Le conflit avec les étudiants risque de nuire fortement à l’industrie touristique car il touche un attrait important pour le Québec : sa sécurité. Le président du conseil d’administration de l’Office du tourisme de Québec, Alain April, souhaite une issue rapide à la crise pour redorer l’image entachée de la province alors que débute la saison estivale, la plus lucrative de l’industrie.

«Depuis une semaine, les médias américains se font un plaisir de montrer sur les grandes chaînes télévisées les nombreuses manifestations à Montréal. Pour la première fois, Montréal est démontrée comme une ville peu sécuritaire et dans la tête des Américains, c’est tout le Québec. Un de nos arguments de vente les plus forts, la sécurité, est maintenant mis en doute et c’est un précédent très dangereux», a déploré M. April à l’occasion d’une allocution devant la Chambre de commerce et d’industrie du Québec mardi midi.

Plus tôt cette semaine, le consulat américain a déconseillé à ses ressortissants de fréquenter le centre-ville de Montréal, une mesure inquiétantece à l’approche du Grand Prix de Formule un et des grands festivals.

«Je ne peux pas dire au gouvernement quoi faire, mais au niveau de l’image qu’on projette ça devient néfaste pour l’industrie touristique avec la saison estivale qui commence. Le «timing» est vraiment mauvais, c’est le moment où les Américains décident de leur destination de vacances et il y a déjà un désavantage avec la parité du dollar, donc il faut absolument que ça cesse et que les images véhiculées soient plus positives», a espéré le président du conseil de l’OTQ.

Jusqu’ici à Québec, il n’y a pas eu d’annulation. La ville n’a pas accueilli beaucoup de manifestations, mais puisque le touriste étranger fait peu de différence entre la métropole et la capitale du Québec, autant l’une que l’autre pourrait éventuellement être affectée par le climat de tension et les images de violence qui circulent.

«Il ne faut pas que ça s’éternise», affirme M. April.