Gestionnaires en émergence: le fonds de démarrage est lancé

Publié le 23/04/2015 à 17:57, mis à jour le 24/04/2015 à 06:32

Gestionnaires en émergence: le fonds de démarrage est lancé

Publié le 23/04/2015 à 17:57, mis à jour le 24/04/2015 à 06:32

Par Jean Gagnon

Faire croître une firme de gestion de portefeuilles au Québec quand on est petit n’est pas une mince tâche. Plusieurs tentent leur chance, mais peu réussissent à percer vraiment. Ils se heurtent malheureusement à l’éternelle question de l’oeuf et de la poule. Pour se développer, ils doivent démontrer leur expertise grâce aux rendements qu’ils ont réalisé, mais comment y arriver si vous n’avez pas de mandats de gestion pour vous faire valoir.

Or, pour certains, cela pourrait changer. Afin de favoriseur leur développement, quatre ou cinq gestionnaires en émergence québécois se verront confier par des caisses de retraite autour de 50M$ chacun dès septembre prochain. Et ce n’est que le début. «On veut que le programme qui débutera avec quelques centaines de millions atteignent un milliard d’ici 5 à 6 ans», dit Vital Proulx, président d’Hexavest.

Ce projet ambitieux est le fruit du travail de gestionnaires bien établis et rassemblés dans le cadre du Chantier entreprenariat de Finance Montréal. Il a été présenté hier aux membres du Conseil des gestionnaires en émergence (CGE) par Vital Proulx, responsable du Chantier entreprenariat, et Stéphane Corriveau, président d’AlphaFixe Capital, et responsable du Programme québécois des gestionnaires en émergence de Finance Montréal.

Le programme vise à éliminer des obstacles auxquels se heurtent autant les gestionnaires en émergence que les investisseurs institutionnels.

Au démarrage, les gestionnaires en émergence manquent de capital sous gestion, de structure, de gouvernance institutionnelle et de ressources pour distribuer leur stratégie.

Quant aux investisseurs tels que les caisses de retraite, il leur est compliqué de confier des fonds à des gestionnaires en émergence pour les raisons suivantes: les revues diligentes pré-investissement sont longues et coûteuses, le risque fiduciaire est souvent une problématique importante, et leur allocation d’actifs favoriser généralement les gestionnaires de grande taille.

Frais et sécurité

«Pour permettre à des gestionnaires en émergence un accès à des fonds institutionnels, nous avons établis qu’il fallait créer un fonds sur le modèle des caisses de retraite pour que celles-ci y voient un intérêt d’y investir, que les frais devaient être bas et que la sécurité devait être entière», explique Vital Proulx.

Le fonds sera hébergé sur la plate-forme électronique d’Innocap, où toutes les transactions qu’effectueront les gestionnaires seront aussitôt enregistrées. La garde de valeur sera confiée à State Street et la vérification à PWC.

Dès aujourd’hui, les gestionnaires membres du CGE peuvent poser leur candidature en remplissant le questionnaire court mis en ligne sur les sites WEB de Finance Montréal et de CGE. Un questionnaire long suivra le mois prochain, et à la suite d’une revue diligente effectuée par Innocap, le Comité du placement du programme procédera à la sélection des gestionnaires qui sera annoncée au début du mois de juillet.

Pour les gestionnaires sélectionnés, les revenus générés par ce mandat leur permettront de couvrir leurs frais de loyer, d’équipement et de salaires.

Pour les caisses de retraite qui investiront dans le fonds, ce sera comme d’avoir un club-école, explique Stéphane Corriveau. «Elles pourront mesurer les performances de leurs prospects, et seront bien placées pour les évaluer, et éventuellement leur confier directement d’autres mandats de gestion.»

 

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