La québécoise BPR vendue à une société américaine

Publié le 05/10/2010 à 17:12, mis à jour le 06/10/2010 à 11:13

La québécoise BPR vendue à une société américaine

Publié le 05/10/2010 à 17:12, mis à jour le 06/10/2010 à 11:13

Photo: Bloomberg

La société californienne Tetra Tech vient d'acquérir l'importante société d'ingénierie québécoise BPR.

Un communiqué de l'entreprise américaine confirme la nouvelle, sans que les détails de la transaction ne soit rendus publiques.

Le communiqué de BPR, fondée au Québec il y a 50 ans,  se contente lui de parler de «partenariat stratégique». Au point où c'est par la lecture du communiqué de l'acheteur que des employés de BPR ont pu apprécié l'étendue réelle du «partenariat» annoncé. 

PLUS: Prête-noms: Axor, SNC-Lavalin et BPR pointés du doigt

PLUS: Lobbyisme: BPR reçoit douze constats d'infraction

Dan Batrack, président de Tetra Tech, se limite à vanter l'expertise de BPR et le fait que ses activités ne dédoublent pas celles de Tetra Tech. BPR compte 1600 employés, alors que son acquéreur en compte 12 000, dont 3 500 au Canada.

«BPR est en excellente santé financière et n'a cessé de croître depuis les cinq dernières années, précisait Pierre Lavallée, président et chef de la direction, dans le communiqué de l'entreprise. Si nous voulions poursuivre notre développement, nous devions réinventer le modèle d'affaires.»

Cette transaction est la troisième de l'entreprise en terre canadienne, après celle de EBA Engineering Consultants en août 2010 et celle de Wardrop Engineering en janvier 2009. Elle s'attend à ce que le quart des revenus de l'entreprise, durant la prochaine année, proviennent de ses activités «internationales».

 

La firme d'ingénieurs-conseils BPR est fière d'annoncer son association avec Tetra Tech, leader de renommée mondiale et chef de file dans la gestion de l'environnement, de l'eau et de l'énergie. Tetra Tech fournit des solutions innovantes dans les domaines des services-conseils de l'ingénierie, de la gestion de programmes, de la construction et des services techniques à l'échelle mondiale.
En tant qu'entreprise membre de Tetra Tech, BPR pourra déployer de façon plus efficace ses spécialités au Québec, au Canada, aux États-Unis et à l'international, en plus de lui donner accès à davantage de projets à haut niveau d'expertise, dans plus de pays et avec un grand nombre de clients. Ayant maintenant accès à un réseau de 12 000 collaborateurs à l'échelle internationale, BPR  sera en mesure d'offrir un service ajouté et plus de possibilités de réalisation à ses clients, partout dans le monde.
L'importance de croître mondialement pour assurer les assises de l'entreprise québécoise
Comme la plupart des secteurs d'activités, le contexte du génie-conseil change au Québec ainsi qu'ailleurs dans le monde. Les marchés s'internationalisent. Les expertises sont de plus en plus rares et raffinées. « BPR est en excellente santé financière et n'a cessé de croître depuis les cinq dernières années », précise Pierre Lavallée, président et chef de la direction. « Si nous voulions poursuivre notre développement, nous devions réinventer le modèle d'affaires. Plusieurs options ont été analysées, plusieurs propositions ont été entendues. Notre association à Tetra Tech était la meilleure pour nous et conséquemment pour notre clientèle. Elle nous permet de valoriser ce que nous avons de plus précieux : notre expertise de haut niveau en mettant à profit notre culture québécoise par nos employés québécois. On veut permettre à nos collaborateurs de se développer dans un modèle qui nous ressemble et assurer le talent d'ici grâce au maintien de notre clientèle actuelle. Les servir encore mieux grâce à un plus grand réseau, et grâce aux  défis majeurs qu'offrent les grands projets d'ici et à l'international. Ces ambitions, nous les avons réalisées en nous associant à une entreprise mondiale, Tetra tech », explique Pierre Lavallée.
Ce sont les défis et la qualité des projets à réaliser qui stimulent depuis toujours BPR. Grâce à cette association, la croissance de l'entreprise pourra s'accélérer. Le rapprochement entre BPR et Tetra Tech est un exemple de consolidation axée sur la spécialisation.
Le marché francophone par des francophones
La direction de BPR ne change pas et aucune modification de structure n'est à prévoir. « Notre objectif n'a pas changé : satisfaction du client par la  rigueur technique et la reconnaissance des attentes et des contraintes propres à chaque projet », indique le président. L'association permet aux clients québécois d'être servis de manière exemplaire et de compter sur des champs de compétence élargis et de très haute efficience pour faire face aux enjeux importants de la prochaine décennie. BPR continuera d'investir au Québec dans son personnel, dans de nouvelles initiatives, dans les universités et les centres de recherche québécois et dans les différentes causes sociales et populaires que BPR soutient déjà, ou dans de nouvelles causes tout aussi méritoires.
À propos de BPR
Établie depuis bientôt 50 ans, BPR figure parmi les plus importantes firmes d'ingénierie au Québec et au Canada et offre une gamme complète de services d'ingénierie et de gestion de projets aux entreprises industrielles et commerciales, aux grandes institutions et aux municipalités. L'entreprise déploie ses activités dans cinq grandes spécialités : bâtiment, infrastructures (incluant infrastructures municipales et transports), énergie, industriel et gestion de l'eau.
Depuis le 5 octobre 2010, BPR fait partie du réseau Tetra Tech, leader de renommée mondiale et chef de file dans la gestion de l'environnement, de l'eau et de l'énergie. Tetra Tech fournit des solutions innovantes dans les domaines des services-conseils de l'ingénierie, de la gestion de programmes, de la construction et des services techniques à l'échelle mondiale. Cette association permet à BPR d'accéder à un réseau de plus de 12 000 collaborateurs qualifiés, répartis dans 330 places d'affaires dans le monde. 

 

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?