Une gare projetée du projet de train électrique de la Caisse de dépôt. (Photo: Caisse de dépôt)
Le mégaprojet de train électrique dans la région de Montréal piloté par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) pourrait avoir des répercussions néfastes sur certaines espèces, indiquent entre autres les études environnementales dévoilées jeudi.
Par exemple, pour la couleuvre brune, une espèce susceptible d'être désignée menacée ou vulnérable au Québec, la circulation de la machinerie pourrait notamment occasionner la mortalité d'individus.
Ce genre d'information figure dans les milliers de pages dévoilées en ligne par le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) visant à détailler les nombreux impacts du Réseau électrique métropolitain (REM), dont la mise en service est prévue en 2020.
Le document vante également les avantages du projet, notamment au chapitre de la création d'emplois, l'offre de transport en commun et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Après avoir réalisé un inventaire biologique, le promoteur a constaté que la rainette faux-grillon, une espèce menacée pour laquelle un décret fédéral a bloqué un développement résidentiel en Montérégie, ne figure pas sur le tracé du REM.
Néanmoins, deux habitats essentiels de la rainette qui se trouvent dans le secteur de la station terminale Rive-Sud font face à des risques de dégradation si des mesures d'atténuation ne sont pas déployées lors des travaux ainsi que pendant la période d'exploitation.
Le porte-parole de CDPQ Infra, une filiale de la Caisse, a assuré que les moyens nécessaires seraient pris afin de s'assurer que le projet n'ait aucun impact direct ou indirect sur l'habitat de la rainette.
Par courriel, il a notamment souligné qu'un périmètre serait clairement défini dans ce secteur avant le début des travaux de terrassement, de coupe de végétation et d'aménagement des installations de chantier.
Évalué à 5,5 milliards $ ce mégaprojet propose un circuit de train électrique de 67 kilomètres reliant tant la Rive-Sud que la Rive-Nord jusqu'à Deux-Montagnes en passant par Laval, de même que l'aéroport Trudeau et l'Ouest de l'île jusqu'à Sainte-Anne-de-Bellevue.
Par ailleurs, CDPQ Infra a indiqué avoir sollicité un BAPE auprès du ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ajoutant que les audiences devraient débuter au cours des prochaines semaines.
