Point 2: l'avion du futur sera autonome, croit Boeing. (Image: Boeing)
Bon jeudi 8 juin! Voici dix informations qui méritent votre attention aujourd'hui.
1- Y a-t-il un pilote dans l’avion? Bientôt, non. En tout cas, c’est ce que prévoit Boeing, qui compte procéder aux premiers essais aussi tôt que l’an prochain, en vue d’envoyer ses premiers avions autonomes dans les airs en 2019. L’avionneur américain calcule que d’ici 20 ans, l’industrie de l’aérospatiale aura besoin de 40 000 nouveaux avions, et pas pour remplacer les modèles actuels, mais pour ajouter à sa capacité de transport. «Ça soulève la question : d’où viendront tous les pilotes d’expérience qui commanderont ces nouveaux avions?», se demande Mike Sinnett, vice-président du développement pour Boeing, sur Geekwire. «Je ne crois pas que les écoles de pilotage suffiront à la demande.» Moyennant un niveau d’efficacité et de sécurité au moins aussi élevé que celui garanti par un équipage traditionnel, M. Sinnett estime ainsi que la transition vers des avions passagers sans pilote est inévitable. Les pilotes automatiques existants sont déjà capable de décoller, voler, puis atterrir. Le futur n’est pas si loin que ça.
2- «Congédiez le PDG d’Uber!», clame le Financial Times. L’entreprise qui a fait la fierté de la Silicon Valley alors qu’elle brassait la cage de l’industrie du taxi n’a résolument plus la cote. Et le problème se trouverait à sa tête, si on en croit le Financial Times, qui exige ni plus ni moins que le départ du PDG et fondateur de l’entreprise, Travis Kalanick. «Un jour nous reviendrons sur l’épave encore fumante qu’est sa carrière et on se demandera comment une personne si dénuée d’éthique humaine et corporative a pu être laissée à la tête d’une entreprise aussi longtemps», écrit la publication, sur un ton plus qu’assassin. Au-delà des méthodes musclées d’Uber pour écraser ses rivaux, le fait que sa direction ait caché les détails du viol d’une cliente en Inde, en 2014, par un de ses chauffeurs constitue la (grosse) goutte qui fait déborder le vase. «Uber n’a pas un problème d’image. Elle a un problème de PDG», conclut le Times. Et comment!
3- Ces espadrilles Apple de collection pourraient être à vous pour la modique somme de 15 000 $US! C’est le prix fixé par la société d’enchères privée Heritage Auction, pour une paire de ces souliers aux couleurs d’Apple remontant au début des années 90, qui étaient à l’époque réservés aux employés de Cupertino. Non seulement est-ce qu’ils ont été produits en quantité limitée, ils ont rarement pu être aperçus aux pieds de ces mêmes employés, mais voilà qu’une paire intacte a été retrouvée, et peut être à vous, à condition de miser plus que la horde de fans d’Apple qui tentera assurément de mettre la main sur cet item de collection. L’enchère aura lieu sur eBay le 11 juin prochain, et même si le prix de départ est de 15 000 dollars US, sa valeur réelle serait plus près des 30 000 $, nous apprend The Next Web.
4- Abonnez-vous à Shopify et obtenez cet employé tout à fait gratuitement! Pas de farce! Afin d’aider les entreprises qui utilisent ses outils de vente par Internet à gérer leurs communications avec leurs propres clients (page Facebook, courriels promotionnels, campagnes marketing), l’entreprise ottavienne met tout à fait gratuitement un employé virtuel, appelé Kit, à leur disposition. Prenant la forme d’un de ces fameux «bots» automatisés qui sont la mode depuis deux ans, le service en question agit comme un véritable millénial : on peut le contacter par Messenger, texto ou Telegram, et il s’occupe du reste. «Nous voulons aider les commerçants à gérer plus aisément leur boutique en ligne. Nous comptons ajouter d’autres outils [à ce que fait déjà Kit] au fil des prochains mois», explique Michael Perry, qui supervise l’employé virtuel, au site Venture Beat.
5- Ce robot arrache les mauvaises herbes pour vous. Création de Joe Jones, cofondateur de la société robotique Roomba (oui, ces petits aspirateurs automatisés pour appartement), le Tertill est un petit robot domestique qui se promène dans vos platebandes, qui repère les mauvaises herbes, et qui les passe au sécateur. Alimenté par l’énergie solaire et à l’épreuve de la pluie, il se déplace lentement mais sûrement vers les espèces nuisibles à l’aide d’algorithmes savants qui lui permettent de les identifier convenablement. L’appareil n’est pas très puissant, et pourrait aller vagabonder chez le voisin si vous ne prenez pas soin de bien clôturer votre potager, avertit le Mirror, mais sinon, voilà une corvée de moins dont l’Humain ne s’ennuiera pas. L’appareil a été dévoilé avant-hier et est vendu aux alentours de 400 dollars.
