Sun Life: recruter pour mieux saisir les occasions d'affaires propres au Québec

Publié le 30/10/2014 à 06:00

Sun Life: recruter pour mieux saisir les occasions d'affaires propres au Québec

Publié le 30/10/2014 à 06:00

Par Stéphane Rolland

Robert Dumas en entrevue dans son bureau à Montréal. Photo: Jérôme Lavallée.

L’attention accordée au Québec par la Financière Sun Life a porté ses fruits. Robert Dumas, son nouveau président pour le Québec, misera sur le recrutement de professionnels afin de «pérenniser» la croissance de l’assureur torontois, explique en entrevue celui qui est entré officiellement en poste lundi dernier.

En 2010, la Sun Life crée une équipe de direction spécifique pour le Québec. Isabelle Hudon, connue pour son passage à Chambre de commerce du Montréal métropolitain, devient alors présidente de la Sun Life au Québec.

L’objectif était de mettre fin à l’érosion de ses parts de marché tandis qu’une génération de Québécois est toujours marquée par le déménagement du siège social de l’assureur. Ce triste chapitre de l’histoire de Montréal est survenu en 1978, en plein débat linguistique et référendaire. «Un virage était nécessaire et il a donné des résultats, affirme Robert Dumas. Depuis trois ans, nos ventes ont doublé dans le secteur assurance et elles ont triplé dans les produits de retraite.»

Robert Dumas remplace Mme Hudon en tant que président de la Sun Life au Québec. Il occupait le poste de vice-président principal, produits collectifs, pour la province. Mme Hudon se joint à la haute direction nationale en tant que vice-présidente principale, solutions clients. Elle sera aussi chef de la direction au Québec, un poste nouvellement créé, qui consistera à fournir des conseils stratégiques à l’équipe de son successeur.

La spécificité québécoise

Dans son nouveau rôle, M. Dumas affirme que l’embauche de «nouveaux talents» sera la clé pour mieux cibler les occasions d’affaires dans la Belle Province. «Les spécificités du Québec font en sorte que nous avons besoin d’une expertise locale», explique-t-il en entrevue de son bureau au centre-ville de Montréal.

M. Dumas donne l’exemple de la gestion des invalidités. Les invalidités à court terme représentent une plus grande part des cas au Québec, comparativement à la moyenne nationale. Cette différence force la Sun Life à conseiller différemment les employeurs d'ici qui ont une assurance collective. 

Pour l’instant, le nouveau président québécois de la Sun Life n’a pas encore déterminé le nombre précis d’embauches prévu à moyen terme. Il se donne toutefois l’objectif d’égaler le nombre de conseillères et de conseillers financiers d’ici six ans. Les femmes représentent 40% des effectifs.

Arrivé à la Sun Life en 2012 après une trentaine d’années chez Mercer, M. Dumas fait partie des experts qui ont contribué à développer une offre de services propre aux besoins des Québécois. Cet actuaire de formation a piloté le dossier du régime volontaire d’épargne-retraite (RVER), de la présentation d’un mémoire au gouvernement jusqu’au lancement de son offre.

M. Dumas est satisfait de l’aboutissement du dossier. Le RVER permettra aux 2 millions de travailleurs québécois qui n’ont pas de régime de retraite d’avoir un nouveau véhicule pour faciliter l’épargne.

«Je crois qu’il faut saluer le courage du gouvernement, qui a choisi de rendre obligatoire la mise en place du régime pour les employeurs, dit-il. [La mise en place est obligatoire, mais les employés et les employeurs ont le choix d’y cotiser, ou non.] Dans les autres provinces, ces régimes sont volontaires, et je doute que cela fonctionne.» 

La Sun Life continuera de profiter de son expertise québécoise pour «innover». Elle surveille entre autres l’application de la Loi 41, qui permet aux pharmaciens de poser certains actes auparavant réservés aux médecins. «Ce sera intéressant de voir ce qui sera couvert par les assureurs, commente M. Dumas. C’est là qu’on voit l’avantage d’avoir des gens sur le terrain, qui sont branchés sur les ministères; tu entends un paquet de choses.»

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