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Bon lundi! Voici 10 informations qui méritent votre attention en ce lundi 24 octobre.
1-Kayak prépare discrètement une réponse à AirBnB. Comme le relève Quartz, le site de réservation de vol est en train de tester une fonction de recherche pour louer des appartements ou des maisons sur de courtes périodes. Les visiteurs peuvent affiner leur recherche selon différents critères, comme maison de vacances, appartements, «apparthotel»… Kayak inclut dans ses résultats les offres de concurrents comme Expedia, Booking.com et Getaroom. L'objectif étant évidemment de pouvoir organiser son voyage depuis une même plate-forme plutôt que d'en combiner plusieurs. Pour l'heure, cette fonction de recherche n'est pas visible par tout le monde (nous n'avons pas réussi à l'afficher, la photo ci-dessous est tiré du web) et impossible de dire quand elle sera officiellement déployée. À mesure qu'AirBnB a gagné en popularité, les sites de réservation comme Expedia ont considérablement augmenté leur offre de location de maisons et d'appartements. Le PDG de Booking.com annonçait ainsi en août dernier que le site disposait désormais de 493000 logements de ce type, soit une augmentation de 40% en un an. On est encore loin du 2,5 millions de logements proposés par AirBnB, mais la concurrence a clairement décidé de ne pas se laisser faire…
2-On pourra commander des objets avec la pensée dès 2045, croit le Pentagone. L'an dernier, l'agence de R-D de l'armée américaine, DARPA, a publié une série de vidéos illustrant de quoi aura l'air la planète dans 30 ans, selon elle. Au-delà de la robotisation et de l'automatisation, des avancées dans le traitement de certains handicaps mèneront à la possibilité qu'on puisse commander des objets à distance avec son esprit. Évidemment, ça fait sourire. Mais voilà que le World Economic Forum nous apprend que pas plus tard que la semaine dernière, DARPA a dévoilé des implants cérébraux qui recréent la sensation du toucher, et qui permettent à un homme paralysé d'interagir avec des objets sans avoir le contrôle de ses mains. Et ce n'est que le début: il reste encore 29 ans avant 2045…à
3-Réussissez-vous à décrocher du boulot les soirs et les fins de semaine? Si vous êtes comme plus du tiers des professionnels français, non! Un sondage publié lundi par le cabinet de risques psychosociaux Eléas conclut que 37% des travailleurs utilisent leurs outils numériques professionnels tous les jours en dehors de leur temps de travail, rapporte L’Express. La situation est pire pour les chefs d’entreprise et les cadres, qui sont respectivement 61% et 44% à rester connectés à leur travail avec leur téléphone ou autres outils numériques. Assez c’est assez, disent cependant une majorité des professionnels sondés. Ils sont 62% à réclamer une réglementation de ces pratiques. Les cadres en particulier, puisqu’ils sont 75% à militer en faveur de nouvelles règles. Certes, les professionnels ne veulent pas perdre la flexibilité et les occasions de progression que leur permettent ces outils. Mais il y a tout de même une volonté de profiter du droit à la déconnexion. C’est une question de santé mentale cruciale!
4-Les vélos pourraient sauver la planète. C'est un cri d'alarme que pousse l'ONU, via son Programme pour l'environnement (PNUE). Dans un rapport publié à la fin de la semaine dernière, l'organisme invite l'ensemble de la planète à élaborer un plan mondial de construction de pistes cyclables et de sentiers urbains, une initiative qui permettrait à la fois de sauver au-delà d'un million de vies par an et de ralentir les changements climatiques anticipés. Le calcul est simple: chaque année, la moitié des quelque 1,3 million de morts provoquées par des accidents routiers concernent des piétons ou des cyclistes. Et le transport représente 23% des émissions polluantes globales. «Les gens risquent leur vie chaque fois qu'ils quittent leur domicile», résume, lugubrement, Erik Solheim, responsable du PNUE. Une bonne raison d'agir…
5-Siri, Cortana et Alexa pourraient bientôt valoir un billion de dollars! C'est du moins ce que croit le site technologique Venture Beat. Chaque changement technologique des dernières décennies a été associé à une entreprise qui a su en profiter pour s'imposer: AOL, Microsoft, Google, Amazon, Facebook, Apple… Et comme la prochaine grande innovation semble être l'intelligence artificielle, incarnée par les agents numériques que sont les Alexa, Cortana, Siri, Google Assistant et autres, tout porte à croire que ça se jouera sur leur terrain. Ça tombe sous le sens: après tout, on aura bientôt qu'à leur demander: «Siri, trouve-moi quatre pneus d'hiver et fais-les livrer à la maison» et le tour sera joué. Il va sans dire que ce sera toute une révolution pour le commerce de détail en particulier et la consommation en général…
6-Le Canada aura droit aux premiers Google Store. N'allez pas croire que ce seront l'équivalent des Apple Store: ils seront hébergés par Best Buy Canada, pas peu fière d'annoncer la nouvelle. C'est néanmoins une première: 14 magasins canadiens de la chaîne électronique américaine auront droit à une section réservée aux produits Google (10 auront une petite zone réservée immédiatement ; et 4 plus grandes zones feront leur apparition dans les magasins de Vancouver, Calgary, Edmonton et Mississauga). On pourra donc y voir en action les produits de la marque Google, dont le téléphone Pixel, le casque de réalité virtuelle Daydream View et les clés HDMI Chromecast Ultra. Le projet est intéressant pour Google, qui obtient ainsi une vitrine de choix pour ses nouveaux produits. Pour Best Buy, ça s'inscrit dans une refonte de sa stratégie de détail, ces sections réservées étant intégrées à des nouveaux magasins «Experience Stores» qui ouvriront leurs portes à la fin 2016.
