Bon lundi! Voici 10 informations qui méritent votre attention en ce 13 mars.

1-«Les baby-boomers ont ruiné l’Amérique.» Si le monde tourne si mal aujourd’hui et si nous sommes frappés par les changements climatiques, c’est de votre faute, gens de la génération de l’après-guerre. Les milléniaux ont peut-être la réputation d’être paresseux ou d’être centrés sur eux-mêmes, mais un nouveau livre soutient que ce sont leurs parents qui représentent le plus grand danger pour la société. Dans «A Generation of Sociopaths: How the Boomers Betrayed America», l’auteur Bruce Cannon Gibney analyse plusieurs des enjeux actuels des États-Unis, dont les changements climatiques et l’explosion des coûts d’éducation, relate MarketWatch. En gros, l’auteur accuse les Boomers, la première génération à avoir grandi avec la télévision, d’avoir cultivé un appétit insatiable pour la consommation et un manque d’empathie pour les générations futures avec pour conséquence des décisions politiques nocives. Si le contexte actuel–Trump au pouvoir entre autres– est nouveau, le fait de blâmer la génération précédente pour toutes les plaies du monde l’est moins. En fait, si on remonte dans l’histoire, on peut retracer une quantité phénoménale d’articles ou de livres qui accusent les générations précédentes de tous les torts. Reste que M. Gibney, un capital-risqueur début quarantaine, insiste sur le fait que les Boomers font partie d’une cohorte unique en ce sens qu’elle a évolué dans une période de grande prospérité économique. Les jeunes Américains doivent aujourd’hui non seulement débourser une fortune pour étudier, mais les perspectives d’embauche demeurent faibles, particulièrement au moment où l’automatisation s’accélère. Est-ce assez pour affirmer que les baby-boomers sont des sociopathes comme le prétend l’auteur? Vous avez touts les ingrédients pour lancer un gros débat avec vos jeunes–ou moins jeunes– collègues aujourd’hui.

2-Les patrons pourraient bientôt imposer des tests génétiques à leurs employés. Les tests médicaux lors de l’embauche risquent de prendre une toute autre forme si la loi américaine Preserving Employee Wellness Programs Act, proposée par les élus républicains de la Chambre, est adoptée par le Congrès. Elle révise la législation en place limitant les examens médicaux en milieu de travail à des tests biométriques minimaux et à des questionnaires sur la santé. Les gens ne désirant pas passer ces examens peuvent voir la prime d’assurance collective prise sur leur paie augmenter de 30% à 50%. Des groupes d’intérêt en faveur des tests génétiques expliquent que ça pourrait aider à mieux gérer les coûts des programmes de santé en entreprise. À l’inverse, comme le note Fortune, rien ne prouve que l’information génétique aiderait à réduire la prime pour les employés. On peut aussi se questionner sur la confidentialité de ces données: Fortune craint qu'elles soient notamment utilisées pour de la publicité ciblée, possiblement à propos de médicaments pour soigner des maladies susceptibles d’affecter les gens ainsi visés.

3-Ne laissez jamais un café chaud et votre téléphone intelligent sans surveillance. Si vos doigts réchauffés par la tasse de café ont tapé votre code de sécurité à l’écran de votre sans-fil, une simple caméra d’imagerie thermique peut retracer votre code jusqu’à 30 secondes après qu’il ait été entré dans l’appareil. C’est ce qu’ont découvert deux chercheurs de l’Université Ludwig-Maximilians, à Munich, dans une étude sur le sujet. Dans le document, on voit clairement comment il est possible d’identifier la séquence des chiffres, ou même le mouvement du doigt à l’écran si le code est une forme abstraite. Le taux de précision est de 90 % dans les quinze secondes suivant l’entrée du code, et de 80 % après 30 secondes. Ça descend un peu plus vite à partir de là. Les chercheurs donnent deux astuces pour contourner ce risque de piratage : verrouiller son appareil à l’aide d’un glissement du doigt à l'écran qui se croise souvent, puis tapoter un peu partout sur l’écran après l’avoir déverrouillé. Et, ajouterait-on, ne pas le laisser trainer sur une table trop longtemps…

4-Il utilise le courriel de sa collègue par erreur et découvre le côté sombre de ses clients… et de son patron. Un jour, l’auteur américain Martin Schneider a repris le fil d’une conversation par courriel avec un client en utilisant par inadvertance l’adresse de son assistante, Nicole Pieri. Le comportement de son interlocuteur ayant soudainement changé sans raison apparente, il a décidé de faire le test: les deux semaines suivantes, ils ont échangé leur adresse courriel. Résultat: Schneider a passé les pires deux semaines de sa carrière, alors que Pieri affirme avoir eu sa période de travail «la plus productive» à vie, rapporte le Daily Mail. Coïncidence? «Tout ce que je suggérais ou demandait était remis en question. Les clients étaient condescendants. Un d’eux m’a demandé si j’étais célibataire!», résume Martin Schneider. Nicole Pieri a pour sa part résumé son expérience sur Medium. Les deux ont ensuite confronté leur supérieur avec cette découverte. Et qu’a fait celui-ci? Rien. «Aucune façon de savoir si la réaction des clients est liée à du sexisme», leur aurait-il répondu. Pas surprenant d’apprendre que Mme Pieri a depuis quitté son emploi pour devenir travailleuse autonome…

We did an experiment: For two weeks we switched names. I signed all client emails as Nicole. She signed as me.
Folks. It fucking sucked.

