Y a-t-il de la place pour Car2Go à Montréal?

Publié le 26/02/2013 à 15:51, mis à jour le 11/10/2013 à 21:00

Y a-t-il de la place pour Car2Go à Montréal?

Publié le 26/02/2013 à 15:51, mis à jour le 11/10/2013 à 21:00

Par Stéphane Rolland

Laval Bilodeau, président du Regroupement des propriétaires de taxi de Montréal, ne voit pas d’espace vacant pour un nouveau joueur. « Déjà, il n’y a pas de place pour stationner les taxis, déplore-t-il. Dans certains endroits achalandés, nos membres s’exposent au risque de recevoir une contravention ou ils doivent tourner en rond sans passager. Disons que nous n’allons pas appuyer cette démarche.»

La Ville devrait réfléchir avant d’accorder les permis à Car2Go, croit Florence Junca-Adenot, professeure d’urbanisme de l’ESG UQAM. « Il n’y a pas d’intérêt pour les clients ou pour la société », tranche celle qui a dirigé l’Agence métropolitaine de transport de Montréal (AMT) de sa création en 1996 à 2003.

« Il n’y a pas d’intérêt à affaiblir Communauto, l’organisme qui fonctionne le mieux dans ce domaine-là lorsqu’on compare à ce qui se fait dans les autres métropoles, précise-t-elle. On a une PME qui a développé un service communautaire qui marche bien et qui est intégrée à l’offre de transport collectif et actif. Si on veut essayer le libre-service, qu’on le fasse avec Communauto. Qu’il [Car2Go] s’essaie ailleurs, là où il n’y a pas de services.»

Dans une situation normale, l’arrivée d’un concurrent est de bon augure pour les consommateurs tandis qu’on exerce une pression sur les prix et qu’on diversifie les services, admet Mme Junca-Adenot. Sauf que dans ce cas, Communauto limite son pouvoir monopolistique avec ses ententes avec les taxis et les sociétés de transport en commun. De plus, la professeure juge que le tarif de 0,38$ à la minute de Car2Go est élevé.

Communauto reste sereine

Communauto ne craint pas de voir Car2Go dans son angle mort. Les activités des deux entreprises ne sont pas de la même nature, défend Marco Viviani, son directeur des relations publiques, qui évoque les mêmes différences que la porte-parole de son concurrent, Katie Stafford.

Si l’automobile libre-service devait prendre d’assaut les rues de la métropole, Communauto croit qu’elle a une longueur d’avance sur son concurrent. Elle fait des démarches depuis le printemps 2011 afin de développer une offre « libre-service ». La décision est cependant difficile à rendre puisque plusieurs éléments doivent être pris en considération, notamment l’impact sur les propriétaires de taxi. « La Ville n’est pas prête à nous répondre », commente M. Viviani, joint à Paris où l’entreprise québécoise tente de percer le marché.

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