10 choses à savoir jeudi

Publié le 14/09/2017 à 08:20

10 choses à savoir jeudi

Publié le 14/09/2017 à 08:20

Par Yannick Clérouin et Alain McKenna

Point 1: et si ce robot succédait à Kent Nagano à la tête de l’OSM? (Photo: Getty)

Bon jeudi 14 septembre! Voici 10 informations qui méritent votre attention ce matin.

1- Ce robot pourrait succéder à Kent Nagano à la tête de l’OSM. YuMi est un robot de forme vaguement humanoïde conçu par la société d’ingénierie suisse ABB qui semble avoir l’oreille musicale. Mardi dernier, le robot a occupé le rôle de chef d’orchestre auprès de l’Orchestre philharmonique de Lucca, en compagnie du ténor Andrea Bocelli. L’événement avait lieu à l’occasion de la fermeture de la première Conférence internationale de robotique. Ensemble, l’orchestre, le ténor et le robot ont joué trois pièces bien connues des amateurs de symphonie, dont La donna e mobile de Verdi, raconte Radio Free Europe. ABB, on le sait, a des laboratoires assez importants à Ville Saint-Laurent, au nord de Montréal. De là à voir ce robot rendre visite à l’Orchestre symphonique de Montréal, il n’y a qu’un pas…


2- La réalité augmentée va tout changer pour le jeu vidéo au Canada. On le sait, l’industrie canadienne du multimédia est devenue au fil des ans une des plus importantes sur la planète. Et la moitié de cette industrie se trouve au Québec. Alors, quand quelqu’un prédit un changement important affectant cette industrie, même si ça se passe à Vancouver, on en prend bonne note. Et c’est précisément ce qu’a fait John Wenstrup, directeur général de la firme Boston Consulting Group, à l’occasion d’une conférence sur l’innovation ayant lieu sur la côte ouest, plus tôt cette semaine. La réalité augmentée est de toute évidence une occasion majeure de croissance pour les compagnies canadiennes de jeu vidéo, a-t-il déclaré, à la publication Business in Vancouver. Vancouver est liée de près avec Seattle, dans l’État de Washington, dans un projet de développement économique conjoint, et si le consultant voit d’un bon œil l’émergence d’applications de réalité virtuelle et de réalité augmentée des deux côtés de la frontière, il y voit surtout un potentiel «transformateur» pour les studios de jeu vidéo du Canada. «C’est aussi évident qu’une tape dans le front», a-t-il illustré. Ces nouvelles technologies ont d'ailleurs beaucoup fait d'elles parler cette semaine. La réalité augmentée aura droit à tout un coup de pouce d’Apple, puisque ses nouveaux iPhone 8 et iPhone X insistent lourdement sur cette nouvelle interface pour attirer les acheteurs.

3- Attention Couche-Tard : la fin des dépanneurs pourrait bien avoir lieu aussi tôt qu’en 2018. C’est la menace que laisse planer une nouvelle start-up californienne aux poches profondes fondée par deux anciens de Google. Le concept est simple: des machines distributrices nouveau genre qui ciblent directement le créneau des dépanneurs et des petites épiceries de quartier. Appelée Bodega, l’entreprise est financée par des géants de la Silicon Valley, et ont reçu l’appui de hauts dirigeants d’entreprises comme Google, Facebook, Dropbox et Twitter. La particularité des machines de Bodega est qu’elles noteront les préférences des acheteurs afin de déterminer quels sont les 100 produits les plus en demande dans le quartier où elles se trouvent, afin d’offrir ces 100 produits en question. «Chaque quartier tend à avoir des goûts à peu près homogènes», explique Paul McDonald, cofondateur de Bodega, à Fast Company. «En étudiant leurs habitudes de consommation, nous pensons pouvoir leur offrir des produits sur mesure, qui pourront varier d’un endroit à un autre.» On a bien hâte de voir si le modèle va fonctionner. Hier, l’entreprise a dévoilé ses 50 premières machines, réparties dans quelques villes de la côte ouest américaine. L’entreprise souhaite en avoir 1000 en opération dès le début 2018.

