Air Transat reprend le contrôle de ses vols vers le Sud


Édition du 19 Avril 2014

Air Transat reprend le contrôle de ses vols vers le Sud


Édition du 19 Avril 2014

« Parvenir à avoir le bon appareil, en bon nombre, sur le bon marché... Nous travaillons sans relâche depuis des mois, mais ce que nous ferons est absolument unique au pays », explique Jean-François Lemay, directeur général d’Air Transat.

Après des années de préparatifs, Air Transat s'apprête à mettre la dernière touche à son plan d'internalisation de ses petits porteurs, l'élément principal de la stratégie de transformation du voyagiste québécois.

D'ici deux semaines, la filiale aérienne de Transat AT assurera elle-même le transport pour l'ensemble des vols courts et moyens courriers, et cessera de ce fait de recourir aux services de transporteurs tiers, tels que CanJet, depuis 2009, et WestJet, de 2003 à 2009, pour ses vols vers le Sud.

Résultat : en plus d'épargner des dizaines de millions de dollars et de rappeler à l'ouvrage 500 agents de bord renvoyés à la maison après la forte saison des voyages vers le Sud, Air Transat se trouve depuis deux semaines en plein blitz d'embauches de quelque 150 agents de bord. «Lorsque nous aurons terminé, nous en compterons 1 800, soit la plus importante équipe d'agents de bord de toute l'histoire d'Air Transat», se réjouit son directeur général, Jean-François Lemay.

Cet ancien consultant de carrière de 54 ans est entré en poste il y a tout juste un an (en mai 2013), en remplacement d'Allen B. Graham, parti à la retraite. Il s'est alors vu confier la tâche d'orchestrer la transformation imaginée pour le transporteur, à compter de la fin de 2011.

Aux prises à l'époque avec d'importantes pertes financières et une dégringolade de son titre en Bourse, la direction avait ordonné un train de douloureuses mesures visant un retour rapide à la rentabilité du groupe. Outre l'aplanissement des structures organisationnelles et plus d'une centaine de mises à pied à tous les échelons de l'organisation, le voyagiste entreprend alors une vaste révision de ses façons de faire afin de réduire ses coûts de 75 M$, soit environ 2 % de ses revenus annuels.

Parmi les mesures envisagées, s'impose rapidement la possibilité pour Air Transat de rapatrier sous son aile les services de transport par avion à fuselage étroit (des Boeing 737-800), jusque-là assurés par des tiers. Contrairement à sa flotte de 21 Airbus (A310 et A330), des grands porteurs de 245 à 345 sièges adaptés aux voyages transatlantiques, les plus petits porteurs conviennent mieux aux courtes et moyennes distances des destinations soleil.

En plus d'être chers à exploiter, les pilotes d'Air Transat n'étaient pas autorisés à piloter ces Boeing d'environ 190 sièges. Des changements majeurs dans l'industrie amènent toutefois le transporteur à envisager malgré tout l'option du rapatriement des vols assurés par des Boeing. «On a constaté que la croissance des transporteurs low cost [à faibles coûts] avait provoqué en Europe une suroffre de Boeing 737 pendant l'hiver, justement les mois où nous en avons le plus besoin ici pour assurer nos vols vers le Mexique et les Caraïbes. Et la beauté de la chose est que, comme il y a maintenant abondance de ces avions, leurs frais de location ont chuté de près de la moitié par rapport à 2009 !»

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