L'opérateur boursier transatlantique NYSE Euronext, en passe d'être racheté par l'américain ICE, a dégagé un bénéfice net en hausse de 38% à 173 millions de dollars au deuxième trimestre, soit plus que prévu par les analystes.
Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 63 cents sur le trimestre, alors que le consensus des analystes tablait en moyenne sur 58 cents, indique mardi l'opérateur.
Le chiffre d'affaires n'a progressé que légèrement de 1,5% à 611 millions de dollars, ressortant également au-delà des attentes qui étaient à 601,5 millions.
Le groupe boursier doit la hausse de sa rentabilité aux performances de sa branche dérivés dont le résultat opérationnel a progressé de 21% à 103 millions de dollars.
Les autres activités ont été plus contrastées puique le résultat opérationnel n'a que très peu progressé dans la négociation au comptant (+0,8% à 128 millions) et a reculé dans les services informatiques et les solutions technologiques (-7% à 25 millions).
NYSE Euronext précise s'être classé au premier rang mondial des introductions en Bourse et des émissions secondaires au deuxième trimestre. Il a en particulier levé 29 milliards de dollars à l'occasion de 72 introductions en Bourse.
Ces résultats sont publiés alors que le rachat de NYSE Euronext par ICE, une opération dévoilée en décembre 2012, doit être bouclée d'ici la fin de l'année.
"Nous sommes heureux que nos actionnaires et la Commission européenne aient donné leur aval, et nous collaborons avec le Collège des régulateurs en Europe et dans d'autres pays pour obtenir les agréments appropriés restants", a affirmé Duncan Niederauer, directeur général de NYSE Euronext, cité dans un communiqué.
Une fois réalisé le rachat de NYSE Euronext, ICE compte mettre en Bourse la partie européenne de l'opérateur, à savoir Euronext, qui chapeaute les Bourses de Paris, Lisbonne, Bruxelles et Amsterdam, une opération qui devrait avoir lieu en 2014. ICE conserverait notamment outre la Bourse de New York, le marché européen de dérivés Liffe.
NYSE Euronext a par ailleurs fait le point sur son programme d'économies. Il a atteint 64% de son objectif de 250 millions de dollars de réduction de coûts prévue jusqu'en 2014, alors qu'il prévoyait d'être à 60% fin 2013.
Le groupe précise que d'autres économies seront réalisées au second semestre avec la fin du transfert vers ICE Clear Europe de la compensation des produits dérivés échangés sur le marché londonien de NYSE Euronext.
Enfin, parmi les événements marquants du trimestre, NYSE Euronext rappelle qu'il s'est vu attribuer la responsabilité du taux interbancaire Libor, avec pour tâche de restaurer la crédibilité de ce produit, récemment affectée par des scandales sur sa manipulation.
