La Royal Bank of Scotland écope d'une amende de 610 M$ US

Publié le 06/02/2013 à 10:18

La Royal Bank of Scotland écope d'une amende de 610 M$ US

Publié le 06/02/2013 à 10:18

Par AFP

Après Barclays et UBS, la banque britannique Royal Bank of Scotland a été condamnée à son tour à une lourde amende de plus de 600 millions de dollars par les autorités britanniques et américaines pour avoir manipulé le taux interbancaire Libor, central dans le monde de la finance.

RBS a précisé qu'elle va payer 87,5 millions de livres (soit environ 137 millions de dollars) à la FSA britannique, 325 millions de dollars à la CFTC américaine et 150 millions au Département américain de la justice, soit un total d'environ 612 millions de dollars, « afin de mettre fin aux enquêtes ».

Les manipulations du Libor, principalement en yens et en francs suisses, sont le fait de 21 salariés de RBS, qui ont tous quitté le groupe ou ont été soumis à des mesures disciplinaires, mais les enquêtes ont mis au jour l'existence de « sérieux manquements dans le système de contrôles et de gestion des risques », indique RBS.

Sa filiale au Japon a plaidé coupable de fraude aux États-Unis.

Afin de tourner la page, le patron de la branche banque d'investissement, John Hourican, quittera le groupe même s'il n'est pas impliqué dans l'affaire.

« C'est un triste jour pour RBS mais également un jour important pour continuer à corriger les erreurs du passé », a déclaré Philip Hampton, le président de la banque détenue à plus de 80% par l'Etat britannique depuis son sauvetage durant la crise de 2008.

« Nous devons réparer la culture dans le secteur bancaire », a-t-il ajouté.

Face à la « colère » qui monte dans l'opinion contre les banques, de l'aveu même du ministre des Finances George Osborne, le gouvernement a fait pression ces derniers temps pour que l'amende soit payée par la banque en puisant dans les sommes prévues pour les bonus de ses banquiers, et non par le contribuable.

RBS a indiqué mercredi que les réductions ou suppressions de bonus lui avaient permis de récupérer environ 300 millions de livres.

L'amende de RBS est supérieure à celle payée par sa compatriote Barclays mais reste largement inférieure à celle de la suisse UBS.

Le scandale du Libor a éclaté fin juin lorsque Barclays avait révélé qu'elle allait payer une amende de 290 millions de livres pour mettre fin aux enquêtes des régulateurs britannique et américain. Face à la vive polémique, son flamboyant directeur général, Bob Diamond, avait été poussé à la démission.

UBS a écopé de son côté fin décembre d'une amende record de 1,5 milliard de dollars.

Et près d'une vingtaine d'autres grandes banques internationales sont dans la ligne de mire, notamment aux États-Unis, où une quinzaine d'établissements ont été assignés à comparaître devant la justice, dont JPMorgan, Citigroup, Barclays, UBS ou Deutsche Bank.

En France, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après la plainte d'une actionnaire de la Société Générale.

Le Libor, qui est fixé à Londres sur la base de taux communiqués par un panel de banques internationales, est l'un des taux auxquels les banques se prêtent de l'argent entre elles.

Central dans la finance, il conditionne plus de 300 000 milliards de dollars de produits financiers et a une incidence sur les prêts aux ménages et aux entreprises.

Mais les enquêtes ont montré comment les traders au sein des banques manipulaient les taux communiqués au panel afin d'en tirer des profits sur leurs positions ou de faire apparaître leur banque plus solide.

Dénonçant en septembre un « système cassé », l'autorité britannique des marchés financiers a prôné un « complet remaniement » de la fixation du taux qui ne sera plus du ressort de l'Association des banquiers britanniques (BBA), afin d'éviter ces dérives.

Les banques pourraient également faire face dans le futur aux plaintes de clients estimant avoir été lésés.

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