Uber se dit prête à suspendre ses activités au Québec

Publié le 24/05/2016 à 16:11

Uber se dit prête à suspendre ses activités au Québec

Publié le 24/05/2016 à 16:11

Par La Presse Canadienne

(Photo: Bloomberg)

Uber se dit prête à suspendre temporairement ses activités au Québec le temps de s'entendre avec le gouvernement Couillard en plus de proposer des concessions, a indiqué mardi le directeur général de la multinationale, Jean-Nicolas Guillemette.

Dans le cadre des consultations sur la commission parlementaire qui se penche sur le projet de loi 100, l'entreprise accepterait notamment de payer la TPS ainsi que la TVQ sur chaque course, ce qui verserait près de 3 millions $ par année dans les coffres de l'État.

«Nous proposons un coût fixe annuel de 100 000$, ainsi qu'une taxe spéciale de 35 cents par course», a expliqué M. Guillemette.

De plus, Uber propose une taxe supplémentaire de sept cents pour le fonds d'assurance publique de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) et se dit encline à laisser à l'industrie les courses hélées sur la rue, les postes d'attentes, les voies réservées, les contrats gouvernementaux ainsi que les téléphones dans les immeubles.

Le projet de loi 100 - qui a la faveur du Parti québécois et de Québec solidaire - vise à forcer les exploitants de la plateforme Uber à se conformer aux mêmes règles que leurs concurrents de l'industrie du taxi, soit avoir un permis spécial et payer les taxes requises.

L'entreprise demande toutefois des amendements au projet de loi, qui, dans son état actuel, empêche les services de co-voiturage urbain de survivre puisqu'il empêche les citoyens d'utiliser leur propre voiture. 

Plus tôt, le porte-parole du Comité provincial de concertation et de développement de l'industrie du taxi (CPCDIT), Guy Chevrette, avait tiré à boulets rouges sur Uber en affirmant que l'entreprise avait l'attitude d'un «criminel endurci».

Selon lui, Uber n'est qu'un «voleur de taxes» grugeant les revenus des quelque 22 000 travailleurs de l'industrie du taxi qui ont chèrement payé leurs permis - souvent plus de 200 000$. Québec estime perdre environ 20 millions $ par année en taxes - mais également en impôts sur le revenu - en raison du modèle d'affaires de la multinationale. 

"C'est un voleur (Uber), a lancé le porte-parole du CPCDIT. (L'entreprise) sait qu'on est dans une société de droit, qu'on a des droits et règlements. Ça m'insulte, ça m'injure et ça me rend honteux même que notre gouvernement prenne autant de temps pour arrêter un voleur."

Souhaitant l'adoption rapide du projet de loi, l'industrie du taxi ne fera aucun compromis pour coexister avec Uber.

Ainsi, selon M. Chevrette, deux scénarios s'offrent au gouvernement Couillard, soit l'application du projet de loi, qui pourrait entraîner le départ de l'entreprise, ou le rachat de l'ensemble des permis de taxis, une mesure évaluée à 1,4 milliard $ par l'ex-ministre péquiste.

À la une

Chaînes d'approvisionnement durables: comment rallier vos fournisseurs à la cause?

Il y a 44 minutes | Magali Depras

EXPERTE INVITÉE. Les chaînes d’approvisionnement sont plus que jamais sous les feux des projecteurs!

«La productivité de l’entreprise a augmenté au bas mot de 50%»

Mis à jour il y a 36 minutes | lesaffaires.com

POUR OU CONTRE LE TÉLÉTRAVAIL. «Il est déplorable qu’on y associe un élément de paresse et de non-productivité.»

Faire preuve de prudence sur les réseaux sociaux après un licenciement

Il y a 42 minutes | La Presse Canadienne

Les employés des nouvelles générations filment l’expérience émotionnelle et la diffusent sur les réseaux sociaux.