SNC-Lavalin pourrait sauver Chantiers Davie

Publié le 14/07/2011 à 12:16, mis à jour le 14/07/2011 à 16:53

SNC-Lavalin pourrait sauver Chantiers Davie

Publié le 14/07/2011 à 12:16, mis à jour le 14/07/2011 à 16:53

Photo : Bloomberg

Chantiers Davie paraissait au bord de l’agonie depuis la rupture des négociations tard hier soir avec le repreneur italien Fincantieri, mais SNC-Lavalin s’annonce comme un nouveau sauveur potentiel du constructeur naval lévisien.

Le temps presse. Chantiers Davie a jusqu’au 21 juillet pour prouver sa solvabilité, condition essentielle à sa participation à l’appel d’offres de Travaux publics Canada pour le renouvellement de la flotte canadienne. Les contrats fédéraux représentent une manne de 35 milliards $ que vont se diviser quelques chantiers sur les cinq présélectionnés, et au nombre desquels figure la Davie.

Depuis juin, Chantiers Davie, qui s’est placé sous la Loi des arrangements avec les créanciers en février 2010, négociait exclusivement avec Fincantieri. Ce matin, devant le juge Étienne Parent de la Cour supérieure, la Davie a réclamé un nouveau délai jusqu’au 28 juillet pour s’entendre avec la société italienne ou trouver une autre solution de survie. Mais devant les très minces espoirs de réussite, le juge a refusé d’aller au-delà du 22 juillet. Si aucune transaction n’est conclue d’ici là avec un repreneur, ce sera la faillite.

«Pour prolonger, il faut une perspective raisonnable, ce qui va plus loin que de vagues espoirs», a-t-il expliqué en rendant son jugement.

Investissement Québec appuyait la requête de Chantiers Davie et se montrait prête à consentir à un nouveau prêt jusqu’au 28 juillet afin de donner toutes les chances au sauvetage de l’entreprise et de ses 1100 emplois. Le contrôleur de la Davie, Pierre Laporte, plaidait pour sa part qu’il serait dangereux de précipiter le dénouement des choses.

«Investissement Québec veut prendre quelques jours pour voir s’il y a d’autres options. On ne connaît pas encore la réaction de Travaux publics Canada et on veut laisser le temps aux parties de réagir au bris de négociations. Y a-t-il d’autres solutions?» s’est-il demandé.

Il n’a jamais évoqué la possibilité d’une reprise du chantier par un autre repreneur, mais en après-midi, SNC-Lavalin confirmait son intérêt, lequel n’est pas d’hier.

La sociét a déjà mis au monde une coentreprise pour remettre en exploitation Chantiers Davie aussi tôt que possible, avec le concours du sud-coréen Daewoo et de l’entreprise canadienne Upper Lakes Group. Cette dernière est copropriétaire de Seaway Marine Transport, un chantier naval ontarien présélectionné pour l’appel d’offres du fédéral, mais incapable de soumissionner pour la construction des plus grands navires. Ceux-ci ont besoin d’eaux profondes pour naviguer et la localisation géographique de Davie sur le Saint-Laurent serait un atout considérable pour obtenir les contrats les plus lucratifs.

Il reste donc sept jours pour conclure une transaction; un délai très serré.

«Toutes les options sont envisagées, affirme la vice-présidente aux communications de Chantiers Davie Marie-Christine St-Pierre. Les soumissions sont presque prêtes, beaucoup de travail a été fait là-dessus nuit et jour. Et ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini, on va continuer à déployer tous les efforts requis.»

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