Une année de «tous les records» pour le Fonds de solidarité FTQ

Publié le 05/07/2017 à 15:37

Une année de «tous les records» pour le Fonds de solidarité FTQ

Publié le 05/07/2017 à 15:37

Le président et chef de la direction du FTQ, Gaétan Morin.

Le Fonds de solidarité FTQ conclut une «année de tous les records» au cours de laquelle l'institution a vu ses profits franchir la barre du milliard de dollars pour la première fois depuis sa création, en 1983. 

Son président et chef de la direction, Gaétan Morin, s'est félicité d'avoir attiré 81 nouvelles entreprises partenaires, pour un total de 2700, en plus de compter 645 000 actionnaires, ce qui représente une progression de 27 000. 

«Cela représente environ un travailleur québécois sur sept», a-t-il souligné, mercredi, au cours d'une entrevue téléphonique avec La Presse canadienne.

Pour l'exercice terminé le 31 mai, le Fonds de solidarité a affiché un rendement de 9,1 pour cent _ qui ne tient pas compte de l'impact des crédits d'impôt provincial et fédéral pour cotisations aux fonds de travailleurs _ comparativement à 4,4 pour cent l'année précédente.

Son action vaut maintenant 37,88 $, en hausse de 1,77 $ comparativement au prix en vigueur jusqu'à mardi et de 3,15 $ par rapport au prix d'il y a un an.

Sur cinq ans, l'investisseur institutionnel affiche un rendement de 7,3 pour cent. En ce qui a trait à la dernière décennie, sa performance s'établit à 4,1 pour cent. En date du 31 mai, son actif net était de 13,1 milliards $.

L'année dernière, le Fonds a pu compter sur le rétablissement à 15 pour cent de la tranche fédérale du crédit d'impôt pour les fonds de travailleurs. En 2016, le gouvernement Trudeau avait renversé la décision prise par les conservateurs trois ans plus tôt afin d'éliminer progressivement cette mesure. 

M. Morin n'a pas caché que le rétablissement de cet incitatif fiscal a contribué à l'augmentation du nombre d'actionnaires.

«Absolument, a-t-il répondu lorsque questionné à ce sujet. De plus, cela nous a permis d'attirer davantage de jeunes actionnaires. Nous pouvons ainsi disposer de capital pendant plus longtemps. Ces actionnaires peuvent attendre jusqu'à 25 ans avant de retirer leurs billes.»

Selon M. Morin, le portefeuille destiné au développement économique du Québec a offert une excellente performance, avec un rendement de 10 pour cent, en progression de 1,2 point de pourcentage.

«Les rendements ont été au rendez-vous et l'économie du Québec va bien», a-t-il expliqué, ajoutant que la croissance économique avait été de 2 pour cent au Québec en 2016.

Pour l'exercice, le Fonds de solidarité dit avoir investi 873 millions $ en capital de développement auprès d'entreprises à impact économique québécois.

L'institution prévoit toujours injecter 500 millions $ pour acquérir des blocs d'actions de sociétés québécoises cotées en Bourse dans le but de maintenir les sièges sociaux dans la province.

Jusqu'à présent, le Fonds a consacré 147 millions $ à cette initiative, dont 144 millions $ au cours de sa dernière année financière.

«C'est une stratégie qui est constamment remise à jour, a expliqué son grand patron. Par exemple, si une correction survenait sur les marchés, nous pourrions accélérer le déploiement du capital. Il s'agirait d'une belle occasion pour nous et nos actionnaires.»

La prochaine année s'annonce toutefois remplie d'incertitude, notamment en raison de la montée du protectionnisme à certains endroits dans le monde, du Brexit au Royaume-Uni et de la renégociation de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA).

Même s'il est conscient de ces éléments, cela n'empêche pas M. Morin de demeurer optimiste.

«En dépit des incertitudes, les marchés boursiers (bougent peu), a-t-il expliqué. On lance des missiles en Corée du Nord et les marchés ne réagissent à peu près pas. Même quand le président américain (Donald Trump) y va de certaines déclarations, les marchés ne réagissent pas toujours.»

De plus, estime le dirigeant du Fonds, la confiance des consommateurs demeure au rendez-vous et l'économie du Québec devrait continuer à croître au cours de la prochaine année.

 

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