L'âge d'or des banques tire à sa fin

Publié le 03/06/2011 à 12:17, mis à jour le 03/06/2011 à 09:28

L'âge d'or des banques tire à sa fin

Publié le 03/06/2011 à 12:17, mis à jour le 03/06/2011 à 09:28

L'âge d’or des banques, propulsé, depuis les années 1980, par des baisses d'impôt corporatives et un climat économique favorable, est sur le point de se terminer, selon Rob Wessel, associé directeur de la firme torontoise de gestion de fonds Hamilton Capital.

Ainsi, depuis les années 1980, les banques canadiennes ont profité de trois facteurs clés qui leur ont permis d'afficher un rendement dans les deux chiffres. Premièrement, uniquement lors de la dernière décennie, elles ont tiré profit de la réduction « immense » de leur taux d'imposition effectif de 10 % durant cette période. Ces baisses s'ajoutent à une diminution de 14 % desquels les banques ont profité les 20 années précédentes. « En raison de la hausse du déficit du gouvernement, d'autres baisses d'impôt sont improbables », écrit Rob Wessel dans une lettre à des clients intitulée The Canadian Banks - The End of an Era.

Deuxièmement, de 1990 à 2010, le taux préférentiel a diminué de 10 % alors que l'inflation était contenue. Cet environnement de faible coût du crédit a propulsé la croissance économique et l'endettement des ménages, qui ont poussé à la hausse les prix des actifs immobiliers. Or, les taux d'intérêt devraient tôt ou tard augmenter, ce qui nuira à la rentabilité des banques, voyant ainsi une diminution de la croissance des prêts à la consommation ainsi qu'une possible baisse de la valeur des immeubles, d'après Rob Wessel.

Troisièmement, les banques ont profité de changements réglementaires qui leur ont permis d'acquérir les maisons de courtage dans les années 1980 et les sociétés de fiducie, dans les années 1990. Ces achats, combinés à la force du réseau de distribution des banques, ont été des moteurs de croissance, tout comme leurs activités de gestion de patrimoine.

Aujourd'hui, le moteur de croissance provient des acquisitions à l'extérieur du Canada. Contrairement à la situation qui prévaut au pays, ces achats sont moins rentables puisque les banques ne peuvent que rarement profiter d'économie d'échelle dans ces marchés. Également, ces achats présentent des risques réglementaires, comme c'est le cas aux États-Unis, estime le représentant de Hamilton Capital.

Même si les banques sont « d'excellentes entreprises », elles ne profiteront pas de facteurs aussi favorables dans les années à venir, conclut Rob Wessel.

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