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Les six grandes banques du pays ont trébuché dans le secteur des activités de négociation au deuxième trimestre terminé le 31 juillet. Durant cette période, le bénéfice net tiré de ce secteur a reculé de 51% pour atteindre 938 millions $, comparativement à 1,929 milliard $ à la même période l’an dernier.
Ensemble, le bénéfice net des banques BMO, CIBC, RBC, Nationale, Scotia et TD a connu une croissance faible de 3%. La Banque TD, la Banque CIBC et la Banque Scotia ont réussi à augmenter leur profit alors que la RBC, la BMO et la Nationale ont reculé.
Les résultats ont été littéralement sauvés par la vigueur des services bancaires canadiens, dont le bénéfice a progressé de 23% pour s’établir à 3,398 milliards $.
Analystes et directions s’attendent généralement à ce que l’embellie dans le secteur bancaire canadien tire à sa fin. «Nous prévoyons que la croissance des bénéfices continuera d'être robuste, mais pas nécessairement autant que cette année, puisque le marché canadien de l'habitation ralentit et que les marges continuent de subir des pressions concurrentielles», a affirmé Tim Hockey, chef de la direction de TD Canada Trust lors du dévoilement des résultats de la Banque TD.
Perdante et gagnante
Bien que la situation ne soit pas dramatique, la BMO, qui a ouvert la saison des résultats, a déçu les analystes. BMO souffre de la morosité économique chez nos voisins de sud. Le secteur américain représente 29% de ses actifs, mais seulement 2% des bénéfices du troisième trimestre, note Peter Routledge, analyste de la Financière Banque Nationale.
La Banque Nationale s’est imposée comme l’une des favorites des analystes. L’institut bancaire a été moins affecté que les autres par les difficultés du secteur de négociation. Elle devrait être la première des grandes banques canadiennes à relever son dividende, selon John Reucassel, analyste de BMO Marchés des capitaux.