DFK résiste au tourbillon de la consolidation


Édition du 02 Mai 2015

DFK résiste au tourbillon de la consolidation


Édition du 02 Mai 2015

Josée O’Leary, directrice générale associée de DFK. [Photo: Francis Vachon]

Avec 65 employés, le cabinet Dallaire Forest Kirouac (DFK) doit déployer beaucoup d'efforts pour maintenir son positionnement dans le marché face aux grands cabinets. Son credo : conserver son indépendance et se concentrer sur son expertise.

La firme créée en 1982 se tient debout dans le tourbillon de la consolidation du marché des firmes comptables en cours depuis plusieurs années. «Nous sommes courtisés, mais nous tenons à notre indépendance», affirme Josée O'Leary, directrice générale associée.

Le cabinet, qui a connu une croissance de 8 % en 2014 et augmenté son effectif de plus de 10 employés depuis 2011, n'a pas l'ambition de grimper aux premiers rangs du palmarès. Il ne souhaite pas être racheté, mais il n'a pas non plus l'intention de réaliser des acquisitions pour grossir. «Aujourd'hui, on a une structure flexible, on est près de nos clients, notre positionnement nous aide à ne plus avoir de difficulté de recrutement de main-d'oeuvre. On est proche de l'action», énumère la directrice générale.

Pas question de devenir un cabinet pléthorique doté de multiples services-conseils en tous genres. «Il y a une pression pour accompagner nos clients de plus en plus loin, mais on veut rester près de notre expertise», poursuit Josée O'Leary. Pour le reste, le cabinet tisse des liens d'affaires avec des spécialistes auxquels il réfère ses clients en fonction de leurs besoins.

DFK, qui a un seul bureau à Québec, ne compte pas non plus étendre sa présence géographique.

Miser sur ses forces

Sa spécialisation dans l'accompagnement des pharmacies a permis à la firme de croître depuis une dizaine d'années.

Comment faire maintenant pour maintenir sa place dans un marché très concurrentiel, où la tendance est à l'émergence de cabinets de grande taille offrant une palette de services ? La firme compte d'abord sur son service de fiscalité. «C'est lui qui attire le client et qui montre le plus la valeur ajoutée qu'on peut lui apporter», indique la directrice. DFK a entamé un processus de révision de son fonctionnement et de ses procédures afin d'être plus productive et d'ainsi maintenir sa place sur le marché. «On a standardisé nos procédures et adopté de nouvelles pratiques de révision des dossiers. Le tout selon des principes qui se résument par l'acronyme QREE, pour qualité, rigueur, efficacité, efficience», dit Mme O'Leary.

La taille moyenne de DFK lui confère un autre avantage : celui d'attirer la main-d'oeuvre à la recherche d'une entreprise à taille humaine, où l'aspect relationnel et la reconnaissance sont bien présents.

«On a déjà eu de la difficulté à recruter du personnel certaines années, mais ce n'est plus le cas depuis quelque temps. Chez nous, il y a moins d'anonymat que dans les grandes firmes ; les associés sont accessibles et les recrues aiment ça», poursuit la directrice.

Il n'empêche, le cabinet sait qu'il doit livrer une rude bataille pour maintenir ses acquis et continuer de résister à l'appel des sirènes de la consolidation. D'ailleurs, il s'attend à une année de stabilité plutôt que de croissance en 2015. Les pharmacies, une clientèle clé pour la firme, sont touchées par diverses mesures législatives qui ralentissent leur développement, selon la directrice.

Pour continuer de croître, DFK envisage d'augmenter sa clientèle de professionnels. «Il y a de la place chez nous pour de nouveaux associés», dit Mme O'Leary. L'arrivée de nouveaux associés permet à la fois de diversifier les services offerts et les clientèles. Ainsi, un nouvel associé spécialisé en certification a amené avec lui des clients dans des secteurs d'activité où le cabinet était moins présent, comme la construction. Les services en évaluation seront aussi renforcés.

Il reste que les temps sont difficiles. «Le défi, c'est de maintenir des tarifs concurrentiels. Comme notre gamme de services n'est pas aussi complète que celle des grandes firmes, on ne peut pas se rattraper avec un autre service quand l'un d'eux va moins bien. Et la consolidation représente toujours une menace», conclut Josée O'Leary.

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