— Martin R. Schneider (@SchneidRemarks) March 9, 2017

5-Air Canada met sa Classe Affaires aux enchères. Les voyageurs fréquents auront bientôt une nouvelle source d’anxiété, et celle-là, avant même d’arriver à l’aéroport. L’état (et la simple présence) de leurs bagages à l’arrivée, et l’heure exacte de départ sont des questions qu’ils pourront se poser après avoir d’abord jeté un coup d’œil au site web d’Air Canada, qui permet désormais de miser de l’argent dans le but d’être promu de la classe économique à la classe affaires. C’est un coup de marketing que tente le transporteur canadien afin de mieux faire connaître les deux classes supérieures de ses nouveaux avions. La classe affaire traditionnelle, et la classe économique Privilège, qui offre un peu plus d’espace et inclut breuvages et repas. Comme l’a découvert CBC, l’enchère fonctionne simplement : 10 jours avant le décollage, le client sera invité à indiquer un montant dans l’intervalle proposée par le site d’Air Canada, qui affiche aussi le niveau de chance d’emporter la mise. Si c’est le cas, il sera averti 48 heures avant le vol. Évidemment, il est conseillé de s’informer sur la valeur d’un tel billet avant de trop miser, car rien dans le processus n’indique si le prix de votre billet plus votre mise valent moins que le prix régulier du siège que vous obtiendrez…

6-En Bourse, la semaine sera celle de la Réserve fédérale américaine, qui devrait confirmer mercredi une hausse de ses taux d’intérêt. Dans l’intervalle, les investisseurs vont se montrer prudents, d’autant que le pétrole est de nouveau sous pression lundi. Les Bourses américaines ont ouvert en légère hausse, sauf le S&P 500 qui cède 0,03%. Lisez notre revue de marché complète.

7-Budweiser veut être la première bière… sur Mars. On a toujours dit qu’il se passait de drôles de chose à Austin, au Texas, durant l'événement South by Southwest, mais avec cette annonce, on atteint de nouveaux sommets. Au propre comme au figuré. Présent cette semaine au SXSW, AB-InBev compte faire parler d’elle non pas en discutant des ingrédients qui composent une vraie bonne bière, ni même des enjeux de la montée irrépressible des microbrasseries dans la plupart des marchés de la planète (la Terre, doit-on préciser...). Le brasseur réunit plutôt un expert en innovation du marketing, un ancien astronaute et la covedette du film The Martian, Kate Mara, afin de discuter de la façon dont il sera possible de vivre dans l’espace maintenant qu’on parle ouvertement de visiter la Lune, et même Mars, dans un avenir prévisible. Et apparemment, si jamais on colonise la planète rouge, ce sera avec une bière à la main qu’on le fera, et pas n’importe laquelle : une Bud.

8- Le robot destructeur d’iPhone est officiellement en service. Désireuse de réduire son empreinte écologique, Apple a dévoilé il y a un peu plus d’un an Liam, un robot capable de démonter un iPhone 6 en moins de 5 minutes. Chacune de ses composantes peut ensuite être dûment recyclée, évitant ainsi de remplir les dépotoirs. Eh bien deux versions de Liam sont officiellement en service aujourd’hui, un en Californie et un autre en Europe. Chacun de ces deux robots peut désassembler 1,2 million d’iPhone 6 par année, ce qui représente plusieurs tonnes de matériaux rares et précieux ainsi récupérés. BFMTV calcule que 10 000 iPhone recyclés équivaut à 190 kilos d’aluminium, 80 kilos de cuivre, 130 grammes d’or, 40 grammes de platine, 700 grammes d’argent de 5,5 kilos d’étain. Apple récupère aussi 2,4 kilos d’autres matériaux provenant de terres rares. Armés de 29 bras robotisés, Liam sera fort occupé au fil des prochaines années, Apple ayant vendu plus de 22 millions d’iPhone 6 et 6 Plus…

9-À l’agenda lundi, le Conseil du patronat du Québec dévoile les recommandations d'une étude portant sur la contribution du transport des marchandises à la prospérité du Québec et sur des propositions visant à en accroître la compétitivité, dans les différents secteurs concernés (routier, maritime, ferroviaire et aviaire), tout en réduisant leur empreinte carbone(12h, Hôtel Omni Mont-Royal, Salle Pierre de Coubertin). À Val-d’Or, la Cour supérieure du Québec entend une demande d'injonction interlocutoire de la part de citoyens visant la mine d'or Canadian Malartic(9h, palais de justice). À Roberval, le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, prend part à un événement en matière d'infrastructure(9h45, Centre sportif Benoît-Lévesque, 345, boul. de la Jeunesse). Le ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains, fait une annonce en lien avec les technologies propres qui aura des retombées sur les secteurs canadiens de l'automobile et des produits forestiers(Vancouver, 12h).

10-Après ça, vous ne verrez plus jamais le papier-bulle de la même façon. En fait, le MIT a créé une sorte de papier qui se plie toute seule. Imaginez le temps sauvé par les employés de restaurants si les serviettes de table peuvent se plier d’elles-mêmes! Emballage, mode, sécurité routière, et même robotique. Voilà d’autres domaines dans lesquels cette technologie est en quelque sorte le papier-bulle du futur. Appelée aeroMorph, il s’agit d’une membrane dans laquelle on imprime des formes spécifiques qui, une fois gonflée, lui donnent une forme prédéterminée. C’est quelque chose à voir…

Sources: CBC, Daily Mail, Fortune, Haaretz, Les Affaires, Linkedin, Ludwig-Maximilians University, MarketWatch, Quartz, SXSW, Fortune.

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NDLR: L'article des «10 Choses à savoir» reste un exercice de revue de presse. Les avis et opinions qui y sont rapportés ne reflètent pas nécessairement ceux et celles de la rédaction de Les Affaires.