Vincent Lacroix. Photo: LesAffaires.tv
Le cousin de Vincent Lacroix, un témoin capital pour les procureurs de la Couronne dans le procès criminel de cinq ex-adjoints du président de Norbourg, a déclaré lundi que s'il n'était pas un «témoin collaborateur», il serait carrément assis parmi les coaccusés.
David Simoneau, qui dirigeait ce que le jargon financier appelle le «back office» de Norbourg, au tout début de son contre-interrogatoire, lundi, au palais de justice de Montréal, a admis qu'il avait commis «des actes criminels».
M. Simoneau est le plus important témoin, jusqu'ici, depuis l'éclatement du scandale en 2005, à affirmer publiquement que Norbourg changeait le contenu des documents provenant de Northern Trust (NT).
L'ex-employé de Norbourg a affirmé devant les 12 jurés qu'il avait lui-même conçu un gabarit Excel avec un en-tête de NT. Il a précisé que l'informaticien de Norbourg, Félicien Souka, qui est un des cinq coaccusés, a lui aussi participé à la création de ces «rapports modifiés» de NT. Selon M. Simoneau, ce dernier et le vice-président, Serge Beugré, avaient même mis au point un logiciel pour «automatiser» le processus.
Les autres coaccusés sont M. Beugré, Rémi Deschambault, un comptable de la Rive-Sud, Jean Renaud et Jean Cholette, qui sont d'ex-employés.
Pour son rôle dans le détournement de 115 millions $ qui a fait 9200 victimes, Vincent Lacroix a récemment plaidé coupable et a été condamné à une peine de 13 ans d'emprisonnement.