6- Grosse séance en Bourse ce jeudi! En fait, il s’agit de la journée aux nombreux dangers, avec la réunion de la Banque centrale européenne, les élections législatives au Royaume-Uni et l’audition de l'ex-dirigeant du FBI, James Comey, devant le Sénat américain. Chez nous, de nombreux résultats trimestriels d’entreprises du Québec inc. sont dévoilés. Transat, Stingray et Transcontinental font part de leur plus récente performance. David’s Tea tient pour sa part son assemblée annuelle. On vous parle aussi du CN et Dollarama dans notre revue de marché complète.
7- Cette startup est le Netflix de l’énergie verte! Hydro-Québec n’a rien à craindre de la jeune pousse américaine Inspire, mais son modèle d’affaires pourrait changer la façon dont l’énergie est vendue chez nos voisins du sud. Son modèle : moyennant un tarif fixe tous les mois, elle achète pour le compte de ses abonnés des certificats d’énergie renouvelable assurant que l’équivalent de ce qu'ils consomment est produit par un parc d’éoliennes ou une centrale solaire. Ça permet de réduire l’empreinte environnementale d’ensemble, et ainsi, ça conscientise les consommateurs face à leur consommation d’une énergie qui, aux États-Unis, provient souvent d’une centrale au charbon, au diesel, ou d’autres sources polluantes. Comme la facture d’énergie est ainsi d’un montant fixe tous les mois, Blake Lasuzoo, directeur des opération pour Inspire, compare son modèle à un Netflix de l’énergie propre, comme il l’explique sur Mashable. Pas bête.
8- L’invasion des robots, c’est réel. Et c’est en train de se produire en Chine. Ne voulant pas manquer le virage technologique à venir, la Chine a investi massivement dans des politiques industrielles faisant une place de choix à la robotisation. Son objectif : être au sommet de l’intelligence artificielle, de la robotique et des véhicules électriques en 2025. Elle a donc mis en place une stratégie fiscale très avantageuse pour les entreprises spécialisées dans ces domaines. Et, ajourd’hui, elle se retrouve avec une surcapacité de production qui la force à revoir son approche. On y dénombre actuellement 800 entreprises spécialisées dans la fabrication de robots, et 200 entreprises spécialisées dans la fabrication de véhicules électriques. Seul hic : elles n’ont développé aucune technologie proprement chinoise. «La technologie est généralement américaine ou japonaise, avec un logo chinois dessus. La technologie chinoise est encore très limitée», explique Chai Yueting, directeur du laboratoire national en génie de l’Université de Tsinghua, à Bloomberg. Résultat : le gouvernement chinois veut mettre fin à cette politique, qui n’a pas eu l’effet escompté, générant trop de robots, mais pas assez des technologies qui leur donnent vie.
9- À l’agenda ce jeudi, en direct de Beijing, le ministre des Ressources naturelles du Canada, Jim Carr, tient une conférence de presse téléphonique pour entretenir les journalistes canadiens des résultats de sa mission en Chine (9h00, au 613-954-9003 ou 1-866-206-0153. Mot de passe: 9052368#). Les élections générales anticipées au Royaume-Uni ont lieu aujourd’hui. À Québec, le commissaire au lobbyisme, François Casgrain, présente les faits saillants du document "La révision de la Loi sur la transparence et l'éthique en matière de lobbyisme : le temps est à l'action", déposé le matin même à l'Assemblée nationale (11h15, Édifice Pamphile-Le May (salle 1.30)). À Ottawa, Statistique Canada rend publiques des données sur les prix des logements neufs (8h30). Le gouverneur de la Banque du Canada Stephen Poloz tient une conférence de presse au sujet de la "Revue du système financier" (11h15, Amphithéâtre national de la presse, 150, rue Wellington). À Toronto, lLa société minière Osisko tient son assemblée annuelle des actionnaires (10h00). Enfin, Papiers Tissu KP, qui détient une participation dans Produits Kruger, tient son assemblée annuelle des actionnaires (14h00, centre de diffusion TMX, salle Gallery, 130, rue King Ouest).
10- Cette peinture permet de dessiner des circuits imprimés sur vos murs. Bare Conductive est une petite entreprise londonienne qui a conçu une peinture qui conduit le courant électrique. Il suffit de tracer des lignes sur un mur, un bloc de bois, ou toute autre surface, pour peut ainsi la transformer en composant d’un système électrique ou électronique plus complexe. La société vient d’ailleurs de dévoiler une trousse de démarrage comprenant des vinyles adhérants, des autocollants de velcro et des décalques de papier, afin de créer des objets divers pouvant agir comme circuit imprimé ou comme périphérique à un petit contrôleur, comme un ordinateur Arduino. C’est évidemment très ludique, et une façon de plus d’intéresser les jeunes à l’électronique…
Sources: Bloomberg, Financial Times, Geekwire, Les Affaires, Mashable, Mirror, The Next Web, Venture Beat, Youtube.
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NDLR: L'article des «10 Choses à savoir» reste un exercice de revue de presse. Les avis et opinions qui y sont rapportés ne reflètent pas nécessairement ceux et celles de la rédaction de Les Affaires.
