Bonne nouvelle pour les utilisateurs de bornes de recharge électrique


Édition du 30 Mai 2015

Bonne nouvelle pour les utilisateurs de bornes de recharge électrique


Édition du 30 Mai 2015

Les deux principaux réseaux de bornes de recharge pour véhicules hybrides et électriques au Québec, RéseauVER et Circuit électrique, partageront leurs infrastructures dès juin, facilitant l'utilisation des 6 000 véhicules électriques en circulation dans la province.

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Ainsi, les conducteurs qui étaient membres d'un seul de ces réseaux auront dorénavant accès aux deux, sans frais supplémentaires. Quant à ceux qui étaient déjà membres des deux réseaux, ils pourront ne garder qu'une seule des deux cartes. Les 150 bornes québécoises du RéseauVER viennent donc s'ajouter aux 400 du Circuit électrique, pour un total de 550. En plus d'être interopérables, les deux réseaux ajusteront leurs applications mobiles respectives dès juillet. Les sites Web suivront à l'automne.

Lancé en mars 2012, le Circuit électrique est le plus important réseau de recharge public du Québec. On retrouve ses bornes notamment dans les stationnements de l'Agence métropolitaine de transport, de plusieurs magasins Rona, d'épiceries Metro et de rôtisseries St-Hubert. Au total, il compte déjà une centaine de partenaires privés et institutionnels.

Le modèle d'entreprise de Circuit électrique est bien différent de ce qu'on peut trouver en Europe, où les réseaux sont généralement financés par des fonds publics. «Pour les bornes de 240 V, les partenaires qui se joignent au réseau paient la borne et son installation, puis conservent tous les revenus, explique France Lampron, directrice de l'électrification des transports d'Hydro-Québec. De son côté, Hydro-Québec s'assure de planifier le déploiement.»

Pour les bornes de recharge rapide de 400 V, c'est différent : la borne et son installation peuvent coûter jusqu'à 80 000 $. Dans ce cas, Hydro-Québec et le partenaire partagent les coûts et les revenus, au prorata de leur investissement. Pour soutenir le déploiement de bornes de 400 V, Nissan Canada a d'ailleurs annoncé en janvier 2015 qu'elle offrirait des subventions pour le financement des 25 prochaines unités prévues par Hydro-Québec. «Si une borne coûte 60 000 $, on enlève la contribution de Nissan et on divise le reste avec le partenaire, précise Mme Lampron. Pour Nissan, c'est une façon de soutenir la vente de la Leaf.»

RéseauVER, le plus grand réseau de bornes au Canada

Le RéseauVER est, quant à lui, le plus important réseau de bornes de recharge pancanadien, avec un total de plus de 700 bornes publiques et privées. Il est géré par AddÉnergie, une société qui développe, fabrique et exploite des solutions de recharge tant au public qu'au privé. AddÉnergie est d'ailleurs devenu fournisseur du Circuit électrique en avril 2013, à la suite d'un appel d'offres lancé par Hydro-Québec.

AddÉnergie fournit soit directement des propriétaires de stationnement par son propre RéseauVER, soit des opérateurs d'autres réseaux, tels Hydro-Québec. Elle souhaite multiplier les ententes d'interopérabilité en Amérique du Nord. «On est même en discussion pour permettre l'itinérance sur un réseau d'importance aux États-Unis», confie Louis Tremblay, président et chef de direction d'AddÉnergie.

Deux obstacles majeurs

Sur les quelque 12 000 véhicules électriques que compte le pays, pas moins de 5 624 se trouvent au Québec. Près de 70 % sont des voitures hybrides.

La Chevrolet Volt, construite par GM, est de loin la plus vendue, accaparant à elle seule la moitié du marché. Elle est suivie par la Nissan Leaf. Au total, on retrouve une douzaine de modèles différents sur les routes du Québec, dont 7 % de Tesla.

L'expansion du marché se heurte à deux obstacles majeurs : la faible autonomie des batteries rechargeables et le prix de vente des véhicules. La plupart des véhicules tout électriques sont dotés de batteries de 24 à 26 kWh, ce qui leur confère une autonomie de 150 à 160 km, tout au plus. Le fameux trajet Québec-Montréal, de 250 km, explique en partie l'attrait du véhicule hybride au Québec, à en croire M. Tremblay.

Or, pas moins de trois constructeurs ont récemment annoncé la mise en marché, d'ici 2017 ou 2018, de modèles plus abordables.

«Tesla, GM et Nissan ont tous trois annoncé qu'ils offriraient un véhicule électrique avec une autonomie de 300 à 350 km, à un prix de 30 000 $ ou moins», résume Mme Lampron. Pour suivre l'expansion du parc électromobile, le Circuit électrique prévoit augmenter son offre à 725 bornes de 240 V et 60 bornes de 400 V d'ici la fin de 2016.

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