SeaWorld cède sous la pression et annonce un grand changement

Publié le 10/11/2015 à 10:48

SeaWorld cède sous la pression et annonce un grand changement

Publié le 10/11/2015 à 10:48

Le parc d'attraction aquatique SeaWorld, accusé de maltraiter les animaux, a annoncé lundi qu'il allait progressivement supprimer l'une de ses attractions vedette avec des orques.

Parfois, un film peut faire changer les choses. Depuis la sortie en 2013 de Blackfish, un documentaire qui dénonçait les conditions de vie des orques dans les parcs aquatiques SeaWorld, la pression médiatique et populaire n'a fait que s'accentuer sur les attractions du groupe. Jusqu'à cette annonce qui vient de tomber: SeaWorld a annoncé que son attraction vedette avec des orques allait être progressivement supprimée.

L'entreprise a par ailleurs indiqué que son spectacle phare à San Diego allait être remplacée par une nouvelle attraction «éducative» en 2017. Dans un webcast destiné à ses investisseurs, le directeur général Joel Manby s'est voulu rassurant en expliquant que leurs activités ne se limitaient «pas à un seul animal, à un seul spectacle ou à une seule attraction».

Il a aussi précisé que la marque SeaWorld travaillait activement à son repositionnement. Une nécessité quand on sait que la fréquentation de ses 11 parcs s'était mise à chuter de manière rapide depuis la sortie du film Blackfish et ce malgré une campagne marketing destinée à contrer la mauvaise publicité qui lui était faite. Rappelons que depuis son introduction en bourse en avril 2013 (NY., SEA), le titre SeaWorld a perdu 33% de sa valeur.

Selon l'AFP, l'association PETA estime que cette supression du spectacle n'est pas suffisante et demande la libération pure et simple de tous les animaux: «C'est comme si un cirque arrêtait de fouetter les lions pendant des spectacles mais les gardait emprisonnés dans des cages à vie» a estimé Jared Goodman, juriste de la PETA.

Un point de vue qui trouve des échos dans le milieu politique puisque le parlementaire californien Adam Schiff envisage de déposer un projet de loi qui interdirait de garder et élever les orques en captivité. «Les preuves démontrent sans conteste que les dégâts psychologiques et physiques sur ces magnifiques animaux dépassent de loin tout le bénéfice de leur exhibition» a-t-il notamment déclaré.

Pour SeaWorld, ces accusations sont sans fondement. Selon eux, ils n'ont pas capturé d'orques en milieu sauvage depuis 35 ans et les organisations scientifiques comme SeaWorld «font partie de la solution et pas du problème».

 

 

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