Pourquoi la STM veut être la meilleure au monde

Publié le 20/03/2013 à 17:04, mis à jour le 11/10/2013 à 20:47

Pourquoi la STM veut être la meilleure au monde

Publié le 20/03/2013 à 17:04, mis à jour le 11/10/2013 à 20:47

Par Marie-Eve Fournier

Meilleur en Amérique du Nord, c’est bien. Meilleur au monde, c’est mieux ! Et c’est précisément l’objectif que s’est donné le président de la Société de transport de Montréal (STM), Michel Labrecque.

Coiffée en 2010 du titre de « meilleure société de transport en Amérique du Nord » décerné par American Public Transportation Association (APTA), la STM est capable de viser encore plus haut, croit son énergique et verbomoteur dirigeant. « On veut être les meilleurs au monde dans notre catégorie. Il y a entre 30 et 50 sociétés dans le monde qui font, comme nous, entre 300 et 600 millions de déplacements par année (Stockholm et Toronto, entre autres) », a-t-il affirmé mercredi devant une foule de 300 personnes invitées par le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM).

Michel Labrecque s’est fixé ce but ambitieux non pas pour gagner un prix, mais « pour offrir un meilleur service aux usagers ». De plus, cet objectif motive les troupes à s’améliorer et c’est une bonne façon de comparer la STM avec les autres sociétés de transport dans le monde.

« On se demande pourquoi les autres sont bons, qu’est-ce qu’ils font de mieux que nous. Quand je dis qu’on n’a pas de temps réel dans notre réseau d’autobus pour savoir sur son iPhone à quelle heure va arriver l’autobus... on a dix ans de retard. Je ne peux pas prétendre être le meilleur au monde si je n’ai pas réglé ça.

« Il faut faire une liste. Voir quelles sont les meilleures pratiques ailleurs. C’est motivant… tu mets tes équipes au travail. Les usagers veulent de la propreté, de la ponctualité, de la régularité, de la fiabilité, c’est ce qu’ils nous demandent. Mais moi, comme président, je dois me demander pourquoi les autres gagnent des prix. Ils ont le temps réel, des actifs en bon état, ils ont intégré la ‘polymobilité’ (taxi, covoiturage, etc.)’, a-t-il ajouté en marge de sa conférence, lors d’une rencontre avec les médias.

Malgré un accroissement notable de sa productivité, le bulletin de la STM n’est toujours pas rempli exclusivement de A+, a reconnu Michel Labrecque. La fiabilité du matériel roulant et des systèmes, le petit nombre de voies réservées et le manque de bus et de voitures de métro pour accroître le service ne sont que quelques exemples des problèmes qu’il doit régler.

Nouvelle taxe réclamée

Sa plus grande préoccupation ? Le remboursement de la dette, qui ne cesse de croître. « La STM ne pourra payer ça uniquement avec le prix des billets et les taxes des Montréalais. Ça prend une source de revenus dédiée, indexée et récurrente pour nous aider. Ça prend une taxe », a-t-il insisté.

Selon la Communauté métropolitaine de Montréal, a rappelé Michel Labrecque, il y a quatre possibilités à envisager : une majoration de la taxe sur l’essence de 0,05 $ le litre, une augmenter du prix de l’immatriculation (qui coûte 75 $ sur l’île et 30 $ à l’extérieur de l’île) pour harmoniser les tarifs, envisager les péages et une tarification du stationnement sur le territoire « car il n’y a pas de taxe sur le stationnement dans les centres commerciaux en périphérie ».

Le dirigeant ne s’est pas fixé d’échéance pour régler les problèmes d’argent de la STM, mais il fait preuve d’un grand optimisme. « Ça prend un alignement de planète, mais je ne suis pas inquiet. Ça va coûter beaucoup plus cher dans l’avenir si on ne fait rien. On a trouvé des solutions dans le passé. »

 

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