Une réputation à rétablir et une confiance à regagner

Publié le 30/01/2010 à 00:00

Une réputation à rétablir et une confiance à regagner

Publié le 30/01/2010 à 00:00

Par Les Affaires

Les temps sont durs pour les professionnels de la finance, dont la réputation a été mise à mal par les Vincent Lacroix, les Earl Jones et les Bernard Madoff de ce monde. Certains y voient l'occasion de mieux faire connaître leur profession et, pourquoi pas, apporter certains changements à l'industrie, histoire de redorer le blason d'un secteur méconnu du grand public.

" Ce dont nous nous apercevons, et que nous déplorons, c'est qu'il y a beaucoup de confusion quant aux titres ", souligne Jocelyne Houle-LeSarge, présidente de l'Institut québécois de planification financière. Pour la plupart, dès qu'il s'agit de finances, l'intervenant est un planificateur financier parce que c'est un titre qui est connu, mais dont le rôle est méconnu. "

Pour corriger la situation, le milieu financier est entré en mode communication après l'affaire Norbourg. L'objectif : mieux faire connaître au grand public le rôle des différents conseillers de l'industrie financière, mais aussi les mécanismes qui protégent le client de la fraude.

" Depuis les fraudes, nos conseillers et planificateurs financiers passent un certain temps à expliquer leur rôle au client ", dit Gordon Gibson, vice-président, stratégies de vente et de communications, à la Banque Nationale.

Au moyen de ces efforts d'éducation du public, tous espèrent rassurer les investisseurs. Signe que ces derniers sont plus vigilants, le syndic de la Chambre de la sécurité financière a reçu un nombre de plaintes plus important en 2009 qu'en 2008...

Des limites à la vigilance

" Plusieurs facteurs nuisent à la confiance du public. Il y a son éducation, il y a la confiance face aux mécanismes d'encadrement et il y a aussi la question de l'effet dissuasif des sanctions possibles ", fait remarquer Luc Labelle, porte-parole de la Chambre. À ce chapitre, il salue l'adoption du projet de loi 74 par Québec en décembre dernier, qui donne plus de pouvoirs à l'Autorité des marchés financiers. La nouvelle loi permet également au comité de discipline de la Chambre de la sécurité financière d'augmenter de 12 500 $ à 50 000 $ l'amende maximale par chef d'accusation pour un professionnel trouvé coupable d'une infraction.

Pour regagner la confiance du public, certains changements devraient être apportés à la gestion du fonds d'indemnisation des services financiers, croit Léon Lemoine, patron de Gestion Éthik et président sortant du Regroupement indépendant des conseillers de l'industrie financière du Québec. Le règlement de 31 millions de dollars conclu dans l'affaire Norbourg a laissé à peine cinq millions dans le fonds, ce qui en compromet la pérennité, et met en jeu la capacité de rembourser d'éventuels investisseurs floués dans le futur, estime-t-il. Selon M. Lemoine, toute l'industrie devrait contribuer au fonds, et non seulement les conseillers financiers, comme c'est le cas actuellement.

Il propose d'augmenter les frais de gestion sur les fonds communs de placement d'un dixième de 1 %. Cette mesure, dans une industrie se chiffrant à quelque 500 milliards de dollars, permettrait d'amasser une cagnotte plus importante dans le fonds d'indemnisation. " Ce serait une solution qui pourrait être réalisée à très court terme, et qui permettrait de rétablir la confiance ", estime-t-il.

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