Desjardins Groupe d’assurances générales se donne cinq ans avant de devenir l’un des trois plus grands assureurs canadiens en assurance de dommages. « La marche est haute puisque nous ne sommes passés au dixième rang des assureurs canadiens qu’en 2011 », dit Sylvie Paquette, présidente et chef de l’exploitation.

Il faut faire vite, car selon elle, les acteurs de taille moyenne comme DGAG n’auront pas la vie facile au cours des prochaines années.

« Le joueur dominant de l’industrie, Intact Corporation financière, peut innover d’une façon radicale en raison de ses grandes ressources financières. Les autres joueurs n’ont pas les moyens de suivre  », dit-elle.

La clé de la croissance réside dans la maîtrise de « l’expérience client » et dans la connaissance de ce dernier. Ce qui implique d’avoir la capacité d’exploiter d’immenses bases de données permettant de trouver des tendances et des modèles de comportement.

Un secteur qui bouge

Or, hormis Intact et le numéro deux Aviva Canada, très rares sont les assureurs qui ont les reins assez solides pour exploiter ces données et développer les produits qui se démarqueront.

« Notre croissance organique est plus rapide que celle du marché. Mais elle est insuffisante pour atteindre le peloton de tête », constate Sylvie Paquette. La firme scrute donc l’équilibre des forces dans l’industrie canadienne afin de saisir les occasions d’acquisition.

« Le secteur est en ébullition. Certains assureurs manqueront de capitaux. D’autres, sous propriété étrangère, voudront réinvestir leurs avoirs dans d’autres pays. Enfin, des démutualisations faciliteront d’éventuelles offres d’achat. »

Par ailleurs, DGAG vient de réaliser une première dans son histoire : la fabrication
et la gestion de produits d’assurances de dommages sous « marque privée ». Son premier client, et non des moindres, est la Banque Scotia. La compagnie cherche également à développer des « partenariats » similaires à celui de la Scotia avec différentes institutions canadiennes.