WSP Global espère compter 45 000 employés dans le monde en 2018


Édition du 17 Septembre 2016

WSP Global espère compter 45 000 employés dans le monde en 2018


Édition du 17 Septembre 2016

Isabelle Adjahi, viceprésidente, relations avec les investisseurs et communications d’entreprise.

Après avoir subi comme toutes les autres firmes le ralentissement de l'activité au Québec, WSP Global (2e au Top 30 des firmes d'ingénierie de Les Affaires) juge que la mauvaise période est passée. Le Québec et l'Ontario sont même les moteurs de la croissance de l'entreprise en 2016, sauf pour le marché minier qui reste faible, mais dans lequel la société a des projets ailleurs dans le monde, notamment en Australie.

Loin de réduire son effectif comme d'autres firmes, WSP Global l'a plutôt augmenté pour la deuxième année consécutive. Avec 2 500 employés au Québec, la société a encore environ 300 personnes de moins en interne qu'en 2012. Mais «la diversité de nos activités et de nos lieux d'opération nous a permis de traverser la période difficile de ces dernières années», observe la vice- présidente, relations avec les investisseurs et communications d'entreprise, Isabelle Adjahi.

La société participe à plusieurs projets d'envergure en Amérique du Nord, comme le chantier de l'échangeur Turcot, un réseau de train à grande vitesse en Californie et la rénovation de l'aéroport LaGuardia à New York. Ses piliers sont le transport et les infrastructures (47 %) ainsi que le bâtiment (31 %). Viennent ensuite l'industrie et l'énergie (15 %), puis l'environnement (7 %). Elle s'est spécialisée en particulier dans les bâtiments de grande hauteur - comme les nouvelles tours du Word Trade Center à New York et le Dubaï Mall -, la santé et les projets de transport d'envergure.

Des acquisitions stratégiques

WSP Global, anciennement Genivar, s'est taillé une place dans de nouveaux secteurs au cours des dernières années grâce à une «stratégie d'acquisitions agressives», souligne Isabelle Adjahi.

La première, en 2012, a été de taille : le rachat de WSP, une société londonienne deux fois plus grande que Genivar, qui comptait alors 5 000 employés. «Cette acquisition nous a positionnés sur la scène internationale dans une trentaine de pays, alors que nous étions auparavant uniquement au Canada. Elle nous a permis de devenir un chef de file dans le secteur de la construction.»

La deuxième, en 2014, le rachat de la société américaine Parsons Brinckerhoff comptant 17 000 employés, a permis à WSP de prendre pied dans le marché du transport, précise Isabelle Adjahi.

Enfin, en 2015, WSP Global s'est implantée en Ontario, où elle n'était pas encore présente, en achetant MMM, une entreprise de génie ontarienne de 2 000 employés, spécialisée dans les infrastructures et le transport, entre autres.

Ses différentes acquisitions la mènent dans divers pays, mais WSP adopte une stratégie d'expansion prudente. «On souhaite maintenir 85 à 90 % de nos revenus issus de pays industrialisés et conserver un ratio faible dans les pays en voie de développement, parce que les risques d'instabilité y sont plus élevés. On veut aussi être présents dans des pays où les pratiques d'affaires reflètent nos valeurs», poursuit la vice-présidente.

WSP Global a ainsi pris pied dans plusieurs pays d'Amérique du Sud. «On ne ferme pas de portes, mais on y va progressivement, avec prudence. On commence petit, puis, quand on se sent à l'aise, on fait des acquisitions», explique Isabelle Adjahi. WSP Global a d'ailleurs augmenté son effectif au Pérou cette année et compte 1 000 employés au total en Amérique du Sud.

La firme nourrit l'ambition d'atteindre le nombre de 45 000 employés dans le monde en 2018 (par rapport à 34 300 actuellement), une croissance interne de 5 % et une croissance par acquisition de 5 %.

Pour parvenir à ses fins, WSP Global attend avec impatience le dévoilement du plan d'infrastructures annoncé par le gouvernement Trudeau et lorgne le projet de train rapide à Montréal piloté par la Caisse de dépôt et placement du Québec. Elle aimerait également accroître ses activités dans l'environnement, autre secteur qu'elle considère comme porteur pour l'avenir.

Origine des revenus de WSP Global

38 % Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique

30 % Amérique du Nord, Amérique centrale et Amérique du Sud

18 % Canada

14 % Asie-Pacifique

Source : WSP Global

 

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