Après les avions, le low cost s'étend aux hôtels


Édition du 11 Janvier 2014

Après les avions, le low cost s'étend aux hôtels


Édition du 11 Janvier 2014

Les chasseurs d'aubaines ont toujours existé. Mais avec des sites Internet comme expedia.ca, booking.com et airbnb.ca, les hôteliers en ont plein les bras.

En novembre, le quotidien français La Tribune racontait que «les compagnies aériennes low cost captent 26 % des dépenses en voyages d'affaires en Europe contre moins de 10 % avant 2008. Une tendance que l'on devrait voir aussi se dégager dans l'hôtellerie».

Et cette tendance n'épargne pas le Québec, affirme Danielle Chayer, pdg de l'Association des hôteliers du Québec, qui regroupe 500 établissements. «Il y a toujours eu des hôtels avec moins d'étoiles, mais avec les sites Internet comme expedia et booking, la recherche d'aubaines ne laisse pas de répit aux hôteliers.» Et comme les entreprises, les petites comme les grandes, cherchent aussi à réduire leurs budgets liés aux voyages, faiblesse économique oblige, les hôteliers ne peuvent pas compter se reprendre sur la clientèle d'affaires.

Ces sites se targuent de faire baisser les tarifs tout en se prenant une commission qui peut atteindre 30 %. Et ils y arrivent. Quand expedia ou booking affichent 100 $ sur leur site, l'hôtelier ne reçoit que 90 $, 80 $ ou même seulement 70 $.

Mme Chayer explique que certains sites ont des pratiques discutables. À Québec, le groupe des hôtels Jaro n'a jamais signé d'entente avec ces sites. «Sur le site booking.com, les hôtels Jaro sont pourtant répertoriés. Si vous faites une recherche, le site va vous indiquer qu'il n'y a pas de disponibilité dans l'hôtel Jaro ciblé, ce qui est faux. Booking.com ne veut pas amener un client à un hôtel qui refuse de lui verser une commission.» Nous n'avons pu joindre la direction des hôtels Jaro. Booking.com n'a pas donné suite à nos appels.

Couper les coûts

En France, le ras-le-bol à l'égard de ces agences en ligne a poussé près de 1 000 hôteliers indépendants à créer leur propre agence, fairbooking.com. «On nous a approchés pour que nous nous joignions à ce site, et on étudie la question», souligne Mme Chayer.

Face à cette féroce recherche du plus bas prix, le modèle en est train de changer dans l'industrie hôtelière, poursuit Mme Chayer. La pdg indique que l'hôtel Westin, de Montréal, a un personnel très réduit et préfère recourir à des sous-traitants pour mieux contrôler ses coûts. Jointe par Les Affaires, la direction de l'établissement a dit préférer ne pas commenter ce sujet «très délicat».

Des hôtels abandonnent les services connexes comme le restaurant et le bar, le gym, la salle de réunion, etc. D'autres louent des chambres avec cuisinette pour contrer la location au noir d'appartements privés.

Pour sa part, la direction des hôtels Alt a choisi comme arme le tarif fixe. «Des hôtels peuvent offrir la même chambre à 200 $ en basse saison et à 500 $ en haute saison. Dans les hôtels Alt, il n'y a presque pas d'écart de tarif», dit Christiane Germain, coprésidente du Groupe Germain Hospitalité, propriétaire de la chaîne, qui a troqué le restaurant conventionnel pour offrir des mets préparés à consommer dans la chambre.

À l'Association des hôtels du grand Montréal, la pdg Eve Paré reconnaît que la concurrence dans le secteur hôtelier est féroce. «Elle exerce une pression à la baisse, a-t-elle commenté dans un courriel, tout comme le contexte économique qui a inévitablement un impact sur les budgets de déplacement d'affaires.»

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