et de Google, en Californie. L’ambition est d’en faire des havres de calme, de nature et de productivité. Et si les sentiers pour piétons et les espaces naturels semblent faire le bonheur des cyclistes et piétons, ils cachent une réalité moins utopique : l’écrasante majorité des employés s’y rendent en voiture. Ainsi, à côté d’un campus devant accueillir 14 000 personnes, Apple a dû concevoir un stationnement assez grand pour y garer 11 000 voitures. Imaginez la densité de la circulation sur les routes et les autoroutes avoisinantes! Et c’est précisément là le problème, estime The Economist. Dans un long article sur la question du stationnement, la revue britannique conclut toutefois que la fin de ces grands espaces bétonnés s’en vient : «Ces océans de stationnement gratuit freinent une révolution du transport tant attendue. Bientôt, la demande pour des véhicules privés va chuter rapidement. Les véhicules autonomes vont transformer nos besoins en stationnement.» Aussi bien planifier en conséquence…

5- Ces faux appels que vous recevez de l’Agence du revenu? C’est extrêmement payant. C’est ce qui ressort d’une nouvelle parue ce weekend affirmant que les autorités indiennes ont mis la main au collet de l’homme derrière un des plus importants centres effectuant ces appels frauduleux. Sagar Thakkar gérait des centres d’appels en Inde, dont un à Mumbai qui employait pas moins de 700 agents. Ceux-ci obtenaient le numéro de téléphone et le nom de citoyens américains et effectuaient des centaines d’appels en se faisant passer pour un représentant de l’IRS, l’agence du revenu américaine. Ils menaçaient de pénalités et de poursuites les gens répondant aux appels, à moins de régler le tout sur-le-champ. Et ça marchait : selon le Wall Street Journal, Thakkar empochait pas moins de 200 000 $ par semaine… Et le centre d’appels de Mumbai n’est pas le seul à procéder de la sorte. L’hiver dernier, l'Agence du revenu du Canada a averti que le Canada était aussi la cible de telles fraudes, et qu’il fallait faire bien attention de ne pas confier ses données personnelles au premier appel entrant…

6- La semaine s’amorce sur le ton de la prudence à Wall Street, tandis que les perturbations géopolitiques continuent d’animer l’actualité mondiale. Les investisseurs attendent par ailleurs un discours de la présidente de la Réserve fédérale américaine, Janet Yellen, qui devrait nous donner un aperçu du calendrier des hausses de taux d’intérêt à venir. Le pétrole est de son côté soulevé par les tensions géopolitiques, gagnant 1%. Lisez notre revue de marché complète.

7- 81 % des gens mentent en entrevue d’embauche. Une statistique avancée par Ron Friedman, psychologue, sociologue et auteur reconnu sur le sujet. En fait, aussi bien dire que tout le monde ment. On n’en a pas toujours conscience, car nos réponses sont motivées par le désir de présenter un portrait positif de notre personne et de nos aptitudes, en fonction du poste convoité. Inversement, les recruteurs sont aussi biaisés, leur subjectivité leur jouant souvent des tours. Bref, le processus d’embauche est dysfonctionnel. Que faire? Le site Inc a une suggestion : cesser les entrevues et ouvrir les auditions. «Les musiciens et les acteurs auditionnent afin de donner un aperçu de leur future performance. Est-ce que ce ne serait pas sensé de faire la même chose avec les futurs employés et pour les mêmes raisons?» Pas bête.

8- Bombarder la Syrie, c’est payant. En tout cas, le fabricant des 59 missiles Tomahawk dirigés vers une base militaire syrienne vendredi dernier a immédiatement bondi en Bourse. Raytheon a pris 2,5 % d’un coup, haussant la valeur de l’entreprise d’un milliard de dollars US. Boeing, Lockheed Martin, Northrop Grumman et General Dynamics, les autres principaux fabricants d’armes américains, ont ajouté 5 milliard de dollars US à leur valeur boursière ce weekend. Ça laisse croire que les investisseurs pourraient empocher encore plus si le président Trump décidait de poursuivre son offensive contre le régime Assad. Comme le rappelle Fortune, ces entreprises ont le vent en poupe depuis que Donald Trump est au pouvoir, et surtout depuis qu’il a bonifié le budget de l’armée des États-Unis de 52 milliards $US, le mois dernier.

9- À l’agenda lundi, conférence de France Chrétien Desmarais et de Monique Leroux sur le 375e anniversaire de Montréal(12h, Palais des congrès). Conférence du président du Conseil du trésor, Pierre Moreau, sur le Budget de dépenses 2017-2018 et le Plan québécois des infrastructures 2017-2028(13h, Hôtel Le Westin). Inauguration d'une usine de recyclage de métaux de Total Métal Récupération, en présence de la ministre responsable de la région de Laval, Francine Charbonneau, et du maire de Laval, Marc Demers(11h, 2000, rue Léopold-Hamelin). La ministre de l'Économie, Dominique Anglade, le ministre des Transports, Laurent Lessard, le ministre de l'Énergie, Pierre Arcand, et le ministre de l'Environnement, David Heurtel, tiennent une conférence de presse dans le cadre du Forum de mobilisation sur la création d'une grappe industrielle du véhicule électrique et intelligent. (10h30, Palais des congrès). Allocution du chef de l'opposition, Jean-François Lisée, devant la Chambre de commerce du Sud-Ouest de Montréal(11h, Restaurant Bitoque, 3706, rue Notre-Dame Ouest).

10- Ce printemps, oubliez la voiturette de golf. Optez plutôt pour le Golfboard, un croisement entre une trottinette et une planche à roulettes de type longboard animé par un moteur électrique. On tient le guidon des deux mains, mais comme sur une vague de surf, on fait pivoter la planche à gauche ou à droite afin de l’orienter. Une façon originale de naviguer les allées de votre club de golf préféré. En développement depuis 2 ans, le Golfboard vient de clore une ronde de financement participatif qui devrait mener à sa commercialisation imminente. Cela dit, il y a un prix pour être cool sur les verts : 6500 $US pour le modèle de base.

Sources: Forbes, Fortune, Inc, Les Affaires, Mashable, Numerama, The Economist, Wall Street Journal, Youtube.

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NDLR: L'article des «10 Choses à savoir» reste un exercice de revue de presse. Les avis et opinions qui y sont rapportés ne reflètent pas nécessairement ceux et celles de la rédaction de Les Affaires.