La perte de Red Bull Crashed Ice, dur coup pour Québec

Publié le 02/04/2014 à 07:01

La perte de Red Bull Crashed Ice, dur coup pour Québec

Publié le 02/04/2014 à 07:01

Photo officielle de l'événement

La Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ) se désole que la compétition de patinage extrême du Red Bull Crashed Ice ne revienne pas à Québec en 2015, car l'événement générait d'importantes retombées économiques et offrait une grande visibilité médiatique.

«Nous ne sommes pas surpris par cette décision, mais c’est tout de même décevant. [...] Nous perdons l’importante visibilité dont jouissait la ville de Québec grâce à cet événement sportif qui était suivi par des centaines de milliers de téléspectateurs à travers le monde», a dit pas voie de communiqué Alain Kirouac, président et chef de la direction de la CCIQ.

La Chambre souligne que le Red Bull Crashed Ice attirait en moyenne 100 000 visiteurs dans la région et occasionnait des retombées d’environ 10M$ durant la saison hivernale, une période historiquement plus calme pour les commerçants.

L'épreuve Red Bull Crashed Ice déménage vers Edmonton l'an prochain.

Patrice Drouin, président de la firme Gestev, promoteur de l'événement, en a fait l'annonce mardi.

Red Bull, le commanditaire, a en effet décidé d'aller à la conquête du marché de l'Ouest canadien.

La Vieille Capitale était l'hôte de l'épreuve canadienne depuis neuf ans. En 2012-2013, le circuit avait fait exception avec deux épreuves au Canada, l'autre étant tenue à Niagara Falls en Ontario.

Patrice Drouin se dit très fier d'avoir réussi à relever le défi, rappelant que l'événement a trouvé une niche inattendue à Québec.

«En 2006 et 2007, l'épreuve n'était pas supposée être renouvelée. C'était censé être un an, deux ans, toujours des contrats annuels», a-t-il dit lors d'une conférence téléphonique.

Le sport va en bénéficier

Or, le succès a fini par convaincre Red Bull. «Nous avons été chanceux d'avoir cet événement pendant neuf ans. (...) C'est du jamais vu. Québec est la seule ville qui ait eu le Red Bull Crashed Ice pendant neuf années consécutives», a-t-il dit.

M. Drouin promet une dixième édition mais ne peut dire quand et il ne sait pas non plus si Red Bull envisage une éventuelle alternance entre Québec et une ville de l'Ouest canadien, qu'il s'agisse d'Edmonton ou d'une autre.

Une chose est claire, selon lui, c'est le sport qui va bénéficier de cette décision et puisque Gestev sera impliquée dans la présentation de l'épreuve à Edmonton en raison de son expertise, l'avenir augure bien pour un retour dans la Vieille Capitale.

«On trouve ça sain qu'une autre ville canadienne l'accueille, a-t-il fait valoir. On n'en est pas amers. On est, au contraire, très heureux d'avoir contribué à l'essor de ce sport, d'avoir fait vivre aux Québécois une expérience incroyable, d'avoir généré ces retombées et de voir l'avenir positivement avec Red Bull pour le retour éventuel d'une épreuve pour célébrer le 10e anniversaire de Crashed Ice à Québec.»

«On essaie de garantir notre évolution avec Crashed Ice, de continuer à collaborer et à contribuer à chaque édition au Canada, de sorte à pouvoir gagner de l'expérience et de l'expertise. En faisant partie de la discussion avec Red Bull de façon ouverte, on garantit d'une certaine manière le retour à Québec», a indiqué M. Drouin.

Le budget du Red Bull Crashed Ice est de 5 M$ mais on estime que les retombées atteignent, au total, 10M$.

L'édition de 2014 a attiré près de 90 000 personnes.

À la une

Il faut concentrer les investissements en R-D, dit le Conseil de l’innovation du Québec

24/04/2024 | Emmanuel Martinez

L’État devrait davantage concentrer les investissements en R-D dans certains secteurs, selon le Conseil de l’innovation.

Repreneuriat: des employés au rendez-vous

23/04/2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Le taux de survie des coopératives est bien meilleur que celui des entreprises privées.

De nouvelles règles fiscales favorisent le repreneuriat familial

Édition du 10 Avril 2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Elles devraient stimuler le transfert d'entreprise à des proches.