Bodega

Bodega

Bodega

4- Si on vous disait que vous pouvez avoir votre propre armée de robots pour moins de 100$, nous croiriez-vous? Par robots, on entend ces petits logiciels automatisés que vous pouvez programmer afin de prendre d’assaut Facebook ou Twitter et propager des nouvelles, vraies ou fausses, sur le sujet de votre choix. Une véritable aubaine, n’est-ce pas? Et même si ça semble farfelu, c’est tout à fait possible. Le site The Daily Beast a voulu savoir combien il en coûterait pour s’armer comme ces groupuscules d’extrême-droite qui semblent avoir beaucoup d’influence dans les débats politiques, aux États-Unis. Il est donc parti à la recherche de fournisseurs de tels robots (des «bots», en anglais), et n’a pas tardé à en trouver amplement, tous prêts à fournir de faux comptes par milliers, moyennant quelques dollars. «Ça demande très peu d’efforts pour se lancer dans un tel projet», confirme Maxim Goncharov, expert en cybersécurité pour la firme Trend Micro. «Les fournisseurs ont une immense zone grise à exploiter. Il est très difficile de déterminer où leurs services passent dans l’illégitimité.» Et c’est anonyme : un fournisseur russe offrait notamment 1000 faux comptes Twitter pour 45 $US, payable à l’aide de la monnaie virtuelle (et anonyme) de votre choix.

5- Une faille dans un aquarium connecté a permis de pirater un casino. On savait les objets connectés vulnérables aux menaces informatiques. Ce qu’on savait moins, c’est qu’il est apparemment possible d’acheter un aquarium connecté qui aide à mieux prendre soin de ses poissons. Et justement, un de ces aquariums installé dans un important casino a récemment permis à des bidouilleurs aux intentions malicieuses d’infiltrer son réseau informatique et de soutirer quelque 10 gigaoctets de données confidentielles. C’est ce qu’a découvert la firme de sécurité informatique Darktrace, qui a ensuite partagé cette trouvaille au Washington Post. L'aquarium analyse la qualité de la lumière et de l'eau et envoie l'information à un ordinateur personnel, mais le fait de façon assez maladroite pour qu'on puisse prendre le contrôle à distance de cet ordinateur, semble-t-il. Cette méthode de piratage est une des plus originales découvertes ces derniers temps par Darktrace, et rappelle l'importance de bien mettre à jour le micrologiciel de tous nos appareils connectés. Évidemment, on attend aussi avec impatience une suite à la production hollywoodienne Ocean’s Eleven, où George Clooney et Brad Pitt se costumeront en animaux marins afin de reproduire le même exploit à l’écran!

aqua

6- On s'en était presque ennuyé! La Corée du Nord revient à l'avant-scène et ça inquiète les investisseurs ce matin. Outre le retour de ce nuage sur les marchés, les investisseurs digèrent des données économiques décevantes en Chine et la possibilité d'une hausse des taux d'intérêt dans les prochains mois en Angleterre. Les investisseurs auront par ailleurs quelques données économiques à se mettre sous la dent ce jeudi. Dans notre revue complète des marchés, il est également question d'Empire, Stingray Digital et d'Air Canada.

7- Les banquiers de demain se trouvent sur Snapchat. En tout cas, c’est à travers ce réseau social surtout populaire auprès des jeunes adultes que Morgan Stanley souhaite recruter ses prochains experts financiers. L’entreprise a ainsi créé des filtres géolocalisés, des autocollants et autres visuels que les étudiants de 19 campus universitaires de prestige, dont Harvard, Villanova et l’Université de Pennsylvanie, peuvent ainsi ajouter aux photos prises avec l'application. «Nous sommes à la recherche du meilleur talent qu’on puisse trouver sur les campus en ce moment. Nous allons donc là où il se trouve, et il se trouve sur Snapchat», résume Lisa Manganello, directrice de la marque pour Morgan Stanley, à Business Insider. Cette tendance n’est pas nouvelle, la chaîne de restaurants McDonald’s ayant fait sensiblement le même coup au début de l’été pour recruter ses futurs employés. Pour Morgan Stanley, passer par Snapchat, c’est pour ainsi dire un coup double. La firme était responsable de l'entrée en Bourse de Snap, la société derrière l’application. Sans doute espère-t-elle ainsi mettre la main sur les génies de la finance de demain, et susciter un intérêt envers ce média social qui fera remonter sa valeur boursière…

