Allongés sous leurs machines, le tournevis à la main, les ingénieurs d'Electroimpact ne sont décidément pas comme les autres.
Ils pratiquent la " responsabilité verticale " : ils sont responsables de leurs produits (des machines automatisées servant à assembler les ailes des avions de ligne), de la conception à la commercialisation, en passant par la fabrication.
Ainsi, après l'élaboration du concept sur ordinateur, les ingénieurs se transforment en mécaniciens. " L'avantage pour nous, c'est qu'il n'y a pas de déconnexion dans la chaîne de production ", explique Benjamen D. Hempstead, ingénieur mécanicien principal.
Les gains de productivité sont aussi au rendez-vous. Il faut compter environ 11 mois pour réaliser un projet, soit bien moins que les 16 à 18 mois d'il y a dix ans. Pendant cette période, les ingénieurs travaillent en solo ou en équipe. " Nous avons amélioré notre cadence afin de répondre aux besoins de nos clients ", dit M. Hempstead, précisant que 70 % des revenus proviennent d'Airbus. L'entreprise produit une trentaine de machines par année.
Des entreprises intéressées
Cette organisation du travail est l'idée du président et fondateur d'Electroimpact, Peter Zieve. Son approche intéresse des entreprises qui s'enquièrent régulièrement de ses méthodes de recrutement, et surtout de formation. Les recrues commencent par travailler avec des ingénieurs expérimentés. Elles produisent ensuite des machines plus complexes, ce qui suppose plus de responsabilité dans la gestion de projets.
Electroimpact compte 420 employés, dont 250 superingénieurs.