Le dernier chapitre de la maison d'édition de La courte échelle n'est pas encore écrit: le fleuron de la littérature jeunesse, en faillite depuis octobre, a désormais de nouveaux propriétaires.

Raymond Talbot, ex-propriétaire des librairies Champigny, et sa fille Mariève Talbot, qui a été directrice de l'organisme Lis avec moi, ont acquis mercredi les droits de l'entreprise, tel qu'il apparaît dans des documents du syndic de faillite Raymond Chabot.

La courte échelle avait fait cession de ses biens le 10 octobre.

Selon ses nouveaux acquéreurs, les activités de la maison d'édition, suspendues depuis la faillite, reprendront leur cours normal dans les prochaines semaines. 

Le tandem père-fille a fait savoir dans un communiqué que le projet de relance concerne l'ensemble du catalogue de la maison, soit les éditions jeunesse et adulte, ainsi que les divisions La Mèche et Parfum d'encre. 

Les nouveaux propriétaires se sont d'ailleurs engagés à verser les sommes dues aux auteurs québécois et canadiens qui poursuivront leur collaboration avec la nouvelle équipe pour les livres déjà publiés et les manuscrits en cours. Il n'est pas précisé ce qui arrivera aux redevances des auteurs qui auront décidé de mettre fin à la collaboration.

Le syndic a indiqué que tous ses droits dans la faillite ont été cédés aux nouveaux acquéreurs, sauf pour les comptes à recevoir et les crédits d'impôts.

L'Union des écrivaines et des écrivains québécois s'est réjouie de la nouvelle.

Dans un communiqué, l'Union précise que cette transaction lui permet d'espérer que La courte échelle reprendra vie sous peu et sur des bases respectueuses à l'endroit des auteurs.

Selon elle, les droits d'auteurs dus aux auteurs en 2013 et 2014 s'élèvent à plus de 300 000 $.

La maison d'édition possède un important catalogue en littérature jeunesse, avec des auteurs comme Élise Gravel, Annie Groovie et Marie Hélène Poitras, ainsi qu'en littérature pour adultes avec Chrystine Brouillet et Stanley Péan.