7-En Bourse, la semaine devrait s'amorcer sur une bonne note. Les indices S&P 500, Dow Jones et Nasdaq avancent de respectivement 0,47%, 0,50% et 0,66% dans les négociations précédant l'ouverture officielle. Le baril de pétrole Brent, la référence au Québec, cède 0,62% à 51,46$US. Lisez notre revue de marché complète.
8-Scandale: des enfants réfugiés syriens fabriquent des vêtements pour les consommateurs britanniques. Une enquête de la BBC fait couler beaucoup d’encre en Grande-Bretagne depuis ce week-end. Des enfants tirés du chaos de la guerre en Syrie sont employés par des usines en Turquie qui fabriquent des vêtements pour le détaillant Marks & Spencer et le commerçant en ligne Asos. L’enquête a aussi permis de constater que des réfugiés adultes travaillent illégalement à produire des vêtements pour Zara et Mango Jeans. Toutes les marques citées affirment surveiller de près leur chaîne d’approvisionnement et ne tolèrent pas l’exploitation des enfants ou des réfugiés. Marks and Spencer affirme que ses inspections ne lui ont pas permis de découvrir que des syriens travaillaient dans les usines à qui elle confie la fabrication de vêtements. La BBC en a pourtant identifié sept. Ces Syriens gagnent souvent une livre(1,63$) de l’heure, nettement moins que le salaire minimum en Turquie. Pire, les Syriens affirment être maltraités. «Si quelque chose se passe avec un Syrien, ils vont le jeter comme une pièce de vêtement», a dit l’un d’eux.
9-À l'agenda lundi, la ministre de l'Économie, Dominique Anglade, le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, le ministre des Forêts, Luc Blanchette, ainsi que la ministre des Relations internationales, Christine St-Pierre, procèdent au lancement de la Stratégie québécoise de l'exportation 2016-2020(10h, Coalision). Des cadres supérieurs d'Airbus Defence and Space rencontrent des dirigeants de Pratt and Whitney et de CAE afin d'examiner des projets conjoints. Ils tiendront une session d'information pour les médias(13h, hôtel Intercontinental).Jacques Létourneau, président de la CSN, Louise Chabot, présidente de la CSQ, François Vaudreuil, président de la CSD, Virginie Larivière, du Collectif pour un Québec sans pauvreté, et Mélanie Gauvin, du Front de défense des non-syndiqués, rencontrent la ministre du Travail, Dominique Vien, pour lui parler de leur revendication de hausse le salaire minimum à 15$(point de presse vers 16h, ministère du Travail, 200, chemin Sainte-Foy). À Ottawa, le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, témoigne devant le comité parlementaire des finances(15h30).
10-Que désirez-vous commander? Bien, nous imprimons vos mets et vous servirons sous peu. Cette phrase vous apparaît peut-être absurde, mais elle pourrait se concrétiser dans quelques années. Les premières imprimantes 3D sont présentement utilisées par des producteurs alimentaires commerciaux, mais grâce à de nouvelles fonctionnalités et à une baisse du prix de la technologie, les aliments imprimés pourraient bientôt envahir le marché grand public, écrit le New York Times. La société taiwanaise XYZ Food Printer figure parmi les pionnières. Elle a présenté son imprimante au plus récent salon de l’électronique CES. Elle a depuis écoulé les 100 premières machines qu’elle a fabriquées, à 2500$US l’unité. Il suffit de remplir l’appareil des ingrédients requis pour imprimer et ensuite cuire des biscuits, des pizzas, des tartes à la viande et des scones, en 12 minutes à peine. Les premiers acheteurs de ces imprimantes, principalement en Chine, sont des boulangeries commerciales et des institutions. Mais d’autres clients, comme une maison de santé au Japon, utilisent cette imprimante pour créer des mets composés de formulations nutritionnelles précises pour des patients qui ont des restrictions alimentaires, par exemple. Voilà qui est prometteur: l’imprimante à aliments pourrait nous permettre de fabriquer des mets à la pièce en fonction de nos données génétiques et biométriques. Autre avantage: imprimer les aliments réduirait le gaspillage et les emballages. Jetez un oeil à cette vidéo qui présente le premier restaurant du monde qui imprime ces aliments.
Sources: Les Affaires, communiqués, L'Express, BBC, PC, New York Times.
