Les nombreux projets miniers en cours dans le Nord Québécois profitent au Port de Valleyfield qui a accueilli un nombre record de 122 navires en 2011, comparativement à 98 l’année précédente.
« L’augmentation du nombre de navires se répartit sur l’ensemble de nos partenaires. Par contre, on note une plus forte augmentation pour les navires quittant le port à destination du Grand Nord québécois et des territoires nordiques canadiens », dit Michel Gadoua, pdg du port à propriété municipale et situé à quelque 70 km à l’ouest de Montréal.
Or, les perspectives du Plan Nord annoncent d’autres années fastes pour ce port qui est déjà le lieu de départ d’une forte proportion des marchandises envoyées dans le Nord-du-Québec.
Outre les entreprises minières, les commerces et les collectivités des régions nordiques ont aussi des besoins grandissants d’équipement, de matériel roulant, d’habitations et d’autres biens ou denrées. Or, « rien n’y est fabriqué, tout est importé du Sud », souligne M. Gadoua.
En 2000, faute d’espace dans le Port de Montréal, l’armateur Nunavut Eartern Arctic Shipping déménageait ses activités au Port de Valleyfield pour profiter de ses plus grands espaces d’entreposage. Ses quatre navires font la navette une douzaine de fois par année avec à bord, entre autres, des charpentes de toit, des tiges d’acier, des réservoirs de vrac liquide et de la nourriture sèche ou encore des motoneiges et autres véhicules de transport. La société Desgagné Transarctik y dessert aussi les communautés du Grand Nord québécois et des territoires nordiques canadiens depuis 2009.
Résultats : en dix ans, les cargaisons à destination des régions nordiques ont triplé pour atteindre les 60 000 tonnes, soit 15 % du tonnage du port. Les dirigeants planchent sur un projet d’aménagement d’un nouveau quai de 35 M$ pour notamment accompagner cette croissance des cargos du Nord.
Depuis 2000, le volume de marchandises manutentionnées au Port de Valleyfield a bondi de 229 000 à 409 000 tonnes, tandis que le nombre de navires ayant accosté est passé de 48 à 122. Le port manutentionne principalement du sel industriel et routier (28%), de l’asphalte (28 %) et du zinc concentré (14%).