Les urbanistes veulent faire connaître leur métier


Édition du 28 Février 2015

Les urbanistes veulent faire connaître leur métier


Édition du 28 Février 2015

Par Benoîte Labrosse

À en croire le président de l’Ordre des urbanistes du Québec (OUQ), Donald Bonsant, ses 1 133 membres et 259 stagiaires ont plutôt mauvaise presse. « Plusieurs nous voient comme ceux qui empêchent les projets d’avancer, et une bonne partie de la population ne sait pas exactement à quoi on sert ni ce qu’on fait », résume-t-il.

Afin de modifier ces perceptions erronées, l’OUQ travaille à une grande campagne de promotion de sa profession. « Nous en sommes aux premiers balbutiements, mais c’est sûr que vous entendrez parler de nous d’ici la fin de l’année ! » assure M. Bonsant. « Nous voulons faire comprendre que les urbanistes sont là pour protéger la population et nous assurer que les principes du développement durable sont préconisés en vue de permettre un développement harmonieux dans le respect des voisinages. »

« Notre profession ratisse large : ça va de la rédaction réglementaire jusqu’à la planification stratégique, en passant par les études de faisabilité et des études de financement des projets d’aménagement », rappelle celui qui est également directeur principal, aménagement, urbanisme et développement du territoire chez exp à Sherbrooke. « Par contre, nous n’avons pas de champ de pratique exclusif, ce qui veut dire qu’un client peut engager un géographe ou un ingénieur pour faire le même travail. »

Pour cette raison, l’OUQ entend faire une demande de réserve d’activités professionnelles auprès de l’Office des professions d’ici deux ans. « L’Ordre travaille là-dessus depuis longtemps, mais je pense que nous sommes rendus à maturité pour l’obtenir », explique Donald Bonsant. « Nous sommes à nous entendre sur les actes à réserver ; nous ne pourrons pas avoir l’ensemble de ceux prévus dans la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme, mais sûrement une certaine proportion. »

L’Ordre aimerait également implanter en 2016 un système de formation continue obligatoire. « Nous voulons nous assurer de la qualité des compétences de nos membres en les obligeant à suivre un certain nombre d’heures de formation pour qu’ils soient au fait des dernières tendances », précise le président.

L’OUQ souhaite aussi que ces membres soient plus présents au sein des organisations, autant institutionnelles que municipales et privées. « Il n’appartient qu’aux urbanistes d’aller occuper des postes décisionnels intéressants pour mettre en valeur nos compétences professionnelles et prouver notre utilité », note Donald Bonsant. Il constate d’ailleurs que les municipalités commencent à comprendre l’avantage qu’il y a à embaucher des urbanistes, et elles recherchent de plus en plus des membres en règle de l’OUQ.

 

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