8- Tant qu’à travailler les fins de semaine, voici sur quoi vous devriez vous concentrer. En gestion, il n’est pas rare d’avoir à bosser au-delà des heures de bureau normales. Parfois, la charge de travail hebdomadaire déborde des bonnes vieilles 35 heures-semaine qu’on souhaiterait pouvoir respecter. Mais, voilà, on n’y peut rien, ils sont de plus en plus nombreux les gens qui s’assoient devant leur bureau le samedi ou le dimanche. Pour que ce soit une approche productive, il y a toutefois quelques astuces, constate le World Economic Forum. En observant la routine de nombreux cadres et gestionnaires, l’organisme s’est aperçu que ceux qui s’en tiraient le mieux étaient ceux qui profitaient de la fin de semaine pour prendre un peu de perspective, pour regarder à plus long terme. Durant la semaine, les courriels, les coups de fil et les alertes du calendrier surgissent sans arrêt, ce qui empêche de prendre le recul nécessaire pour penser à la stratégie ou aux grandes idées. Une fois le week-end arrivé, par contre, les communications sont beaucoup moins fréquentes, ce qui laisse plus de temps pour réfléchir, calmement, en paix. Alors, vous bossez en fin de semaine? Vous savez maintenant quoi faire.

9- Avec ce Tinder pour l’actualité, vous pouvez glisser à gauche pour éviter les mauvaises nouvelles. Les grandes manchettes ne manquent pas de tragique par les temps qui courent. Si ça affecte votre moral, vous avez deux options : vous pouvez cesser de vous informer, ce qu’on déconseille fortement, ou alors, vous pouvez utiliser une application comme Swiipe, créée par un jeune Irlandais de 14 ans qui était déçu de ne pas trouver une façon de s’informer réellement adaptée à ses besoins. En triant les nouvelles selon ce qu’on aime (glisser le doigt vers la droite) et ce qu’on aime moins (vers la gauche), ça permet à l’application de comprendre les goûts de l’utilisateur, et ainsi, d’adapter la prochaine fournée d’articles tirés des grands médias en conséquence. «Si vous connaissez Tinder, vous comprenez le principe. Mon objectif est de rendre le fait de s’informer plus amusant, plus interactif», explique Alex Goodison, créateur de Swiipe, à Mashable. On verra bien si la formule fait mouche. Si c’est le cas, on vous invite à glisser du doigt vers la droite sur les 10 choses à savoir!

swiipe

10- Pendant qu’Hollywood s’écroule, c’est un nouvel âge d’or pour les films muets. Et ce n’est pas dans les salles de cinéma que ça se trouve : c’est sur Internet. Sur les médias sociaux, plus précisément, où défilent des clips vidéo que les gens préfèrent visionner sans le son, ce qui demande aux créateurs de miser davantage sur l'image, d’ajouter du texte en surimpression, et de troquer les dialogues pour une bande sonore strictement musicale. Comme dans le bon vieux temps. Et ça marche : LADBible, un des créateurs de vidéos muettes les plus populaires sur Facebook ces jours-ci, a vu ses clips être visionnées plus de 3 milliards de fois, en juillet dernier seulement. C’est énorme! Et c’est loin d’être une mode rétro : ces vidéos sont essentiellement un collage d’extraits trouvés en ligne, ou sont captés à l’aide d’un téléphone intelligent ou d’une caméra GoPro, explique le New York Times. Et ils répondent à une clientèle qui préfère couper le son pour ne pas déranger les voisins de sièges dans le métro, ou les collègues au bureau. Il ne manque plus qu’un remake des classiques de Charlie Chaplin pour confirmer la tendance!


Sources: Business Insider, Business in Vancouver, Fast Company, Les Affaires, Mashable, New York Times, Radio Free Europe, The Daily Beast, Washington Post, WEForum, Youtube.

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NDLR: L'article des «10 Choses à savoir» reste un exercice de revue de presse. Les avis et opinions qui y sont rapportés ne reflètent pas nécessairement ceux et celles de la rédaction de Les Affaires.

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