TMX développera un outil pour transiger des produits dérivés hors-cote

Publié le 17/12/2009 à 15:47

TMX développera un outil pour transiger des produits dérivés hors-cote

Publié le 17/12/2009 à 15:47

La Bourse de Montréal a été choisie afin d’élaborer une chambre de compensation, appelée Corporation canadienne de compensation de produits dérivés (CDCC), qui servira le marché hors-cote des produits à revenu fixe négociés de gré à gré.

La Bourse de Montréal aura pour tâche de mettre sur pied une chambre de compensation multilatérale centralisée pour les produits dérivés à revenu fixe. Cette chambre permettra l’échange transparent de produits dérivés qui étaient jusqu’ici négociés derrière des portes closes. C’est l’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM) qui a choisi la Bourse de Montréal parmi d’autres concurrents internationaux tels que CDS actions et LCH Clearnet.

« Ce sera plus transparent, mais également plus sécuritaire pour les investisseurs », a expliqué Alain Miquelon, président de la Bourse de Montréal et chef du marché des dérivés, lors d’un discours devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Il a expliqué que les réformes règlementaires actuellement discutées dans l’industrie recoupent deux aspects importants : « La réforme vise notamment à pousser les produits dérivés hors cote qui peuvent être standardisés vers les bourses et d’envoyer ceux qui ne peuvent être standardisés vers les chambres de compensation. Le tout, dans un esprit de transparence, de liquidité et de sécurité.»

« Il est plus facile de contrôler le risque de contrepartie lorsque le produit est en Bourse, ou échangé grâce à une chambre de compensation, que lorsque c’est échangé entre deux institutions financières », a-t-il ajouté.

Les régulateurs souhaitent ainsi rendre les transactions de gré à gré plus transparentes à leurs propres yeux ainsi qu’à ceux du marché. L’annonce d’aujourd’hui ferait suite à toute une année de discussions dans l’industrie financière, notamment avec la Banque du Canada, afin de trouver une solution au problème des produits dérivés négociés de gré à gré.

« Cette initiative ne découle pas des réformes gouvernementales, c’est quelque chose qui vient de l’industrie financière et qui est appuyée par les régulateurs », spécifie Alain Miquelon qui s’attend à ce que le gouvernement canadien s’aligne sur ce qui sera voté aux États-Unis afin d’établir ses propres règles sur le sujet.

Lors de son discours devant la Chambre de commerce, Alain Miquelon a critiqué la mauvaise réputation qui a été faite aux produits dérivés à la suite de la crise financière. Selon lui, il faut se rappeler qu’il existe des produits dérivés qui s’échangent sur les marchés boursiers, comme à la Bourse de Montréal, de façon parfaitement transparente et standardisée.

« Bien utilisés (durant la crise), ils ont rempli leur rôle de gestion des risques de fluctuation pour ceux qui avaient eu la prudence d’en détenir dans leur portefeuille », a-t-il conclu.

 

 

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