Des zones franches bientôt au Québec?

Offert par Les Affaires


Édition du 11 Juillet 2015

Des zones franches bientôt au Québec?

Offert par Les Affaires


Édition du 11 Juillet 2015

Par François Normand

Jean D’Amour, ministre délégué aux Transports et à l’Implantation de la stratégie maritime.

Alors qu'il vient de dévoiler sa Stratégie maritime, le gouvernement du Québec analyse la possibilité de créer des zones franches - c'est-à-dire des zones offrant un avantage fiscal - dans les futurs pôles logistiques de Vaudreuil-Soulanges et de Contrecoeur, situés respectivement au sud-ouest et au nord-est de Montréal.

«Nous pourrions possiblement créer une zone franche pour ces pôles logistiques», a déclaré le ministre délégué aux Transports et à l'Implantation de la stratégie maritime, Jean D'Amour, en entrevue avec Les Affaires.

Une étude réalisée pour le gouvernement bien avant la divulgation de sa Stratégie maritime (le 29 juin) montre que la création de zones franches dans ces deux pôles logistiques accentuerait l'activité économique à Vaudreuil-Soulanges et à Contrecoeur.

«Est-ce que cela ferait une différence ? La réponse est "oui"», affirme le ministre.

La plupart des pays industrialisés ont des zones franches, car il s'agit d'un outil de développement économique pour attirer des investisseurs étrangers.

Le Canada est toutefois un oiseau rare, car il ne compte que trois zones franches: CentrePort Canada, à Winnipeg, de même que Port Alberta et Calgary Region Inland Port, toutes deux créées en juin. En mai, la région de Niagara, en Ontario, a demandé à Ottawa d'être désignée zone franche.

La quasi-absence de zones franches au Canada a un impact sur l'économie canadienne, soulignait une étude publiée en 2013 par le McMaster Institute for Transportation & Logistics.

Les États-Unis comptent d'ailleurs plus de 260 zones franches, et chacun des 50 États en possède au moins une. De quoi inciter des entreprises asiatiques ou européennes à s'établir sur le marché américain plutôt qu'au Canada. Cela dit, l'Agence des services frontaliers du Canada administre trois programmes d'encouragement commercial qui donnent des avantages semblables à ceux d'une zone franche. Ils sont toutefois méconnus déplorent les spécialistes.

Québec veut accroître la spécialisation des ports

Par ailleurs, Jean D'Amour mise également sur la création d'une dizaine de zones industrialo-portuaires à moyen terme pour stimuler l'activité économique sur les rives du fleuve Saint-Laurent. Le Québec compte déjà plusieurs zones, dont le parc industriel et portuaire de Bécancour. Le gouvernement souhaite voir les entreprises investir plus de 2,4 milliards de dollars dans ces zones, ce qui pourrait créer 3 000 emplois directs. Pour sa part, Québec a prévu une enveloppe de 300 millions de dollars pour soutenir les projets privés des zones industrialo-portuaires.

Au cours des prochains mois, M. D'Amour sillonnera le Québec pour annoncer la création de ces zones. L'idée, c'est de déterminer une spécialisation pour certains ports du Québec, et ce, grâce au soutien du ministère de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations, d'Investissement Québec et du Fonds de solidarité FTQ.

Par exemple, le ministre explique que le port Cacouna (situé près de Rivière-du-Loup, dans sa circonscription) pourrait se spécialiser dans les produits de la forêt, sans parler de l'aménagement éventuel d'une rampe pour le transport de remorques de camion par bateau.

Le gouvernement ne s'est pas fixé de limite pour investir dans les zones industrialo-portuaires, mais son principal critère sera la rentabilité des projets, précise Jean D'Amour.

«Chaque dossier sera analysé à la pièce. Je ne vais pas faire dans le mur à mur. Je veux avoir les coudées franches, la marge de manoeuvre nécessaire pour qu'on puisse investir judicieusement.»

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